Qu’il ait, comme il l’affirme lui-même, relu La Bête humaine en une nuit, ou qu’il se soit contenté de ses souvenirs d’une lecture adolescente, voici donc Jean Renoir face à l’un des ouvrages les plus importants d’Emile Zola. Très vite, il abandonne le scénario de Roger Martin du Gard, et en livre sa propre adaptation (selon la légende en moins de 2 semaines),
Ah ben, je comprends mieux mon malaise en le revoyant... (c'est une vieille chronique ?)André Bazin en recensait, dans son ouvrage consacré à Jean Renoir, les faiblesses dans la narration ou la caractérisation psychologique sommaire des personnages
Bref, on aime vraiment le film quand on n'a pas lu le roman (comme on aime "Rendez-vous à Kiruna" quand on n'a jamais mis les pieds en Suède). Et encore... je ne lui pardonne pas le petit passage de mise en abyme : Lantier racontant son problème d'hérédité à sa marraine... passage terriblement grotesque.