

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Je me faisais une joie de l'avoir enfin chopé. Ben je me retrouve tout couillon car je n'y ai pas accroché. Bien sûr, quiconque apprécie le formalisme soviétique et ses audaces de mise en scène aura de quoi se mettre sous la dent avec le travail d'Askoldov. C'est au niveau de l'histoire que ça coince pour moi : la découverte de la maternité par cette soldate se révèle étonnamment bien peu intéressante. A l'inverse de la dynamique émotionnelle d'ouverture et d'humanisation qu'il est censé accompagner, le traitement est froid et distant, presque cryptique. Pour ma part, mon ennui fut, malgré la réal', malheureusement profond...Chapichapo a écrit :Les éditions Montparnasse ont édité en 2013 l'unique film du cinéaste Alexandre Askoldov intitulé "la commissaire".
Ce film tourné en 1967 a été interdit par l'union Soviétique et son relais Russe pendant 40ans.
Son sujet : une commissaire de l'armée rouge enceinte, termine sa maternité dans la maison d'une famille juive. Au contact de cette famille elle devient la femme qu'elle n'a jamais été bousculant momentanément son sens des priorités.
Ce film dont l'action se situe en 1927 a été interdit pour ses audaces formelles (séquence surréaliste de soldats fauchant une dune ensablée...) son contenu idéologique (flash forward de la déportation des juifs en 1941 sous le regard absent des populations Russes) ) et probablement la partition musicale de Alfred Schnitke tellurique et grinçante.
Adaptant une oeuvre de jeunesse de Vassili Grossman "Dans la ville de Berditchev", cette oeuvre est unique et mérite d'être découverte ,ne serait ce que par son destin maudit largement commenté par son réalisateur.