Re: Ernst Lubitsch (1892-1947)
Publié : 2 avr. 13, 17:16
Ninotchka est un régal d'humour fin et peut-être l'équivalent satirico-humoristique du Dictateur de Chaplin, à ceci près que Lubitsch et ses scénaristes ont évacué toute dimension dramatique (il y a juste une allusion aux purges de 1937... immédiatement transformée en gag). Je n'ai pas revu le film depuis longtemps mais je me demande même si il est seulement une fois question de Staline. Peut-être y a-t-il son portrait dans le bureau du commissaire politique. En tout cas, c'est celui de Lénine (mort depuis 15 ans) que Ninotchka trimbale avec elle, ce qui est plutôt anachronique.
Garbo (qui - nonobstant l'accroche promotionnelle - n'avait pas tout le temps fait la gueule auparavant) était évidemment le choix idéal pour interpréter l'agente psychorigide, avec sa voix grave et son accent au couteau. D'ailleurs, l'histoire de la Suède et de la Russie sont intimement liées. Elle y est extra mais si le film est aussi excellent, ses partenaires y sont aussi pour beaucoup, de l'élégant Parisien jouisseur incarné par Melvyn Douglas au trio d'envoyés soviétiques goûtant aux délices de Capoue.
Garbo (qui - nonobstant l'accroche promotionnelle - n'avait pas tout le temps fait la gueule auparavant) était évidemment le choix idéal pour interpréter l'agente psychorigide, avec sa voix grave et son accent au couteau. D'ailleurs, l'histoire de la Suède et de la Russie sont intimement liées. Elle y est extra mais si le film est aussi excellent, ses partenaires y sont aussi pour beaucoup, de l'élégant Parisien jouisseur incarné par Melvyn Douglas au trio d'envoyés soviétiques goûtant aux délices de Capoue.