PHASE IV - Saul Bass (1974)
découverte
Trois composantes du film culte sont ici référencées : échec du film à sa sortie, unique film du réalisateur, bonhomme génial derrière la caméra. Depuis sa sortie qui fit flop, tout le monde ne jure que par
Phase IV et à juste titre puisque le métrage est un objet fascinant, couillu, sans véritables attaches dans le cadre de la S.F. Certes Stanley Kubrick est passé par là et Saul Bass n'était pas en vacances lorsque
2001 : A Space Odyssey est sorti, mais son unique long a plus de rapports avec l'étrangeté d'
Un chien andalou que des délires sous psychotropes de tonton Stan. L'artiste (avec un grand A) filme avec un amour dérangeant la vie des fourmis, les fait passer pour des salopards de la pire espèce capables de décimer un duo de scientifiques imbuvables voir la terre entière. La séquence finale, bizarre et nihiliste, tue tout forme de happy end et rejoue le ton déprimé des films de S.F. 70's avant que George Lucas ne rentre dans le jeu (même si
Phase IV copine très largement avec le Lucas première manière de
THX 1138). Chelou et visuellement maitrisé, le film paye un tantinet son aspect frigide, très/trop maitrisé et ne laisse que très peu de place au débordement, donc à l'humain. Même sous une vitre, l'objet reste une curiosité mémorable.