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Actualités - Cinéma

Predator

En 1987, Arnold Schwarzenegger est encore sur la pente montante de son formidable succès populaire et devient le symbole (avec un Stallone plus politisé) d’une Amérique fière, musclée et triomphante. Predator commence comme l’un des films typiques de cette période avec ses séquences d’action qui fleurent bon la testostérone et l’huile des bodybuilders aux biceps saillants. Mais quelque chose retient l’attention plus que d’ordinaire. La mise en scène, parent souvent pauvre de ces productions, se révèle progressivement plus ingénieuse et prenante qu’à l’accoutumée, et le scénario dévie en cours de route de ses repères balisés pour nous plonger dans un spectacle original et effroyable. Avec Predator, John McTiernan naît carrément à la mise en scène. Les spectateurs avides d’émotions fortes font la connaissance de ce réalisateur qui sait parfaitement mêler élégance et cruauté, grâce à une grande science de l’espace et des mouvements de caméra (l’année suivante, il signera son premier chef-d’œuvre : Die Hard). Ici, en exploitant à merveille le décor de la jungle, il parvient à créer un climat de paranoïa tout en faisant ressentir la régression animale subie par le héros bodybuildé, seul moyen pour lui d’affronter l’ennemi. Car les fiers-à-bras musculeux des années Reagan se font joyeusement décimer et leurs bons mots coutumiers ne font plus illusion. Le roi Schwarzenegger est nu et, derrière ce film d’action premier degré et "bourrin", la nature de ces héros des années 1980 apparaît dans sa plus simple expression. A redécouvrir en salles ce mercredi en version numérique restaurée.

DANS LES SALLES

predator
UN FILM DE john mctiernan (1987)

DISTRIBUTEUR : CARLOTTA
DATE DE SORTIE : 17 AOUT 2016

La Page du distributeur

La Chronique du film


En 1987, un vaisseau spatial extraterrestre pénètre dans l'atmosphère terrestre et largue une nacelle sur l'Amérique centrale. Quelque temps après, le major Alan « Dutch » Schaefer (Arnold Schwarzenegger) arrive au Guatemala avec son équipe d'élite pour une opération visant à retrouver un ministre du cabinet présidentiel perdu avec son second à cause des forces de guérilla en Val Verde (région de fiction). Un vieux copain militaire, qui travaille maintenant pour la CIA, George Dillon (Carl Weathers), transmet les étapes et rejoint l'équipe : Mac Eliot (Bill Duke), Blain Cooper (Jesse Ventura), Billy Sole (Sonny Landham), Jorge « Poncho » Ramirez (Richard Chaves) et Rick Hawkins (Shane Black). L'équipe est dépêchée dans la jungle par hélicoptère et commence les recherches. Ils ne tardent pas à trouver l'épave d'un hélicoptère abattu, et, plus loin, les restes de plusieurs corps dépecés et identifiés comme étant une unité armée des forces spéciales, dont la raison de la présence dans le pays est inconnue. (Lire la suite)

Par Ronny Chester - le 16 août 2016

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