
Andrew V. McLaglen (1920-2014)
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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
De même, ma découverte de Shenandoah fut une petite surprise. Sans que l'on ait affaire à un chef d’œuvre, on sent un réel plaisir chez le metteur en scène à filmer les tourments de cette famille et à laisser James Stewart faire son numéro de papy gâteau. On finit par s'attacher à eux au point d'être touché lorsque le drame s’immisce dans leur quotidien (je me souviens aussi d'une formidable scène avec un train dans la nuit).
De la même manière, j'ai trouvé Bandolero ! pas aussi immonde qu'on le dit. Effectivement, Chisum c'est du Wayne en vacances donc à déconseiller aux allergiques des westerns pantoufles des seventies.
De la même manière, j'ai trouvé Bandolero ! pas aussi immonde qu'on le dit. Effectivement, Chisum c'est du Wayne en vacances donc à déconseiller aux allergiques des westerns pantoufles des seventies.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Moi, je ne suis pas bégueule : Chisum me va très bien (à part la chanson -- à rouflaquettes et chemise à jabot -- toute pourrie).
Idem pour la route de l'Ouest.

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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Chisum, on aurait dû l'intituler Chizoom. Le film n'est bâti qu'avec ça, tout le temps, sans relâche. John Wayne est la seule raison pour laquelle je garde mon DVD, et probablement pour laquelle je prendrais le blu-ray... Beh oui...




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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Ah ? Truc auquel je ne fais vraiment pas attention (c'est malin, la prochaine fois, j'y penserai peut-être).Julien Léonard a écrit :Chisum, on aurait dû l'intituler Chizoom...
C'est marrant : je réagis au quart de tour si je vois une jaquette moche, un emballage merdique ou des sous-titres maousses ; mais ça... euh... oué.


Truc qui me gonfle davantage dans un western : la séquence nocturne au coin du feu... gnnnnrrrr !

C'est comme les sempiternelles scènes de tempête dans les films avec des bateaux à voiles... ou les scènes de grenadage dans les films de sous-marin !

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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Et pourtant, on ne peut pas dire que ce soit discret en l'occurrence. J'avais eu le mal de mer au bout de 15 minutes et étais passé à autre chose.Commissaire Juve a écrit :Ah ? Truc auquel je ne fais vraiment pas attention (c'est malin, la prochaine fois, j'y penserai peut-être).Julien Léonard a écrit :Chisum, on aurait dû l'intituler Chizoom...
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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)

Le Grand McLintock (McLintock! - 1963) de Andrew V. McLaglen
BATJAC
Avec John Wayne, Maureen O'Hara, Patrick Wayne, Yvonne de Carlo
Scénario : James Edward Grant
Musique : Frank de Vol
Photographie : William H. Clothier (Technicolor 2.35)
Un film produit par Michael Wayne pour la Batjac
Sortie USA : 13 novembre 1963
George Washington McLintock (John Wayne) est un puissant éleveur texan, le citoyen le plus influent et le plus respecté de la région au point que la plus grande ville du coin porte son nom. N’appréciant guère que des fermiers ou autres éleveurs viennent s’installer sur ses terres, il demande à un groupe de pionniers de quitter son domaine ; il n’en embauche pas moins l’un de ses membres (Patrick Wayne) ainsi que sa mère (Yvonne de Carlo), une jeune veuve, en tant que cuisinière. McLintock voit d'un mauvais œil le retour en ville de Katherine (Maureen O’Hara), son épouse qui l’a quitté voici quelques années. Elle est ici pour réclamer le divorce qu’il lui a toujours refusé ainsi que la garde de sa fille. En effet, elle vient accueillir cette dernière (Stefanie Powers) à la descente du train, espérant la convaincre de ne pas rester dans cette contrée de sauvages mais de la suivre dans l'Est plus civilisé. Dans le même temps, McLintock doit défendre face à l’armée quatre chefs indiens récemment libérés et qui refusent toujours de conduire leur peuple jusqu’à la réserve qu’on leur a ordonné de rejoindre…



Il est indispensable pour pouvoir apprécier ce film de ne s’attendre à rien d’autre qu’à un vaudeville westernien dénué de violence, agréable mais sans conséquences, à une pochade très amusante ne se prenant jamais vraiment au sérieux. D'ailleurs, en plus du comique de situation, on s’amusera aussi de retrouver disséminées de-ci de-là de multiples références aux films de Ford réunissant John Wayne et Maureen O’Hara (les parents se disputant leur enfant unique comme dans Rio Grande, la fessée en publique comme dans L’Homme tranquille…) On aura beau critiquer McLintock! sur sa lourdeur comme je l’ai lu un peu partout, regrettant que John Ford ne l’ait pas réalisé à la place de McLaglen... au risque d’en attrister certains, je pense que sur ce point le tandem John Ford/James Edward Grant avait auparavant fait encore moins dans la finesse avec La Taverne de l’irlandais (Donovan’s Reef). Film au budget imposant, même s’il décevra forcément les amateurs d’action, il en donne cependant au spectateur pour son argent, rien déjà que pour son casting 4 étoiles faisant se côtoyer un John Wayne en pleine forme entouré d'innombrables seconds rôles habitués du genre (Chill Wills, Edgar Buchanan…), d’une jeune actrice charmante et pleine de vitalité (Stefanie Powers, la Jennifer de la série Pour l’amour du risque), de vieux Navajos déjà à l’affiche des westerns de cavalerie de Ford, et surtout de deux comédiennes que l'on est ravi de trouver réunies, deux des plus grandes stars du western, Maureen O'Hara et Yvonne de Carlo.

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Rancho Bravo (The Rare Breed - 1966) de Andrew V. McLaglen
UNIVERSAL
Avec James Stewart, Maureen O’Hara, Brian Keith, Juliet Mills
Scénario : Ric Hardman
Musique : John Williams
Photographie : William H. Clothier (Technicolor 2.35)
Un film produit par William Alland pour la Universal
Sortie USA : 02 février 1966
1880. Son époux étant décédé durant la traversée qui le conduisait d’Angleterre aux États-Unis, Martha (Maureen O’Hara), accompagnée de sa fille Hilary (Juliet Mills), décide de poursuivre l’idée du défunt, implanter la race bovine européenne Hereford dans l’Ouest américain. Pour se faire, les deux femmes ont amené avec elles le jeune veau 'Vindicator' qu’elles espèrent faire croiser avec des Longhorns. Le plus difficile est de faire accepter cette idée aux éleveurs texans qui ne jurent que par les longues cornes, les Hereford sans cornes leur paraissant trop fragiles pour résister aux hivers rigoureux de leur contrée. Le taureau est néanmoins acheté au prix fort par un enchérisseur d’origine anglaise -qui souhaitait ainsi faire ses avances à Martha- pour le compte d’Alexander Bowen (Brian Keith), un riche Cattle Baron. Pour le conduire jusqu’à Dodge City, Martha loue les services de Sam Burnett (James Stewart) qui, après avoir tenté de la flouer en essayant de revendre la bête pour son compte, se laisse convaincre du bon choix de sa ‘cliente’. Quelques mésaventures plus tard, les voici arrivés à bon port ; reste à savoir si Vindicator va réussir à se débrouiller seul et à passer la saison hivernale, si Martha va succomber aux charmes du rustre Bowen et sa fille à ceux du fils de ce dernier…




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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Notre western du WE : Le Grand Mclintock dont Julien Leonard a testé en long, en large et en travers le Bluray Paramount.
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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Julien Léonard a écrit :Shenandoah est vraiment très joli. Et bien réalisé en plus de cela. Je suis bien content de lire ton avis !Jeremy Fox a écrit :Je pense avoir été un peu trop sévère à l'encontre du cinéaste. Dans le domaine du western, après son très bon Gun The Man Down et la très bonne surprise que fut McLintock, voici que j'ai pris un immense plaisir à Shenandoah (Les Prairies de l'honneur). Autant dire que je vais poursuivre avec un peu moins d'appréhension le reste de sa filmo même si je suis certain que certains de ses westerns vont autant m’horripiler qu'à la première vision. Ceci étant dit, je nuancerais désormais mes propos au souvenir de ces trois premiers très bons westerns. Mon avis en fin de semaine prochaine dans le topic consacré au parcours westernien.
Mais tu vas quand même manger ton chapeau devant Chisum...Heureusement, Les géants de l'ouest et surtout Les cordes de la potence (très joli celui-là, très fin... c'est le plus beau film de la collaboration Wayne/McLaglen, même si je n'ai pas toujours dit ça) viendront probablement calmer le jeu.
Attention à La route de l'ouest toutefois.
Curieux de connaitre tes griefs à l'encontre de The Way West car on peut dire que j'ai été grandement surpris par sa qualité. Il faut dire aussi que je m'attendais au pire et que le spectacle fut au contraire fort plaisant.

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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Et puis je commence à comprendre d'où proviennent les trous du scénario : le film aurait dû durer 4 heures (au vu du film, je pense qu'il aurait été très harmonieux sur une longue durée), le montage final est de deux heures. 

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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Pour l'avoir revu au printemps dernier, j'avais aussi trouvé que ce McLaglen était un bon cru, un western sympathique qui se laisse agréablement voir avec un trio de vedettes qui chacun, tirait très bien son son jeu, même si Kirk Douglas hérite du personnage le plus intéressant et le plus charismatique.Jeremy Fox a écrit :Et puis je commence à comprendre d'où proviennent les trous du scénario : le film aurait dû durer 4 heures (au vu du film, je pense qu'il aurait été très harmonieux sur une longue durée), le montage final est de deux heures.
Par contre, je me demande si le métrage de quatre heures a bien été tourné ou si les coupes ont eu lieu en amont, entre la première mouture du scénario et la définitive. Car si nous sommes dans le cas, ce serait intéressant de savoir si les bobines coupées ont été sauvegardées et que le McLaglen cut (

Pour la petite histoire, le film est tiré du second tome de The big Sky's séries composés de trois romans écrits par A.B Guthrie.
Cette série a débuté en 1947 avec The big sky (adapté par Howard Hawks en 1952), a continué avec The Way West en 1949 pour se terminer très tardivement en 1982 avec Fair Land, Fair Land (à ma connaissance pas adapté au cinéma).
C'est intéressant de voir en fait que La captive aux yeux clairs de Howard Hawks et La route de l'Ouest d'Andrew McLaglen, avec tous deux, Kirk Douglas, sont deux films indépendants cinématographiquement mais que, sur le plan littéraire, le second est la suite du premier et sont donc étroitement liés.
D'autant plus que The big sky's series s'inscrit dans une série plus vaste de 6 romans de Guthrie ayant pour thème la conquête de l'Ouest entre l'Oregon et le Montana et comportant These thousand hills... adapté par Richard Fleischer en 1958 (le fameux Duel dans la boue).
La collection Western d'Actes Sud dirigé par Bertrand Tavernier a déjà rééditée les trois volumes de the Big Sky séries (qu'il faut décidement que je me procure assez rapidement).
- Jeremy Fox
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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
Merci pour ces infos
Brion parle de coupes de 22 minutes en fait et non de deux heures.

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Re: Andrew V. McLaglen (1920-2014)
J'ai toujours été du côté des défenseurs de The Way West... content que Jeremy le revoie à la hausse.
Au passage : comme j'aime bien me refaire ces films en VF (madeleine de Proust), eh bien, euh... Richard Widmark avec la voix de John Wayne... ça pique les oreilles.

Au passage : comme j'aime bien me refaire ces films en VF (madeleine de Proust), eh bien, euh... Richard Widmark avec la voix de John Wayne... ça pique les oreilles.

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