Bien d'accord. Découvert chez Claude-Jean Philippe le 5 février 1982 ; il m'avait bien marqué (notamment la séquence du métro suspendu à Wuppertal). J'ai pu le revoir en DVD 26 ans plus tard (acheté deux fois : version allemande sans sous-titres... puis édition française cinq mois plus tard ).Jeremy Fox a écrit :Très beau Road Movie dont on regrette qu'il ne se poursuive pas encore deux heures durant tellement on a pris du plaisir à voyager avec Rüdiger Vogler et l'adorable petite fille de 8 ans qui l'accompagne...
Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
Pour le blu ray import, sta uniquement, j'ai finalement pris celui d'axiom plutôt que l'édition plus récente chez curzon films. Pareil pour Kings of the road.
C'est la même restauration pour les deux mais j'ai l'impression que le curzon n'a plus les bonus intéressants de l'édition axiom. Bonus comme pour le film où les parties en anglais ne sont pas sous-titrées. Le film contient peu de dialogues en anglais et sont faciles à comprendre. Un bonus est consacré à la restauration et montre qu'on revient de loin pour obtenir un tel résultat final. Grand plaisir de voir ça en grand et dans de telles conditions.
Du 16mm passé en 35 avec un ratio 1:66:1. L'image est adoucit mais nette sans être dégrainé. Un autre bonus nous montre un peu de coulisses de la fondation Wenders.
En 2022 revoir ce monde de 1973 est un invitation encore plus touchante qu'il y a quelques années.
Yella Rottländer parle brièvement de ses relations avec Wenders sur le tournage. Un tournage aussi plein d'amour. Et Wenders répète que c'est ce film qui l'a décidé à consacrer sa vie au cinéma.
C'est la même restauration pour les deux mais j'ai l'impression que le curzon n'a plus les bonus intéressants de l'édition axiom. Bonus comme pour le film où les parties en anglais ne sont pas sous-titrées. Le film contient peu de dialogues en anglais et sont faciles à comprendre. Un bonus est consacré à la restauration et montre qu'on revient de loin pour obtenir un tel résultat final. Grand plaisir de voir ça en grand et dans de telles conditions.
Du 16mm passé en 35 avec un ratio 1:66:1. L'image est adoucit mais nette sans être dégrainé. Un autre bonus nous montre un peu de coulisses de la fondation Wenders.
En 2022 revoir ce monde de 1973 est un invitation encore plus touchante qu'il y a quelques années.
Yella Rottländer parle brièvement de ses relations avec Wenders sur le tournage. Un tournage aussi plein d'amour. Et Wenders répète que c'est ce film qui l'a décidé à consacrer sa vie au cinéma.
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
Tout à fait d'accord avec vous. Pour rester avec Wenders, Curzon annonce la sortie de la version 4K UHD des ailes du désir pour décembre prochain. A ne pas rater bien qu'il n'y ait pas de stf.primus a écrit : ↑9 oct. 22, 10:46 Pour le blu ray import, sta uniquement, j'ai finalement pris celui d'axiom plutôt que l'édition plus récente chez curzon films. Pareil pour Kings of the road.
C'est la même restauration pour les deux mais j'ai l'impression que le curzon n'a plus les bonus intéressants de l'édition axiom. Bonus comme pour le film où les parties en anglais ne sont pas sous-titrées. Le film contient peu de dialogues en anglais et sont faciles à comprendre. Un bonus est consacré à la restauration et montre qu'on revient de loin pour obtenir un tel résultat final. Grand plaisir de voir ça en grand et dans de telles conditions.
Du 16mm passé en 35 avec un ratio 1:66:1. L'image est adoucit mais nette sans être dégrainé. Un autre bonus nous montre un peu de coulisses de la fondation Wenders.
En 2022 revoir ce monde de 1973 est un invitation encore plus touchante qu'il y a quelques années.
Yella Rottländer parle brièvement de ses relations avec Wenders sur le tournage. Un tournage aussi plein d'amour. Et Wenders répète que c'est ce film qui l'a décidé à consacrer sa vie au cinéma.
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
Merci à tchi-tcha et aux autres camarades qui ont fait de la publicité pour ce film arrivé en tête du top alternatif dvdclassik 2022!
Je peux désormais me joindre à vous pour suivre Alice et Philip entre les Etats-Unis, les Pays-Bas et l'Allemagne.
Première chose qui marque : on peut vraiment y voir les germes de "Paris, Texas", superbe film que j'ai redécouvert l'année passée. Le thème de l'errance, l'Amérique, mais aussi un homme et un enfant à la recherche d'une mère disparue, et quelques jeux sur les distances (vitres, écrans, ...).
Un très beau road-movie où une petite fille semble apprendre à un adulte à retrouver une sensibilité intime aux êtres comme aux paysages.
Difficile de parler de ce film sans avoir envie de faire la liste de ces scènes qui restent, qui touchent : la première rencontre via la porte-tambour, le photomaton, Philip qui liste des villes alphabétiquement à Alice qui pleure dans les toilettes, le métro aérien, et bien sûr les derniers instants. Cette idée de liste de scènes marquantes me semble correspondre à ce film sur l'errance, où l'on ne sait pas trop où aller, où l'on cherche sans vraiment trouver, comme ce mouvement absurde de la porte-tambour, mais où l'on finit avec le sourire.
Il ne reste qu'une question : vais-je le mettre dans mon prochain top alternatif ou directement dans les 100 privilégiés?
Je peux désormais me joindre à vous pour suivre Alice et Philip entre les Etats-Unis, les Pays-Bas et l'Allemagne.
Première chose qui marque : on peut vraiment y voir les germes de "Paris, Texas", superbe film que j'ai redécouvert l'année passée. Le thème de l'errance, l'Amérique, mais aussi un homme et un enfant à la recherche d'une mère disparue, et quelques jeux sur les distances (vitres, écrans, ...).
Un très beau road-movie où une petite fille semble apprendre à un adulte à retrouver une sensibilité intime aux êtres comme aux paysages.
Difficile de parler de ce film sans avoir envie de faire la liste de ces scènes qui restent, qui touchent : la première rencontre via la porte-tambour, le photomaton, Philip qui liste des villes alphabétiquement à Alice qui pleure dans les toilettes, le métro aérien, et bien sûr les derniers instants. Cette idée de liste de scènes marquantes me semble correspondre à ce film sur l'errance, où l'on ne sait pas trop où aller, où l'on cherche sans vraiment trouver, comme ce mouvement absurde de la porte-tambour, mais où l'on finit avec le sourire.
Il ne reste qu'une question : vais-je le mettre dans mon prochain top alternatif ou directement dans les 100 privilégiés?
You said it, man. Nobody fucks with the Jesus.
https://www.rayonvertcinema.org/
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
Très clairement. N'ayant pas vu les trois premiers longs-métrages de l'auteur, celui-ci m'apparaît de toute évidence comme l'acte de naissance wendersien, et comme une première ébauche du chef-d'oeuvre qu'il tournera dix ans plus tard. Déjà un homme qui erre, qui polaroïde voitures et stations-services, toutes choses sans importance dont il espère sur le cliché entrevoir un sens qui se dérobe sans cesse. De cette dérobade, le cinéaste sait jouer : d'ordinaire l'errance est appuyée par un brouillard stylistique, le fondu au noir fréquemment, point-à-la-ligne de la ponctuation filmique habituelle. Il ferme classiquement le rideau sur une situation dénouée ou du moins aplatie, le rouvre sur une nouvelle qualité de récit. Rien de tout cela dans Alice dans les Villes. Le fondu n'ouvre que sur un paysage, une bribe d'action où la fiction apparaît comme le figuratif dans une toile de Staël : noyée. Il me semble que ce procédé sera un marqueur fréquent chez Wenders. Mais ce film, c'est aussi et surtout Alice, comme son titre l'indique. Une héroïne dont les exigences juvéniles opposent la résistance la plus dense à un secours quelconque, le refus de tous les conseils. Le réalisateur passe ici en revue les moyens de transport (comme photographier, se déplacer c'est aussi transformer sa réalité). Il montre quelque chose qui ressemble furieusement à un certain terrier à lapin d'une autre Alice, celle d'un temps où les merveilles étaient encore souterraines, où les maisons ne chatouillaient pas les étoiles. Il révèle aussi que la beauté ne vient nécessairement d'un léchage de la photo que certains confondent avec le pouvoir de rêverie du cinéma ; mais qu'elle naît de la tranquillité, cette espèce de nouveauté (pour le coup très wendersienne) qui donne leur mouvement si singulier à des images en noir et blanc tout à fait réalistes.
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
Totalement d'accord avec tout ce que tu dis, j'aime bien la métaphore du terrier Carollien.
La propagande de Tchi-tcha continue à faire des ravages sur le forum!
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
Si tu veux bien, on en reparlera dans un an à la clôture du Top 100 édition 2024
Entre les classikiens intrigués par sa mise en avant dans le Top alternatif 2023, l'édition Carlotta et maintenant la chronique sur Classik, c'est vrai que ça fait plaisir de voir Alice dans les villes séduire de nouveaux cinéphiles. Et je ne dis pas ça seulement parce que c'est un joli petit film auquel je suis très attaché.
Edit :
Si je devais m'en tirer avec une formule/pirouette, j'essaierais celle-là : il y a dans Alice... tout ce que j'aime chez Wim Wenders, et on n'y trouve pas encore tout ce que j'aime moins chez lui.
(Ah oui, tiens, j'en suis pas mécontent de cette formule. )
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Re: Alice dans les villes (Wim Wenders - 1974)
Je précise que cela fait pas mal d'années déjà que j'ai découvert le film.
Ce n'est donc pas sa récente mise en lumière sur DvdClassik qui m'y a encouragé, mais quelle belle idée quand même que ce Top alternatif !
Ce n'est donc pas sa récente mise en lumière sur DvdClassik qui m'y a encouragé, mais quelle belle idée quand même que ce Top alternatif !