Il va bientôt passer sur TPS.Jack Griffin a écrit :Et encore un petit mot pour faire de la pub sur Reds

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
J'en profite alors :Jack Griffin a écrit :trop tardHolly Golightly a écrit :La prise du pouvoir par Louis XIV de Rossellini
Le Pianiste est le film auquel j'ai d'abord pensé en te lisant.Jack Griffin a écrit :Sinon je ne pense pas qu'il soit bon qu'un cinéaste fasse dans l'exhaustivité et la stricte objectivité un but à atteindre, comme le ferait légitimement un historien; il risquerait de tomber dans le trop plein didactique. L'artiste doit avant tout avoir une relation affective aux évenements, ce qui nécessite une vision subjective ainsi que l'ommission ou l'amoindrissement de certains évenements.
Il faut que je le revoie, j'en ai un souvenir plutôt bon, maintenant je trouve que les premiers Bertolucci sont tellement forts (LA STRATEGIE DE L'ARAIGNEE, LE CONFORMISTE, PRIMA DELLA REVOLUZIONE,etc) que la suite de sa carrière, surtout la plupart de ses derniers films (LITTLE BUDDHA, SHANDURAI, UN THE AU SAHARA..) sont decevants. Il faut donc que je revoie ce DERNIER EMPEREUR.MJ a écrit :Qu'est-ce que vous pensez du Dernier Empereur?
Très belle fresque, sommet d'un certain art classique au cinéma. La vie (grandeur et déchéance) de Pu Yi - dernier des empereurs de Chine de la dynastie mandchoue des Qing - permet de suivre l'incroyable effervescence de la vie politique de la Chine au XXe siècle. Entre révolutions nationalistes et communistes en passant par les guerres et l'occupation japonaise, les aspirations de celui qui était à la fois l'héritier de la plus ancienne des traditions et le produit d'une éducation occidentale moderne sont insaisissables. C'est à travers un procès révolutionnaire, phase capitale de sa rééducation, que la personnalité ambiguë de Pu Yi est livrée au spectateur. Le commissaire du peuple chargé de l'instruction semble être la voix de la conscience de l'empereur déchu, l'empêchant d'échapper au jugement par le suicide ou d'esquiver les accusations de trahison derrière une certaine auto-complaisance. C'est là que réside d'ailleurs la clef du film : c'est un film à thèse. La sympathie de Bertolucci pour le "bon communiste" illustre l'idée répandue dans les anciens milieux maoïstes que la révolution culturelle chinoise a trahi l'idéal de la révolution prolétarienne. Tout aussi éclairante est la conclusion qui mène Pu Yi à sa rédemption par l'acceptation de son nouvel état.MJ a écrit :Qu'est-ce que vous pensez du Dernier Empereur?
Ce que tu dis est très intéressant car c'est cet aspect qui m'a fait plus tard descendre ce film du piédestal sur lequel je l'avais mis. Quand je l'ai découvert en salles, j'avais été ébloui par la beauté plastique du Dernier Empereur et sa puissance romanesque. Plus tard, en analysant mieux, le parti-pris de Bernardo Bertolucci (issu d'un milieu bourgeois mais fasciné par le communisme) m'a particulièrement gêné. Et je me suis dit que si les autorités chinoises avaient permis pour la première fois à un réalisateur occidental de tourner dans la Cité Interdite, c'est qu'il y avait bien une raison.AlexRow a écrit :C'est là que réside d'ailleurs la clef du film : c'est un film à thèse. La sympathie de Bertolucci pour le "bon communiste" illustre l'idée répandue dans les anciens milieux maoïstes que la révolution culturelle chinoise a trahi l'idéal de la révolution prolétarienne. Tout aussi éclairante est la conclusion qui mène Pu Yi à sa rédemption par l'acceptation de son nouvel état.