Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
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Rebecca (A. Hitchcock, 1940)
Magnifique énigme autour d'une femme qui restera inconnue, mystérieusement non dévoilée durant tout le film si ce n'est par ses actions. Des personnages dont le destin et les sentiments sont liés à une femme, qui restera mystérieuse tout au long du film.
J'ai adoré à peu près tout, de la progression de l'intrigue, des moments quasi-fantastiques (la scène sublime de la visite de la chambre de Rebecca), l'intérprétation formidable (mention spéciale à Lawrence Olivier)...
Bien loin du Mc Guffin futur qui ne servira que de pretexte à la progression de l'intrigue, ici toute la curiosité repose sur la personnalité de Rebecca, l'envie d'en savoir plus, de la voir (géniale idée de ne jamais la montrer).
9/10, allez zou je commande illico la maison du Dr Edwards !
Magnifique énigme autour d'une femme qui restera inconnue, mystérieusement non dévoilée durant tout le film si ce n'est par ses actions. Des personnages dont le destin et les sentiments sont liés à une femme, qui restera mystérieuse tout au long du film.
J'ai adoré à peu près tout, de la progression de l'intrigue, des moments quasi-fantastiques (la scène sublime de la visite de la chambre de Rebecca), l'intérprétation formidable (mention spéciale à Lawrence Olivier)...
Bien loin du Mc Guffin futur qui ne servira que de pretexte à la progression de l'intrigue, ici toute la curiosité repose sur la personnalité de Rebecca, l'envie d'en savoir plus, de la voir (géniale idée de ne jamais la montrer).
9/10, allez zou je commande illico la maison du Dr Edwards !
- Watkinssien
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock, 1940)
Revu très récemment, et il n'y a pas à dire, c'est magnifique...
Rebecca est une oeuvre qui reste troublante, magnifiquement ambiguë, autant dans la caractérisation des personnages que dans le cheminement extrêmement subtil entre différents genres (le mélo au fantastique).
La mise en scène épouse les pensées et comportements de notre héroïne à travers une recherche constante des contrastes, des ambiances. La beauté visuelle est en accord avec la féerie cauchemardesque, mais également avec une remarquable interprétation de tous les comédiens.
Puissant !
Rebecca est une oeuvre qui reste troublante, magnifiquement ambiguë, autant dans la caractérisation des personnages que dans le cheminement extrêmement subtil entre différents genres (le mélo au fantastique).
La mise en scène épouse les pensées et comportements de notre héroïne à travers une recherche constante des contrastes, des ambiances. La beauté visuelle est en accord avec la féerie cauchemardesque, mais également avec une remarquable interprétation de tous les comédiens.
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Re:
Tu ne trompes pas . J'ai lu le roman, et c'est vraiment très fidèle. Il n'a même pas donné de nom à l'héroïne . (dans le roman, qui est raconté à la première personne, elle ne donne jamais son nom , même si elle y fait parfois allusion).someone1600 a écrit :Il faut aussi spécifier que le film est l'adaptation du roman de Daphné DuMaurier et si je me trompe pas, Hitchcock a tanté d'y rester le plus fidele possible...
Hitchock devait apprécier l'oeuvre de Daphn Du Maurier, qu'il a adaptée plusieurs fois. Ici, dans L'auberge de la Jamaïque et dans les Oiseaux (qui est une nouvelle, à la fin très différente)
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
Rebecca
Voici donc le premier film américain du maitre du suspense, je dois avouer que je n'ai pas totalement été convaicnu. Je crois que le film est assez apprécié par les fans d'Hitchcock. Sous la houlette de O'Selznick, le réalisateur adapte Daphné du Maurier mais je trouve le film assez impersonnelle. J'ai du mal à ressentir la patte du metteur en scène dans ce film. En l'état , le film offre de belles séquences , le final en plan séquence dans les flammes est assez extraordinaire faisant basculer le film dans le fantastique. La scène d'introduction est aussi assez envoûtante mais j'ai du mal à ressentir l'ambiance dans la demeure qu'essaye d'instaurer le réalisateur. Laurence Olivier est bon dans la nuance qu'il apporte au personnage. Mais le coté naif de Joan Fontaine m'a par moment fatigué tellement il était appuyé. Et je trouve que Laurence Olivier écrase assez Joan Fontaine ne permettant pas aux deux personnages de vivre sur un plan d'égalité. Il est évident que la présence de Rebecca parcoure le film mais elle me parait peu retranscrise. Je ne la sens pas à travers la mise en scène si ce n'est dans la chambre de la défunte. Le film reste donc très travailé et a sans doute permis à Hitchcock de faire son entrée à Hollywood mais je sens le travail de commande bien construit mais qui ne m'impressione pas autant que les films suivants du réalisateur. Je ne sais pas si c'est du au producteur mais je trouve que le film reste assez cadenacé en particulier dans la relation entre Mr de winter et la nouvelle Mme de Winter. Le début du film m'a paru laborieux et un peu longuet avant d'arriver à Manderlay. Ce sont plus les seconds rôles qui donnent une teinte singulière au film, en particulier Judith Anderson qui campe une excellente Mme Danvers. Pour mois, chacune de ses apparitions nous rappelle le coté inquiétant des films du cinéaste. De même que George Sanders qui campe un amant absolument odieux créant presque une atmosphère comique autour d'un film mortifère, glauque où les choses se déroulent sous la présence d'une morte. Mon sentiment est ambivalent, ça reste un bon film mais je n'ai pas été marqué par le film. Je retiens toujours des séquences dans les films du maître . Ici, j'ai du mal à oublier le coté commande, impersonnel de l'entreprise. Dans le livre de Patrick Brion sur le film noir, Hitchcock dit qu'il avait fait le boulot mais s'en être fier de son film. Je pense un peu cela de ce long-métrage. Je me demande bien pourquoi Brion le voit comme un film noir? Et puis, il manque cette nuance propre au film de Hitchcock et ce caractère inquiétant venant du quotidien qu'a su produire d'autres films du réalisateur. Pas un chef d'oeuvre, un film assez bon mais qui ne percute pas.
Voici donc le premier film américain du maitre du suspense, je dois avouer que je n'ai pas totalement été convaicnu. Je crois que le film est assez apprécié par les fans d'Hitchcock. Sous la houlette de O'Selznick, le réalisateur adapte Daphné du Maurier mais je trouve le film assez impersonnelle. J'ai du mal à ressentir la patte du metteur en scène dans ce film. En l'état , le film offre de belles séquences , le final en plan séquence dans les flammes est assez extraordinaire faisant basculer le film dans le fantastique. La scène d'introduction est aussi assez envoûtante mais j'ai du mal à ressentir l'ambiance dans la demeure qu'essaye d'instaurer le réalisateur. Laurence Olivier est bon dans la nuance qu'il apporte au personnage. Mais le coté naif de Joan Fontaine m'a par moment fatigué tellement il était appuyé. Et je trouve que Laurence Olivier écrase assez Joan Fontaine ne permettant pas aux deux personnages de vivre sur un plan d'égalité. Il est évident que la présence de Rebecca parcoure le film mais elle me parait peu retranscrise. Je ne la sens pas à travers la mise en scène si ce n'est dans la chambre de la défunte. Le film reste donc très travailé et a sans doute permis à Hitchcock de faire son entrée à Hollywood mais je sens le travail de commande bien construit mais qui ne m'impressione pas autant que les films suivants du réalisateur. Je ne sais pas si c'est du au producteur mais je trouve que le film reste assez cadenacé en particulier dans la relation entre Mr de winter et la nouvelle Mme de Winter. Le début du film m'a paru laborieux et un peu longuet avant d'arriver à Manderlay. Ce sont plus les seconds rôles qui donnent une teinte singulière au film, en particulier Judith Anderson qui campe une excellente Mme Danvers. Pour mois, chacune de ses apparitions nous rappelle le coté inquiétant des films du cinéaste. De même que George Sanders qui campe un amant absolument odieux créant presque une atmosphère comique autour d'un film mortifère, glauque où les choses se déroulent sous la présence d'une morte. Mon sentiment est ambivalent, ça reste un bon film mais je n'ai pas été marqué par le film. Je retiens toujours des séquences dans les films du maître . Ici, j'ai du mal à oublier le coté commande, impersonnel de l'entreprise. Dans le livre de Patrick Brion sur le film noir, Hitchcock dit qu'il avait fait le boulot mais s'en être fier de son film. Je pense un peu cela de ce long-métrage. Je me demande bien pourquoi Brion le voit comme un film noir? Et puis, il manque cette nuance propre au film de Hitchcock et ce caractère inquiétant venant du quotidien qu'a su produire d'autres films du réalisateur. Pas un chef d'oeuvre, un film assez bon mais qui ne percute pas.
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
J'aime beaucoup Joan Fontaine dans Rebecca. Pour moi c'est elle qui tient le film avec une interprétation qui m'a évoqué le sublime Lettre d'une inconnue. J'aime beaucoup les deux-premiers tiers du film, mais je suis moins convaincu par la dernière partie que je trouve beaucoup plus convenu à partir de la scène de révélation dans la maison sur la plage. Le charme noir du film est pour moi alors rompu par un ensemble de scènes et de personnages trop décalés : le personnage de Georges Sanders, le commissaire (qui doit être major ou un truc comme ça), le procès... Seule la toute fin retrouve le ton noir et gothique. C'est rageant même si ça reste évidemment un grand film. 7/10
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
Tiens, puisqu'on en parle.
C'est censé se passer dans les Cournouailles, hein ?
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
La chronique de Justin Kwedi à l'occasion de la sortie du film en Bluray dans le coffret Carlotta.
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
En même temps, comment dire, cher cacateux.... il y avait comme qui dirait un peu la guerre en Europe en 1940, ce qui fait qu'il était nettement plus pratique (et moins risqué) de tourner la chose en Californie, la rigueur paysagère dût-elle en souffrirCommissaire Juve a écrit :Tiens, puisqu'on en parle.
C'est censé se passer dans les Cournouailles, hein ?
C'était le message "caca nerveux" du jour.
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
Ah nan nan nan nan nan nan nan ! Dans ce domaine, le manque de respect des spectateurs, c'est une tradition à Hollywood. Guerre ou pas.
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
A l'usage des gens qui ne veulent pas qu'on leur révèle qu'il y a eu une guerre entre 1939 et 1945 ?
- Watkinssien
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Re: Rebecca (Alfred Hitchcock - 1940)
Ah bravo, maintenant je suis déçu.Michel2 a écrit :A l'usage des gens qui ne veulent pas qu'on leur révèle qu'il y a eu une guerre entre 1939 et 1945 ?
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