Sherlock Holmes - Jeu d'ombres (Guy Ritchie - 2011)
Un excellent divertissement.
J’avais bien aimé le premier opus et celui-ci le surpasse en termes de rythme et d’action et s’avère encore plus soigné visuellement.
Parmi les qualités reprises du précédent film, je citerais la manière dont sont visualisées les capacités d’analyse de Holmes, à base de ralentis et d’accélérés, les réparties entre Holmes et Watson, la reconstitution d’époque, le thème principal de Hans Zimmer, l’interprétation de Robert Downey jr…
Le film bénéficie également de la présence de deux méchants réussis : Moriarty et le colonel Moran, le premier représentant une menace avant tout intellectuelle et le second une menace physique.
Certaines scènes sont très belles, comme la poursuite en forêt, impressionnante par son utilisation des ralentis, et rehaussée visuellement par les éclats de bois projetés dans l’image.
Les séquences d’action sont bien exécutées : on sait toujours qui fait quoi à l’écran.
J’ai beaucoup aimé la fin,
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- qui présente un duel plus intellectuel que physique, avec un dénouement fidèle aux écrits d’Arthur Conan Doyle, Holmes et Moriarty tombant ensemble dans les chutes d’eau du Reichenbach. Dommage que la conclusion nous montre, sous la forme d’un dernier clin d’œil, que Holmes a survécu. J’aurais préféré que le film laisser planer le doute concernant sa mort.
J’ai trouvé que le personnage féminin était sous-exploité, mis à part dans la première et la dernière scène dans laquelle elle apparaît. Un personnage pas essentiel à l’intrigue et qui assiste, bien souvent, silencieusement aux conversations entre Holmes et ses acolytes.
C’est regrettable d’avoir remplacé le personnage d’Irène Adler, qui s’insérait bien dans cet univers et dont j’avais apprécié la relation avec Holmes dans le premier et au début de ce film.
L’humour est la plupart du temps bien trouvé mais le film en fait parfois trop, comme ces scènes à la limite du ridicule où Holmes apparaît déguisé en femme ou chevauchant un poney.
Le tout se déroule à un rythme très soutenu et se suit avec beaucoup de plaisir.
Vivement le troisième!