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Test dvd

Cocorico monsieur Poulet

DVD - Région 2
Editions Montparnasse
Parution : 21 février 2007

Image

A l’image du premier coffret Jean Rouch, déjà édité par Montparnasse, Cocorico ! Monsieur Poulet est une superbe réussite. Les couleurs sont éclatantes (admirez le bonnet rouge de Tallou, les ciels bleus du Niger et les verts de la savane : à croire que l’on n'avait jamais vu auparavant les vraies couleurs de ce continent). C’est ce travail sur les couleurs que l’éditeur a parfaitement restitué. La compression et la définition de l’image étant à l’avenant, vous savez ce qu’il vous reste à faire : compléter votre collection.

Son

Prise de son directe oblige, le son est parfois étouffé, confus et difficilement compréhensible, au point qu’il nous a fallu passer par les sous-titres (anglais) plusieurs fois. Un effort d’oreille vous sera donc nécessaire pour saisir toutes les nuances des improvisations de Lam, Tallou et Damouré…

Suppléments

Accompagné de deux courts métrages, Cocorico ! Monsieur Poulet est introduit par une courte interview de Jean Rouch, qui explique les conditions de tournage du film, et la philosophie joyeuse de son entreprise.

Bataille sur le grand fleuve (1950 - 33mn) : Impressionnant documentaire d’une demi-heure sur la chasse à l’hippopotame des pêcheurs Sorko. Cette tribu du Niger emprunte le fleuve pour chasser le bestiau au harpon. Impressionnant et documenté (une voix-off accompagne le film), le film est sans concessions et dégage une poésie brutale qui n’est pas sans rappeler Le Sang des Bêtes de Franju. A noter, à l’inverse de Cocorico ! Monsieur Poulet, une image un peu terne et une définition moyenne. Mais la rareté du document (là aussi introduit par Jean Rouch dans un intéressant préambule) excuse tout.

Cimetières dans la falaise : Reportage de 18mn sur les rites funéraires en pays dogon. Le film, d’un intérêt ethnologique passionnant, raconte avec détail l’enterrement d’un jeune homme noyé dans les eaux de l’impressionnante falaise de Bandiagara au Mali. Comme souvent chez Rouch, la réalité la plus crue côtoie une poésie fantastique des plus étonnantes, et laisse une empreinte prégnante.
Par Ronny Chester - le 23 janvier 2007