John Schlesinger (1926-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par AtCloseRange »

manuma a écrit :
AtCloseRange a écrit :Il y a Au-delà des Lois (Eye for an Eye) sur Ciné Polar ce soir. Jamais entendu parler de ce film.
Je vais peut-être me laisser tenter.
Ouille ouille ouille, vraiment pas bon, ce Schlesinger. Son pire film même, de ce que je connais de lui.
C'est effectivement peu glorieux. Pourtant la mise en place est plutôt réussie et la scène de viol marquante. C'est après que ça se gâte en enquillant les scènes à faire les unes après les autres. Allez, je sauve aussi la musique de James Newton Howard et puis ça fait toujours plaisir de voir Ed Harris.
Mais bon, Fenêtre sur Pacifique est à peine meilleur à bien y réfléchir. Il n'y a guère que Les Envoûtés que je trouve intéressant dans sa dernière période même si en regardant sa filmo, pas mal de ses derniers films me sont totalement inconnus. Je suis curieux de ce film produit par Miramax, The Innocent avec Anthony Hopkins.
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manuma
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par manuma »

AtCloseRange a écrit :Allez, je sauve aussi la musique de James Newton Howard et puis ça fait toujours plaisir de voir Ed Harris.
Jolie photo d'Amir Mokri également. Mais ça n'en fait pas un bon film...

Concernant sa fin de carrière, j'avoue avoir été été plutôt agréablement surpris par son dernier film, The Next best thing. Certes ça manquait de finesse dans l'écriture, mais la réalisation tirait l'ensemble vers le haut, maniant notamment l'ellipse avec une certaine élégance. Pour un film avec la Madonne, c'était déjà beaucoup...
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par bogardofan »

John Schlesinger a été surtout un très grand directeur d'acteurs BRITTANIQUES à deux exceptions près : Voight et Hoffman, et peut-être quelques autres. En Angleterre il a dirigé des géants : Christie et Jackson pour les femmes, Peter Finch, Courtenay, Bogarde , Alan Bates pour les hommes.

Et comme tant d'autres il émigre aux States : son coeur est en Angleterre, mais malheureusement il vit là bas, et le moindre intérêt de sa filmo, en dehors de trois éclats : Marathon Man, Macadam Cow Boy, Yanks (encore anglais pour une grande part grâce à Vanessa Redgrave) et le Jour du Fléau, tous emmenés par des acteurs exceptionnels (Voight, on se demande comment un très grand a pu avoir une fille si quelconque, et même à mes yeux plutôt moche malgré son nom)

Mais en dehors de cela, le reste de ses films a perdu son intérêt d'où une fin de carrière attristante.

Enfin...; Il a eu quand même au moins six films superbes, avec entre autres un superbe Dimanche comme les Autres dont personne n'a parlé ici. Regardez le :l glenda Jackson et Peter Finch y sont impériaux
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Demi-Lune
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Demi-Lune »

Les envoûtés (1987)

Bon, c'était alléchant mais au final, ce n'est vraiment pas bon du tout. L'époque semblait être propice aux rites de sorcellerie (Angel heart, L'emprise des ténèbres) avec leur exploitation plus ou moins grand-guignolesque. Les envoûtés, c'est le "plus". Pourquoi pas après tout, seulement ça ne tient pas la route. Si l'ouverture et le générique instaurent une ambiance malsaine, celle-ci, malheureusement, ne fera qu'aller décroissante. La faute à un scénario et à des effets déjà vus cent fois (je ne retiens vraiment qu'un seul effet horrifique dégueu). L'intrigue, tout particulièrement, est franchement décevante tant elle est laborieuse et fade avant d'être lamentable dans la dernière partie (la secte, la cérémonie, le twist ridicule...). La manière de faire a terriblement vieilli et encore une fois, il suffit de se souvenir d'Angel heart la même année pour constater le fossé dans le traitement. Triste pour le cast (Martin Sheen, Robert Loggia, Harris Yulin, Richard Masur, Eddie Jones... la fête aux seconds rôles !).
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Flol »

Tu l'as découvert par quel biais ?
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AtCloseRange
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par AtCloseRange »

:fiou:
Ratatouille a écrit :
frédéric a écrit :suivi des Envoûtés de Schlesinger
Un Martin Sheen que 7swans a vu ou pas ?
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Flol »

Ouh merde. :|
Je savais que j'avais oublié un truc.
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Flol »

Demi-Lune a écrit :Les envoûtés (1987)

Bon, c'était alléchant mais au final, ce n'est vraiment pas bon du tout. L'époque semblait être propice aux rites de sorcellerie (Angel heart, L'emprise des ténèbres) avec leur exploitation plus ou moins grand-guignolesque. Les envoûtés, c'est le "plus". Pourquoi pas après tout, seulement ça ne tient pas la route. Si l'ouverture et le générique instaurent une ambiance malsaine, celle-ci, malheureusement, ne fera qu'aller décroissante. La faute à un scénario et à des effets déjà vus cent fois (je ne retiens vraiment qu'un seul effet horrifique dégueu). L'intrigue, tout particulièrement, est franchement décevante tant elle est laborieuse et fade avant d'être lamentable dans la dernière partie (la secte, la cérémonie, le twist ridicule...). La manière de faire a terriblement vieilli et encore une fois, il suffit de se souvenir d'Angel heart la même année pour constater le fossé dans le traitement. Triste pour le cast (Martin Sheen, Robert Loggia, Harris Yulin, Richard Masur, Eddie Jones... la fête aux seconds rôles !).
Vu à l'instant, et je te trouve franchement sévère.
Oui le film n'a rien d'exceptionnel, mais il y a quand même ce petit savoir-faire typiquement 80's qui me plait. Et puis rien que pour la scène des araignées, quoi. :o
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Père Jules »

Un peu déçu par son Pacific Heights et son atmosphère vaguement hitchcockienne. Longuet même si par moments angoissant. On retiendra quelques belles scènes malgré tout (lorsque Modine rampe sous l'appartement de son inquiétant locataire notamment) et surtout la prestation convaincante de Keaton. Anecdotique malgré tout.
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par semmelweis »

Père Jules a écrit :Un peu déçu par son Pacific Heights et son atmosphère vaguement hitchcockienne. Longuet même si par moments angoissant. On retiendra quelques belles scènes malgré tout (lorsque Modine rampe sous l'appartement de son inquiétant locataire notamment) et surtout la prestation convaincante de Keaton. Anecdotique malgré tout.
Bien d'accord avec toi ! Il y a vraiment un côté téléfilm par moment. Quand je l'avais vu jeune, j'avais souvenir d'une scène d'affrontement final plus longue et virtuose. On retiens surtout la prestation de Keaton et l'atmosphère qui peut se dégager de la bâtisse en question. Mais decevant...
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Jeremy Fox »

Sortie de deux films du cinéaste en Bluray chez Wild Side : Les Envoutés ainsi que Le Jeu du faucon. Les chroniques sont signées par Olivier Bitoun.
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Max Schreck »

Jeremy Fox a écrit :Sortie de deux films du cinéaste en Bluray chez Wild Side : Les Envoutés ainsi que Le Jeu du faucon. Les chroniques sont signées par Olivier Bitoun.
Le Jeu du faucon (The Falcon & the snowman) c'est justement un des très bons films de cette période de Schlesinger. Film d'espionnage au scénar solide (d'après une histoire vraie, et je découvre qu'il est signé Steve Zaillan) à la fois glaçant (ça rigole pas) et romanesque (les conflits intérieurs des personnages), excellement bien tenu et interprété. Je conseille vivement.
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par El Dadal »

Les envoûtés

Tétanisante scène d'introduction avec découpage au cordeau, tension dès le premier plan...
Captivante première heure, offrant un mélange rare entre travail de recherche du protagoniste et vie de famille à gérer. Le cadre de ce New York délétère est parfaitement rendu par une photo très contrastée, pénétrant les profondeurs d'un inconscient collectif marqué par les croyances séculaires... La juxtaposition des univers devient réellement troublante.
Dernier acte par moments consternant, faisant in extremis du protagoniste une caricature. Quel dommage, on tenait quelque chose de vraiment grand dans le fantastique Baroque.
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Beule »

Honky Tonk Freeway (1981)

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Toutes proportions gardées, c'est censé être le Sorcerer, le 1941 ou le Heaven's Gate de Schlesinger. Un accident industriel avéré, dont la production a englouti quelque 26 M$ de l'époque pour au final une toute petite semaine d'exploitation en circuit limité puis basta. Il semble :?: qu'il n'aie même pas été distribué en France à l'époque. Mais contrairement à ses "glorieux" aînés, le Schlesinger n'a jamais émergé des abysses de l'oubli. Je viens de parcourir rapidement le topic, et sauf erreur, personne na l'a ne serait-ce que mentionné. J'avoue humblement pour ma part que jusqu'à récemment, j'ignorais tout du cataclysme dont il était synonyme.

Grâce soit rendue à Thoret qui vient de l'exhumer dans sa précieuse collection Make My Day. Cette exhumation permet de clarifier la situation. Honky Tonk Freeway n'a rien du film monstre incompris en son temps. Rien du grand film malade ou même simplement maudit. Sa filiation est probablement moins à chercher du côté de l'hydre 1941 dont il n'épouse le côté " A comedy spectacular" (sic) que le temps de son ultime séquence - d'ailleurs réjouissante - que du Nashvile d'Altman dont il recoupe la liberté narrative, et, a minima dans l'idée, l'ampleur chorale presque chaotique. Mais si l'on devine sans mal l'ambition des auteurs (esquisser le portrait d'une Amérique à deux vitesses, émarger à la farce l'esprit frondeur des laissés-pour-compte), cette note d'intention reste de bout en bout théorique. Il manque une dimension cosmique au récit pour asseoir et étayer sa vision. Le panel de protagoniste reste trop aléatoire pour offrir une image miroir grossissante des travers schizophrènes de l'Amérique. Et le tissage des mailles chorales pâtit aussi de l'univocité de ton et de rythme à l'œuvre dans les différents segments. Souvent plutôt drolatiques et piquants intrinsèquement, ils sont autant de saynètes laissées ouvertes qui se carambolent plus qu'elles ne s'entrelacent et se complètent pour délivrer une cosmogonie convaincante.

Du coup Honky Tonk Freeway fait feu de tout bois, mais rate globalement sa cible présumée, faute de rigueur et, probablement, de connaissance réelle de son sujet (dû à Dan Boyd qui n'avait pas vécu aux States depuis son enfance). Et se réduit malgré son budget pharaonique assez incompréhensible à une fable plutôt anecdotique, constamment plaisante mais bien inoffensive. Je lui concèderai toutefois un petit côté prophétique dans sa manière d'épingler la volonté de se faire connaître/remarquer par tous les moyens, y compris et surtout les plus saugrenus (cf l'usage des réseaux sociaux aujourd'hui).
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Jeremy Fox
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Re: John Schlesinger (1926-2003)

Message par Jeremy Fox »

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