AVRIL 2015
FILM DU MOIS:
The Taking of Tiger Mountain, de Tsui Hark (2015) 9/10 - Tsui Hark calme son style dans cet ambitieux film de guerre à grand spectacle, qui conjugue grande et petite histoire, mais aussi (et surtout) grande et petite forme, par une admirable maitrise formelle. Un régal.
FILMS DECOUVERTS:
Une poignée de plombs /
Death of a Gunfighter, de Don Siegel (1969) 6,5/10 - Western sur la fin de l'ouest, avec voitures et gunfighters fatigués et obolètes. Rien d'inoubliable, mais ça se laisse regarder. Mention spéciale : c'est le premier film signé Allen Smithee.
Sea Fog, de Sung-bo Shim (2015) 6,5/10 - Dommage que la mise en scène, parfois confuse et au rythme trainant, ne soit pas au niveau de l'excellent scénario.
Le journal d'une femme de chambre, de Benoit Jacquot (2015) 7/10 - Le film, pas mauvais au demeurant, m'apparait tout entier comme une déclaration d'amour du cinéaste à Léa Seydoux.
Mafioso, d'Alberto Lattuada (1962) 8/10 - Alberto Sordi est parfait dans cette comédie qui conjugue Italie moderne et traditions mafieuses...
Grizzly Man, de Werner Herzog (2005) 8/10 - Le fascinant portrait d'un homme qui vivait parmi les ours.
Blackhat, de Michael Mann (2015) 8/10 - Malgré quelques raccourcis narratifs, Mann nous offre un beau polar autour du globe...
Samba, d'Eric Toledano & Olivier Nakache (2014) 4/10
Arnaud fait son deuxième film, d'Arnaud Viard (2015) 7,5/10 - Entre autofiction et comédie de moeurs, le film de Viard sonne juste et contient quelques séquences très réussies.
Riz amer, de Giuseppe de Santis (1949) 7/10 - Entre polar mou et néoréalisme intrigant, le film peine à dramatiser ses enjeux et succombe au charme de Silvana Mangano dansant le jazz...
La vérification, d'Alexei Guerman (1971) 8/10 - Une image magnifique, un film de guerre qui interroge l'héroïsme et évoque la question des prisonniers de guerre russes, et surtout quelques séquences purement magnifiques (comme ce bateau de prisonniers qui passe sous un pont).
If... de Lindsay Anderson (1968) 8,5/10
Taare Zameen Par, de Aamir Khan (2007) 7,5/10 - Certes trop long, surtout au début, et un peu caricatural par moments, ce film n'en reste pas moins efficace et porte un témoignage émouvant sur la dyslexie.
Open windows, de Nacho Vilagondo (2014) 7,5/10 - Commence très bien, mais la dernière demi-heure affaiblit beaucoup le film...
La parte ausente, de Galel Maidana (2014) 2/10
The divine move /
Sin-ui Hansu, de Beom-gu Cho (2015) 7,5/10 - Un bon polar coréen...
The Guest, d'Adam Wingard (2015) 6,5/10 - Amusant, mais beaucoup de déja-vu...
Zombie fight club, de Joe Chien (2015) 3,5/10 - Le meilleur film de Chien, mais on est vraiment loin du compte.
La Isla Minima, de Alberto Rodriguez (2015) 8/10 - Ce polar atmosphérique se révèle une vraie réussite, notamment par l'usage de plans aériens (probablement filmés avec des drones, et très pertinents).
Dealer, de Jean-Luc Herbulot (2015) 8/10 - Un polar de proximité qui tire son épingle du jeu grace à un sentiment d'urgence qui envahit le film, mais aussi grace à une plume maligne et efficace. Chapeau bas à l'équipe (12 jours de tournage et 165 000 € de budget).
Automata, de Gabe Ibanez (2015) 8/10 - Une belle SF, certes référencée, mais qui s'allie à un fameux sens du récit. Coup de coeur.
At the Devil's door, de Nicholas McCarthy (2015) 4/10 - Malgré quelques jump-scares, le film se perd dans une intrigue fumeuse et alambiquée (la hantise de la soeur de l'agent immobilier d'une maison hantée, les démons ont de droles de gout).
The Editor, d'Adam Brooks & Matthew Kennedy (2015) 7/10 - Une comédie qui pastiche avec amour et savoir-faire les grands gialli, avec notamment un humour absurde assez réussi.
La ignorancia de la sangre, de Manuel Gomez Pereira (2015) 6/10 - Un polar qui se suit sans déplaisir, mais qui a bien du mal à assurer la fluidité de son récit.
The White Haired Witch of Lunar Kingdom, de Zhang Zhiliang (2015) 4,5/10 - Malgré quelques moments joliment réussis, et une toile de fond bien ficelée, le film se perd dans ses effets numérique, l'idéologie patriote (tous unis contre l'ennemi extérieur) et l'amourette guimauve.
Turbo Kid, de François Simard, Anouk Whissell & Yoann-Karl Whissell (2015) 8,5/10 - La bonne surprise du BIFFF, ce film bricolé ne cache pas son gout pour le cinéma des années 80, et j'avoue avoir été emballé.
Mexico Barbaro, de Isaac Ezban, Laurette Flores Bornn, Jorge Michel Grau, Ulises Guzman, Edgar Nito, Lex Ortega, Gigi Saul Guerrero & Aaron Soto (2015) 4/10 - Film à sketchs mexicain, à la fois fauché, pas très écrit et souvent trop lent... Oubliable.
Infini, de Shane Abbess (2015) 6,5/10 - Un petit film d'action SF pas hyper-original, mais au rythme bien tenu.
The Incident, d'Izaac Ezban (2015) 6/10 - D'un concept à la Twilight zone, Ezban étire la problématique sur 90 minutes, sans rajouter beaucoup de mise en scène.
The Returned /
Ellos Volvieron de Ivan Noel (2015) 7/10 - Si les moyens pêchent un peu, le film parvient tout de même à établir une ambiance très efficace, notamment par sa musique et ses choix d'ancrer le film dans le réel.
Therapy for a vampire, de David Rühm (2015) 8/10 - Un film de vampires respectueux du genre, mais bourré d'humour et de références freudiennes. Très réussi.
Everly, de Joe Lynch (2015) 3,5/10 - Du sous-Rodriguez, mais en plus crétin.
Life after Beth, de Jeff Baena (2015) 7,5/10 - Sur une thématique zombie et un mode comique, le film offre une parabole sensible sur le deuil. John C. Reilly et Anna Kendrick contribuent au casting de ce film bien fichu.
Jorge y Alberto contra los demonios neoliberales, de Gonzalo & Hernan Quintana (2014) 2/10 - Crétin, potache et très mal fait. J'imagine que les réalisateurs se sont fait plaisir...
Eat, de Jimmy Weber (2015) 7,5/10 - Un film éprouvant, mais pertinent et qui reste en tête. Mention spéciale à Meggie Maddock, qui porte le film.
No tears for the dead, de Lee Jeong-beom (2015) 7/10 - Le réalisateur de The man from nowhere nous propose ici un polar solide, quoiqu'assez classique.
Fantasticherie di un passeggiatore solitario, de Paolo Gaudio (2015) 3,5/10 - Un film d'animation anodin, mais qui manque singulièrement de narration.
Lupin III, de Ryuhei Kitamura (2015) 7/10 - Une adaptation réussie et enlevée de l'anime.
Frankenstein, de Bernard Rose (2015) 8,5/10 - Un traitement aussi novateur que fidèle au texte de Mary Shelley, très émouvant. Gros coup de coeur.
Monsterz, de Hideo Nakata (2015) 5,5/10 - Partant d'un concept assez sympa, Nakata étire inutilement son film et dilue ses enjeux dans d'inutiles palabres.
The ninja war of Torakage, de Yoshihiro Nishimura (2015) 7,5/10 - Une comédie loufoque à l'inventivité constante.
The target, de Chang (2015) 6,5/10 - Un remake coréen d'à bout portant de Cavayé, pas déplaisant.
Faults, de Riley Stearns (2015) 7/10 - Un huis-clos psychologique qui marche surtout pour ses aspects drolatiques.
Greatful dead, de Eiji Uchida (2015) 7,5/10 - Le film prend un ton décalé pour aborder des thèmes graves, et parvient à marquer son public. Un film étrange, mais touchant.
The sleeping room, de John Shackleton (2015) 4/10 - Banal, et il y a une dernière séquence qui m'agace bien.
Charlie's Farm, de Chris Sun (2015) 4,5/10 - Un slasher peu original et mal joué, mais qui parvient quand même à divertir...
The Stranger, de Guillermo Amedeo (2015) 6/10 - Une variation assez classique sur le thème du vampire. Divertissant.
Late Phases, d'Adrián García Bogliano (2015) 8/10 - Un film de loups-garou rythmé et malin dans un cadre atypique. L'ambition de mise en scène est parfois frustrée par la faiblesse des moyens, mais le film reste fort sympathique.
That Demon within /
Mo Jin, de Dante Lam (2014) 4/10 - Un peu trop esthétisant...
Born to die, de Andres Borghi (2015) 5,5/10 - Potache et un peu facile, le film séduit par son coté délirant.
Doat Hon /
The Hollow, de Ham Tran (2015) 6/10 - Un film de possession dépaysant, qui conjugue shamanisme vietnamien et maisons closes et vaccinations de l'OMS... Exotique et pas mal fichu.
Iron Monkey, de Yuen Woo-Ping (1993) 8/10 - Charmant.
The great hypnotist, de Leste Chen (2014) 4/10 - Banal film en huis-clos, où la situation se retourne en cours de route... Bof...
Hellmouth, de John Geddes (2015) 3/10 - Malgré un visuel atypique et souvent réussi, le film se perd en route et ne raconte rien. Immense ennui.
Extraterrestrial, de Colin Minihan (2014) 7/10 - Classique, mais efficace et distrayant.
Young ones, de Jake Paltrow (2014) 7/10 - De la SF westernienne, assez joliment filmée.
L'altra frontera, d'André Cruz Shiraiwa (2015) 7,5/10 - Une excellente idée, même si le film a quelques longueurs.
Roaring currents, de Kin Han-Min (2014) 7,5/10 - Très spectaculaire, même si parfois un peu trop hiératique.
Wyrmwood, de Kiah Roache-Turner (2014) 7/10 - Un film de zombies ludique et inventif, à réserver aux amateurs, néanmoins...
The Midnight After, de Fruit Chan (2014) 2/10 - Un scénario qui part en vrille, une narration confuse et drolatique, des tunnels de dialogues sans queue ni tête, puis un ennui profond...
Liza, the fox-fairy, de Károly Ujj Mészáros (2015) 9/10 - Un véritable bijou, à la fois drole et triste, enlevé et puissant à la fois. Un conte vraiment touchant qui m'a totalement convaincu.
The Terror Live, de Kim Byeong-woo (2013) 7,5/10 - Un thriller en huis-clos haletant. Si certaines maladresses sont à noter, on passe vite l'éponge tant la charge politique est lourde et le rythme soutenu. Un film très réussi.
Viy 3D, de Oleg Stepchenko (2014) 6/10 - Rigolo, mais la narration est globalement confuse. A noter une séquence de monstres dans un rêve, qui reste le grand moment du film.
Lost Soul: The Doomed Journey of Richard Stanley's Island of Dr. Moreau, de David Gregory (2014) 7/10
Stung, de Benni Diez (2015) 6/10 - Un film de monstres rigolo et un peu bête, mais dont le rythme fonctionne pas mal.
Goodnight Mommy, de Severin Fiala & Veronika Franz (2015) 7/10 - Très joliment filmé, le film joue la carte de la froideur et offre un spectacle parfois éprouvant. Pas inintéressant, je le reverrai.
La foresta di ghiaccio, de Claudio Noce (2014) 4/10 - Lent, pesant, et au final, tout ça pour ça...
Deadman inferno, de Hiroshi Shinagawa (2015) 5,5/10 - Comédie plutôt que film d'horreur, le film vaut surtout pour ses dialogues, même s'ils ralentissent considérablement le film...
Robin des Bois, la véritable histoire, d'Anthony Marciano (2015) 2/10 - A réserver aux inconditionnels de Max Boublil.
Dark Places, de Gilles Paquet-Brenner (2015) 4/10 - Une mise en scène assez réussie, mais le film aligne les loufoqueries de scénario jusqu'à l'indigestion.
New Jack City, de Mario Van Peebles (1991) 6/10 - Un polar sympa, mais pas vraiment novateur... Le message antidrogues est parfois un peu pesant.
Everything will be fine, de Wim Wenders (2015) 7,5/10 - Quelques très belles séquences, un récit solide et, surtout, une magnifique BO signée A.Desplat.
L'attaque du train postal, de Roberto Farias (1962) 8,5/10 - A mi-chemin entre film noir et drame réaliste social, ce film est porté par d'excellents comédiens et une mise en scène qui joue autant sur ses personnages que sur son suspense. J'ai trouvé la dernière scène d'une force remarquable.
La dame de tout le monde, de Max Ophuls (1934) 7,5/10 - Un mélodrame qui multiplie les prouesses techniques, notamment en promenant la caméra le long de superbes travellings dramatiques. Très réussi.
Avengers : l'ère d'Ultron, de Joss Whedon (2015) 7/10 - Un bon divertissement, mais tout ça manque un peu d'invention.
La terre tremble, de Luchino Visconti (1948) 8/10 - Un drame fort sur un pêcheur qui essaie de changer sa condition.
Taxi Teheran, de Jafar Panahi (2015) 8/10 - Un film intelligent, courageux et bourré d'humour...
Lost River, de Ryan Gosling (2015) 8/10 - Malgré des failles dans la narration, je suis emballé par le sens visuel de Gosling,touché par son univers mi-Lynch, mi-Bava, et, surtout, totalement émerveillé par la photographie fantasmagorique de Benoit Debie. Mention spéciale aux décors particulièrement évocateurs.
Les vampires, de Riccardo Freda & Mario Bava (1957) 7/10
FILMS REVUS:
The babadook, de Jennifer Kent (2014) 8/10 - Un film qui se révèle encore meilleur à la révision.
The Canal, de Ivan Kavanagh (2014) 8/10
Un après-midi de chien, de Sidney Lumet (1975) 10/10 - A chaque révision, ce film me parait plus triste et émouvant...
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)