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Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 2 avr. 13, 17:16
par Federico
Ninotchka est un régal d'humour fin et peut-être l'équivalent satirico-humoristique du Dictateur de Chaplin, à ceci près que Lubitsch et ses scénaristes ont évacué toute dimension dramatique (il y a juste une allusion aux purges de 1937... immédiatement transformée en gag). Je n'ai pas revu le film depuis longtemps mais je me demande même si il est seulement une fois question de Staline. Peut-être y a-t-il son portrait dans le bureau du commissaire politique. :?: En tout cas, c'est celui de Lénine (mort depuis 15 ans) que Ninotchka trimbale avec elle, ce qui est plutôt anachronique.

Garbo (qui - nonobstant l'accroche promotionnelle - n'avait pas tout le temps fait la gueule auparavant) était évidemment le choix idéal pour interpréter l'agente psychorigide, avec sa voix grave et son accent au couteau. D'ailleurs, l'histoire de la Suède et de la Russie sont intimement liées. Elle y est extra mais si le film est aussi excellent, ses partenaires y sont aussi pour beaucoup, de l'élégant Parisien jouisseur incarné par Melvyn Douglas au trio d'envoyés soviétiques goûtant aux délices de Capoue.

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 2 avr. 13, 17:51
par feb
Demi-Lune a écrit :Attention. Ce texte est dédié à feb. Merci de votre compréhension. :D
Merde j'avais raté ça...Sacré Demi-Lune :mrgreen:

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 2 avr. 13, 17:58
par Tommy Udo
feb a écrit :
Demi-Lune a écrit :Attention. Ce texte est dédié à feb. Merci de votre compréhension. :D
Merde j'avais raté ça...Sacré Demi-Lune :mrgreen:
Pour éviter les jalousies, serait-il possible que chacun ait sa chronique demi-lunienne personnellement dédicacée ?
Pour moi, ce sera un p'tit Flynn au choix :mrgreen:

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 2 avr. 13, 18:00
par Jeremy Fox
Tommy Udo a écrit : Pour moi, ce sera un p'tit Flynn au choix :mrgreen:
Montana ? :arrow:

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 2 avr. 13, 18:11
par Tommy Udo
Jeremy Fox a écrit :
Tommy Udo a écrit : Pour moi, ce sera un p'tit Flynn au choix :mrgreen:
Montana ? :arrow:
:lol:
Euh non :mrgreen:
Au choix, dans la période qui va de Captain Blood à La Rivière d'Argent^^ (excepté San Antonio)^^

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 2 avr. 13, 18:13
par Anorya
Tommy Udo a écrit :
feb a écrit : Merde j'avais raté ça...Sacré Demi-Lune :mrgreen:
Pour éviter les jalousies, serait-il possible que chacun ait sa chronique demi-lunienne personnellement dédicacée ?
Bonne idée.
Bon Demi-Lune, pour moi ce sera un petit Kiyoshi Kurosawa bien frais. :mrgreen:

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 30 nov. 13, 22:37
par Supfiction
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So this is Paris "Les surprises de la TSF" (1926 Ernst Lubitsch, Myrna Loy) : 7,5/10
J'ai tenté une expérience incongrue et unique : voir ce film avec la musique de Sergio Leone en fond sonore pour compenser le fait que ce muet soit totalement insonore, ce qui sans cela l'aurait rendu insupportable personnellement.
Du pur Lubitsch se moquant des petits mensonges de la vie maritale, à l'égale de Comédiennes. Gros gâchis tout de même avec la présence anecdotique de Myrna Loy en soubrette.
Tous les éléments habituels de la Lubitsch touch sont présents : gaité et cynisme mélangés, petits mensonges, malice et grivoiserie..
Sinon, je n'ai toujours pas compris le titre français !

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 30 nov. 13, 22:47
par Federico
Supfiction a écrit : So this is Paris "Les surprises de la TSF" (1926 Ernst Lubitsch, Myrna Loy) : 7,5/10
J'ai tenté une expérience incongrue et unique : voir ce film avec la musique de Sergio Leone en fond sonore pour compenser le fait que ce muet soit totalement insonore, ce qui sans cela l'aurait rendu insupportable personnellement.
Du pur Lubitsch se moquant des petits mensonges de la vie maritale, à l'égale de Comédiennes. Gros gâchis tout de même avec la présence anecdotique de Myrna Loy en soubrette.
Tous les éléments habituels de la Lubitsch touch sont présents : gaité et cynisme mélangés, petits mensonges, malice et grivoiserie..
Sinon, je n'ai toujours pas compris le titre français !
Très grand souvenir de l'avoir découvert lors d'une lointaine projection à l'Institut Lumière, accompagné par un pianiste. Rarement vu une (petite) salle autant pliée de rires. :D
Pour le titre français, je ne me souviens plus trop mais il n'y avait pas un running gag avec un poste radio ?

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 3 févr. 14, 00:15
par feb
Très bonne idée ce top Lubitsch. Merci la Team :wink:

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 3 févr. 14, 06:18
par Jeremy Fox
J'allais y venir :mrgreen:
Parce qu'il n'est pas besoin d'actualité pour se passionner pour Ernst Lubitsch, mais que Jean Gavril Sluka nous donne aujourd'hui - et de belle manière - l'opportunité de nous intéresser à un titre un peu moins connu du cinéaste (Ange, réalisé en 1937), la rédaction de DVDClassik vous propose sa sélection du meilleur du Patron. L'occasion de mesurer la quantité et la variété de ses plus remarquables réussites.

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 3 févr. 14, 12:05
par Roy Neary
Très beau texte que celui pour Ange. :)
J'avais toujours un peu moins considéré ce Lubitsch que les autres mais l'approche de la chronique engage vivement à y retourner.

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 4 mars 14, 16:34
par Alligator
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http://alligatographe.blogspot.fr/2014/ ... negri.html

Madame DuBarry (1919)

Je savais qu'il s'agissait d'un Lubitsch "première période", que ce n'était pas une comédie comme il sait habituellement nous en offrir, mais un Lubitsch ne se refuse pas. De cette époque, j'avais déjà vu et apprécier nombreuses de ses créations.

N'étant pas fan de Pola Negri, j'ai longtemps hésité à faire le pas sur ce film. Ce que je craignais, un excès mélodramatique, s'est avéré malheureusement trop évident à mon goût, et ce de manière prépondérante sur la fin surtout.

Il est vrai que le sujet s'y prêtait furieusement. La première partie, l'ascension sociale de la dame, est plus guillerette. Quelques scènes permettent de sentir la présence de Lubitsch : de l'invention dans la mise en scène, des cadrages audacieux, surtout une espièglerie chez les personnages, presque grivois, font penser à cet art consommé du non-dit finalement explicite que le maître a su développer tout le long de sa carrière.

L'humour coquin, très moderne, très libre et rebelle de Lubitsch est quelquefois présent dans les regards, dans les gestes des comédiens.

Le parcours de cette femme du peuple qui devient Mme Dubarry, favorite du roi Louis XV est propice à montrer comment les affaires de cœur mènent les hommes et les femmes. Bien entendu, le scénario se permet des raccourcis qui n'ont strictement rien à voir avec la réalité historique. Le spectacle se veut avant tout moralisateur, édifiant.

Et donc, on peut déplorer que le final s'exprime dans la grandiloquence théâtrale de la tragédie, dans le mélodrame le plus expressif, le plus démonstratif. La période révolutionnaire rajoute une couche dans la violence des passions.

Pour conclure, si le film sait dans de brefs moments pimenter son récit de signes souriants qui soulignent l'intelligence lubitschienne, la fin hystérise le propos jusqu'à une orgie de lamentations, développant d'autant la hâte d'en finir avec ses personnages.

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 21 avr. 14, 10:34
par Jeremy Fox
Aujourd'hui, Jean-Gavril Sluka chronique Sérénade à trois sorti en DVD chez Bac Video

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 21 avr. 14, 10:42
par onvaalapub
Jeremy Fox a écrit :Aujourd'hui, Jean-Gavril Sluka chronique Sérénade à trois sorti en DVD chez Bac Video
Merci pour cette chronique d'un de mes films fétiches !

Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)

Publié : 21 avr. 14, 12:52
par Federico
onvaalapub a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Aujourd'hui, Jean-Gavril Sluka chronique Sérénade à trois sorti en DVD chez Bac Video
Merci pour cette chronique d'un de mes films fétiches !
Idem. Vaut tous les anti-dépresseurs. Miriam Hopkins et ses deux potes élèvent la notion de charme et de mutinerie à un niveau qui ne sera plus jamais atteint. Et Horton pour celle de l'humour slowburn.
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- Do you love me ?
- Oh, Max, people should not ask that question on their wedding night. It's either too late or too early.