Très bonne soirée en effet. Depuis 2010 que je fréquente l'évenement, c'est la première année d'ailleurs où je n'ai eu aucun coup de barre à aucun moment (bon, j'avais ramené la thermos de café). Le fait que je connaisse déjà les 2 derniers films a peut-être joué.
Karaté contre mafia de Ramon Saldias a commencé de manière idéale la soirée avec son faux-vrai tournage à Hong-Kong d'une grande finesse (àprès tout Orson Welles a bien recrée Macau en Espagne aussi !).
Ce n'est d'ailleurs pas un film mais une grille de bingo où l'on peut parier sur le contenu de la séquence suivante (quel décor, quels méchants, va-t-on voir le figurant avec le chapeau vietnamien, le policier arrivera-t-il trop tard...).
Le film se résume en effet à 3 décors dans lequel le héros revient inlassablement et où il se fait inlassablement attaqué par une armée de de mafieux muni de cagoules. Le combattant muni de celle en rouge a logiquement traumatisé le public par sa vaillance, ses prouesses physique et sa ferveur inaliénable. On doit tenir parmi les chorégraphies les plus approximatives du genre et on a toujours peur que les acteurs se brisent le poignée à forcer de rattraper leur coup de pied chancelant qui manque de les faire tomber à chaque fois. Sans oublier les arbustes qui viennent bloquer leur progression. Et les échanges en caméra subjective dépasse la plus stricte folie pour toucher au sublime.
Notons aussi une technique de camouflage redoutable (hop, cachée derrière ma main), une diversion imparable ("vous pouvez m'aidez à déplacer la table"), la maquerelle la moins excitante au monde, un flic malchanceux, une montage alterné tout simplement épique avec la copine kidnappée qui passe son temps à prévenir son amoureux des risques qu'il court (alors qu'il n'est absolument pas dans son champ de vision)... Et on conclut sur la fuite du méchant pratiquement en temps réel.
Fantastique. Vraiment.
Samurai Cop arrive un peu de deçà même s'il a de solide argument pour lui à commencer par un chef décorateur fou (amateur d'animaux il faut croire

), une perruque intermittente, un cadreur qui bloque sur l'anatomie des actrices, un side-kick black vraisemblablement sous coke (un leçon sur les expressions faciales à intégrer en inserts), des comédiens tous plus affligeants les uns que les autres, un port saillant du slip de bain, la technique d'infiltration dans un hôpital la plus efficace et 1001 détails savoureux (ne serait-ce que ce chien qui court après un suspect malgré un grillage les séparant... sans oublier les innombrables raccords lumières).
Révision avec beaucoup de plaisir de
Commissaire X : halte au LSD même si le film n'est pas foncièrement un nanar mais un Europsy ne se prenant pas trop au sérieux. Le début est assez bordélique et plutôt plat/nonchalent mais une fois que Germain rentre dans le jeu, ça devient de mieux en mieux jusqu'au derniers tiers très fun. Bastons en mode péplum, poursuite en motos, toboggan sur des dunes, paysages exotiques très bien exploité, un SOS soutien-gorge, une chanson, un âne astucieux... Le rythme est très soutenu et la réalisation très enlevée. Cela dit, ça n'a pas atteint la magie de sa découverte il y a quelques années dans une salle plus modeste où certains fou-rires devenaient très rapidement contagieux pour une projection euphorisante.
Après, je comprends que certain aient été déçu de ce choix de programmation dans une nuit nanarland.
Revu aussi
le Dernier Dragon qui était lui aussi moins fun et rythmé que dans mon souvenir (trop de chansons en fait). Reste une VF mythique et imprévisible. Et bien-sûr d'atroces fautes de goût vestimentaires et musicales.
Et rien à redire sur les extraits, cut et autres bandes annonces.
Y-a juste les jeux que je trouve toujours aussi longuets.