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Test blu-ray
Image de la jaquette

Sanctuaire

BLU-RAY - Région B
Le Chat qui Fume
Parution :

Image

Oubliez le temps de la VHS et du DVD (pour ceux qui se l'étaient procuré à l'étranger), Sanctuaire retrouve une seconde jeunesse grâce à cette nouvelle restauration, disponible en Blu-ray depuis fin 2016 en Angleterre, et également sortie en Allemagne et aux Etats-Unis en début d'année. Cette très belle restauration 2K, effectuée à partir du négatif original, propose non seulement le film dans son montage uncut, mais dans des conditions de visionnage jusque-là inédite et, avouons-le, extrêmement confortables, qui montrent toutes les caractéristiques d'une restauration récente : images d'une grande stabilité, très propres, avec des contrastes équilibrés, une belle colorimétrie, un trait précis et un excellent niveau de détail (notamment sur les visages) malgré quelques défauts de mise au point. Un grain fin texture l'ensemble sans avoir été gommé et affaibli par un encodage approximatif (ici invisible). Bref, absolument rien à redire.

Son

Sanctuaire a été tourné en anglais avec des acteurs de différentes nationalités (américaine, italienne, russe), dont les voix ont ensuite été post-synchronisées. Le chat qui fume, toujours soucieux d'offrir le plus d'option au spectateur, propose le film dans trois langues différentes. La meilleure restitution sonore est la version en anglais qui possède de très loin la plus belle dynamique. La différence est immédiatement palpable avec la spatialisation très marquée et la musique, d'une belle amplitude. La version italienne est plus resserrée, avec un mixage stéréo plus sage. La version française, en mono d'origine, est très en deçà des autres, avec un son plus couvert et peu détaillé, souffrant d'un léger souffle. 

Suppléments

Sanctuaire est présenté dans un très classieux digipack trois volet comprenant un Blu-ray et deux DVD. Le chat qui fume propose de nombreux suppléments produits par Freak-O-rama, déjà disponibles dans l'édition allemande et repris, en partie, dans l'édition américaine.

Lotte (9 min - 1080p)
La comédienne Asia Argento se remémore le tournage de Sanctuaire à Budapest et en Allemagne, ses rapports affectueux avec le réalisateur Michele Soavi, collaborateur de longue date de son père, ou le visage de l'acteur Feodor Chaliapin. Alors âgée de 13 ans, elle n'a en fait conservé que des impressions d'enfant de ce "film vraiment extrême", comme l'aspect "amusant" de tourner dans un film d'horreur et d'être choyé comme une star, ou les "vêtements extraordinaires" qu'elle portait dans le film. Et comme elle n'a pas non plus revu Sanctuaire depuis très longtemps, elle n'a pas beaucoup plus de choses à raconter...

Le mystère des cathédrales (20 min - 1080p)
Le réalisateur Michele Soavi parle de sa passion pour le cinéma d'horreur et d'épouvante, et évoque ses rapports avec Dario Argento, une idole avec qui il finira par collaborer. Il raconte dans les grandes lignes le projet Sanctuaire, ses origines après l'abandon de Lamberto Bava, le tournage à Budapest qui a rapproché l'équipe, les inspirations picturales (en particulier les tableaux de Jérôme Bosch), le travail sur les effets spéciaux, le casting du film et Asia Argento ("comme ma deuxième petite soeur") ou l'assemblage de la bande originale, composée par Keith Emerson et Goblin, et enrichie de morceaux de Philip Glass.

Terre bénie (10 min - 1080p)
Franco Casagni, l'un des maquilleurs du film, raconte ses débuts dans le métier et sa longue collaboration avec Rosario Prestopino (responsable des maquillages) ou le réalisateur Michele Soavi, "un type fou" mais très agréable au travail. Il commente certains effets spéciaux et se souvient du travail du décorateur Antonello Gelong, comment la cathédrale a été transformée en studio de cinéma, en quelques jours.

Les fondations de l'église (21 min - 1080)
La parole est justement donnée au décorateur Massimo Antonello Geleng qui retrouvait Dario Argento et Michele Soavi. Il raconte avec plus de détails le casse-tête que fut le tournage dans la cathédrale, laquelle fut reconstruite en partie, à Rome, pour les plans de destruction ou d'effets spéciaux. Il évoque le prologue médiéval et ses armures inspirées d'Alexandre Nevski d'Eisenstein, parle du casting, du producteur attentif Dario Argento et du créateur d'effets spéciaux Sergio Stivaletti.

Père Giovanni (15 min - 1080p)
Une rencontre avec l'acteur Giovanni Lombardo Radice, personnage à la franchise parfois étonnante, qui raconte ici sa collaboration avec Michele Soavi (le meilleur réalisateur avec qui il ait travaillé) et Dario Argento, producteur qui "mettait la main à la pâte" sur le tournage, notamment avec les effets spéciaux. Il se souvient de Budapest, ville entièrement reconstruite après la guerre, et livre quelques anecdotes piquantes du tournage, notamment sur l'acteur Feodor Chaliapin qui oubliait systématiquement ses répliques. Il analyse surtout le film et ses défauts, regrettant par exemple un scénario avec trop de personnages et de scènes d'horreur, qu'il n'y ait "pas eu suffisamment de place pour définir les personnages" (et notamment le sien) au détriment de l'aspect visuel, plus soigné.

Démons 3 (14 min - 1080p)
Le scénariste Franco Ferrini parle de la genèse de Sanctuaire, repris à zéro après l'abandon forcé de Lamberto Bava, et regrette que le film n'ait pas conservé son titre original (Démons 3). Il signale quelques éléments d'inspiration, analyse le scénario et son canevas brodé autour du héros qui découvre un monde nouveau, tel un enfant (et comme le spectateur). Il se souvient de Dario Argento, "producteur idéal" qui laissait les auteurs tranquilles, et parle d'Asia Argento, une enfant "presque éthérée, comme la créature d'un autre temps".

On saluera l'effort de ne pas seulement proposer les habituels interviews des comédiens mais d'aller chercher d'autres collaborateurs parmi l'équipe du film (décorateur, scénariste). Cela change et c'est très bien, mais nous nous permettrons toutefois une petite remarque. Chaque personnalité est interrogée à partir des mêmes questions, puisque toutes évoquent à peu de choses près la même chose : le visionnage de ces modules, à la suite, paraît ainsi un peu répétitif. Plutôt que de sacrifier à la mode anglo-saxonne qui préfère la quantité à la qualité (en proposant une liste de bonus sans fin, pas toujours pertinents), ce ne serait peut-être pas une si mauvaise idée de ne réaliser qu'un seul supplément, plus long et conséquent, qui croiserait toutes les interventions, gagnant en rythme et en efficacité, comme le font parfois certains éditeurs Français. Juste une idée...

En plus des entretiens, on profitera également de la bande-annonce originale du film (2 min 01 s - SD - VO non sous-titrée) ainsi que quelques bandes-annonces des futures sorties de l'éditeur (en SD et VO non sous-titrée pour les titres étrangers) : La Rose écorchée, La Saignée, Chats rouges dans un labyrinthe de verre, Comme des chiens enragés et Amour et mort dans le jardin des dieux.

En savoir plus

Taille du Disque : 49 163 190 417 bytes
Taille du Film : 27 807 952 896 bytes
Length: 1:41:58.000
Total Bitrate: 36,36 Mbps
Bitrate Vidéo Moyen : 29,01 Mbps
Video: MPEG-4 AVC Video / 29013 kbps / 1080p / 24 fps / 16:9 / High Profile 4.1
Audio: English / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1594 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Audio: Italian / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1628 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Audio: French / DTS-HD Master Audio / 2.0 / 48 kHz / 1804 kbps / 16-bit (DTS Core: 2.0 / 48 kHz / 1509 kbps / 16-bit)
Subtitle: French / 16,525 kbps
Subtitle: French / 16,429 kbps
Subtitle: French / 0,031 kbps

Par Stéphane Beauchet - le 23 août 2018