Ayant rendez-vous avec Steven ce soir, je réserve mon avis pour mon film du mois...
Mais pour le moment, le gagnant est l'extraordinaire
Arche Russe, d'Alexandre Sokourov (2002).

Je suis d'autant plus agréablement surpris que j'avais pas mal de réserves sur les Sokourov vus jusqu'ici... Mais ici, le mélange entre un sujet très riche, une forme très travaillée, et une mise en scène très inventive fonctionne parfaitement à mes yeux, même s'il me manque certains éléments pour entièrement comprendre ce film qui multiplie les références historiques et culturelles...
En second, une série de films,
les aventures de Sherlock Holmes et du Docteur Watson, une recréation de l'Angleterre Victorienne ludique et très bien fichue. On se prend à chantonner l'air du générique, à a trembler devant les innombrables dangers, assassins du bengal, sauvages tueurs des iles Andaman, génies du crime qui pratique une lutte martiale ahurissante... Immense plaisir devant ce coffret dvd Rusisco.
En troisième, le beau
Call me by your name, de Luca Guadagnino, son évocation de l'été, tu trouble adolescent, des vacances... Révélation de Timothée Chalamet qui porte ici le film.
En quatrième, une comédie russe,
le bonheur, d'Alexandre Medvedkine (1935), qui offre une fantaisie visuelle de tous les instants, évoque la misère, le collectivisme, la malhonneteté, dans une mise en scène virtuose, poétique, enlevée, un peu folle. Etonnant qu'un tel film ait pu voir le jour en URSS...
Enfin, pour cloturer mon top 5,
Hostile, de Scott Cooper, un film qui évoque plus le stress post-traumatique et le poids de la guerre sur ceux qui l'ont faite que l'histoire de l'ouest américain, mais qui offre un beau récit d'errance mortifère malgré tout...
Divers très bons souvenirs, en vrac. Deux fins de film. Le dernier plan, très long, de
Call me by your name, d'une force expressive saisissante, la conclusion très brève, au contraire, des
bonnes manières (Marco Dutra & Juliana Rojas, 2017), d'une force d'évocation qui écrase tout ce qu'une fin plus allongée aurait jamais pu obtenir. Une musique, la BO d'American Honey, notamment Recharge & Revolt, des Raveonettes. Une intrigue, celle, très ludique, du film d'horreur un peu méta
The Mask of Leslie Vernon (Scott Glosserman, 2006), le scope magnifique de la Colline de l'Adieu (Henry King, 1955), qui ferait presque oublier les couleuvres que le film veut nous faire avaler...
A l'inverse, quelques déceptions, le ghostland de Pascal Laugier, si tiré par les cheveux que je n'ai pas pu y croire, malgré toute ma bonne volonté,
I was a communist for the FBI (Gordon Douglas, 1951), sympa pour la sècheresse de sa mise en scène, mais trop caricatural dans son discours anti-rouge...