Tucker (Francis Ford Coppola - 1988)
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On même temps, quand on voit les bombes que le père Francis a réalisées durant cette décennie, la comparaison s'avère être difficile.MJ a écrit :Dommage que la décennie 70's de Coppola, même s'il s'agit à mon sens de sa plus puissante, éclipse souvent le reste de sa carrière.
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Re: Tucker (A man & his dreams)
Découvert hier soir (à ce sujet, le Z1 est bien fichu, malgré quelques baisses de sons subites), et je rejoins les avis positifs ; c'est vraiment génial !
Et porté par une performance fabuleuse de Jeff Bridges (vraiment touchant en sorte d'utopique, et quand arrive le procès...), qui nous fait vraiment croire à ce personnage qui veut créer LA voiture américaine. D'ailleurs, il y a une scène que je trouve formidable ; c'est celle où, devant les souscripteurs, il les fait patienter alors que la présentation de la Tucker tarde à arriver (en coulisses, on voit celle-ci prendre feu !
).
Et il n'est pas impossible de voir dans ce film une espèce de portrait de Coppola, homme qui a toujours voulu avoir un coup d'avance, mais qui se heurtait à l'incompréhension, au mépris, ce qui rend le film encore plus intéressant !
Et porté par une performance fabuleuse de Jeff Bridges (vraiment touchant en sorte d'utopique, et quand arrive le procès...), qui nous fait vraiment croire à ce personnage qui veut créer LA voiture américaine. D'ailleurs, il y a une scène que je trouve formidable ; c'est celle où, devant les souscripteurs, il les fait patienter alors que la présentation de la Tucker tarde à arriver (en coulisses, on voit celle-ci prendre feu !

Et il n'est pas impossible de voir dans ce film une espèce de portrait de Coppola, homme qui a toujours voulu avoir un coup d'avance, mais qui se heurtait à l'incompréhension, au mépris, ce qui rend le film encore plus intéressant !

- Demi-Lune
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola)
Sous-titres français, sur le zone 1 ?
Sinon, hâte de découvrir ce Coppola, d'autant que l'immense Storaro assure la photo.
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola)
Pas de sous-titres français sur le zone 1...Demi-Lune a écrit :Sous-titres français, sur le zone 1 ?
Sinon, hâte de découvrir ce Coppola, d'autant que l'immense Storaro assure la photo.
- Jack Carter
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola)
aura-t-on un jour un zone 2 chez nous ??
Coppola et les editeurs français, c'est quand meme un grand mystere
(sortez-nous Tucker, The Conversation, Outsiders, Coup de coeur !!!!)
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Veneno para las hadas (Carlos Enrique Taboada, 1986)
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola, 1988)



Enfin découvert, grâce à la la bonne VF du dvd zone 1 qui, soit dit en passant, propose une image recadrée (le film a apparemment été tourné en Scope mais le format sur le dvd est du 2.00... Storaro nous a refait le coup d'Apocalypse Now Redux !). Eh bien, malgré le concert de louanges des pages précédentes, je dois avouer que j'ai été un peu déçu. La mise en scène de Coppola n'est pas à blâmer : elle se révèle, une fois de plus, en totale adéquation avec le sujet qu'elle traite. Enjouée, rapide, virevoltante, à l'image du personnage de Preston Tucker, éternel optimiste aux rêves démesurés, et fourmillante d'idées de mise en scène réjouissantes (par exemple, les conversations téléphoniques où les interlocuteurs sont en fait au sein d'un même décor). L'énergie sans faille de la réalisation capte ainsi un peu de la "folie" des années 40. La photographie de Vittorio Storaro (qui avait déjà illuminé, dans tous les sens du terme, Apocalypse Now et Coup de Coeur) est un festival de couleurs chaudes et pimpantes, tandis qu'aux décors, Dean Tavoularis, autre fidèle comparse de Coppola, crée une reconstitution très réaliste des années 40/50. Le casting est excellent. Bien avant les frères Coen, Jeff Bridges trouvait ici un de ses plus grands rôles. Tucker, portrait chaleureux d'un homme qui, après avoir vécu son rêve à fond, fondé sa compagnie, pénétré dans la cour des grands, contrôlé la plus grande des usines, et accouché d'une création novatrice et acclamée, connaît la chute et la disgrâce, se lit également comme le miroir vertigineux de la vie et de la carrière de Coppola. Même si ce dernier s'en défend, le parallèle entre le destin de ces deux hommes visionnaires, sans cesse entourés de leur famille, épaulés par elle (le fils de Tucker qui travaille sur les voitures de son père ; Gio Coppola qui travaille sur les films de son père), obsédés par leur création au point d'en devenir irritables, apparaît comme une évidence. Cette lecture quasi autobiographique que l'on peut faire du film en fait, en réalité, son intérêt premier. Car en soi, cette histoire pleine de bons sentiments sur un constructeur de voitures qui tente d'imposer sa vision contre vents et marées est certes intéressante, mais loin d'être extraordinaire. La tonalité "familiale" de Tucker, son aspect lisse*, évoquent peut-être le style de Capra, notamment lors de la scène finale du procès, mais personnellement, me rappellent surtout que c'est le George Lucas de la fin des 80's (c'est-à-dire, prenant moins de risques) qui parraine le projet : Coppola voulait faire de son film une comédie musicale sombre, mais Lucas n'accepte de financer le film qu'à condition que ce ne soit ni musical, ni sombre [Stéphane Delorme, Francis F. Coppola, Le Monde/Cahiers du Cinéma]. En résulte par conséquent un film propret, dont le ton insouciant et optimiste finit sur le long terme par lasser quelque peu, et qui est intéressant plus pour l'autoportrait en filigrane de l'aventure Zoetrope que pour l'aventure Tucker. Même si le film est indéniablement réussi, cela ne reste, pour moi, qu'un "petit" (et j'insiste sur les guillemets parce que la barre est quand même haute) Coppola.
* Par exemple, les crises de colère de Preston Tucker, qui devient alors quelqu'un de franchement antipathique, sont toujours rapidement contournées, ce qui prive le personnage d'une réelle profondeur. Pourtant, sa rencontre avec Howard Hughes, lui aussi victime de ses rêves obsessionnels, aurait pu donner une belle idée de "contamination". En outre, la famille Tucker impose à Coppola de passer sous silence la liaison extra-conjugale du personnage joué par Jeff Bridges.
- Rick Deckard
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola, 1988)
13 ans d’écart entre Christian Slater qui joue le fils aîné et Joan Allen qui joue sa mère !
Quand le jeunisme hollywoodien tourne au ridicule …
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Sinon le blu-ray qui vient de sortir est magnifique. (mais pas de stf)


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Re: Tucker (Francis Ford Coppola, 1988)
Ernest Borgnine a bien joué le rôle du père de Kirk Douglas dans The Vikings alors qu'il avait un an de moins que lui...Rick Deckard a écrit :13 ans d’écart entre Christian Slater qui joue le fils aîné et Joan Allen qui joue sa mère !![]()
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola - 1988)
Et douze ans entre Sean Connery et Harrison Ford, c'est pourtant passé comme une lettre à la Poste 

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Re: Tucker (Francis Ford Coppola - 1988)
Dans le cas de Tucker je trouve que ça ne fonctionne pas. L’actrice fait beaucoup trop jeune, trop mince pour avoir quatre enfants dont l’aîné à l’âge d’entrer à l’université. Ce n’est pas tant un problème de différence d’âge des acteurs que de crédibilité physique.
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola - 1988)
Chronique classikienne signée Claude Monnier : test du Bluray Lions Gate par Jean-Marc Oudry.
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola - 1988)
Et les trois ans entre Marthe Villalonga et Guy Bedos dans un Éléphant ça ne surprend personne ?Pomponazzo a écrit :Et douze ans entre Sean Connery et Harrison Ford, c'est pourtant passé comme une lettre à la Poste

Sinon je me le prendrais bien ce Lions Gate qui a l'air bien sympa, mais il suffira que je le fasse pour ESC annonce une édition
- tenia
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Re: Tucker (Francis Ford Coppola - 1988)
Ah tiens, j'ai découvert le film (avec Miss Tenia) grâce au BR anglais, et c'était très bien. Ce n'est pas forcément exceptionnellement mémorable non plus, mais les 2h passent à toute vitesse. C'est peut-être un peu superficiel par endroit, et se finit de façon somme toute assez abrupte, mais c'est mené d'une main de maître à un rythme impeccable.