Joachim Trier et Renate Reinsve

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Supfiction
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Joachim Trier et Renate Reinsve

Message par Supfiction »

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Joachim Trier



2006 : Reprise (Nouvelle donne)
2011 : Oslo, 31 août (Oslo, 31. august)
2015 : Back Home (Louder Than Bombs)
2017 : Thelma
2021 : Julie (en 12 chapitres) (Verdens verste menneske)

https://www.parismatch.com/Culture/Cine ... ue-1763358
https://www.telerama.fr/cinema/joachim- ... 360557.php
https://www.festival-cannes.com/fr/fest ... chim-trier






J’aime beaucoup ce qu’il dit dans cet entretien sur la vingtaine durant laquelle on se crée une identité et la trentaine durant laquelle on oublie les livres et les relations passées.






Comment ne pas en profiter pour glisser une vidéo de Renaté Reinsve au passage..


Dernière modification par Supfiction le 14 avr. 25, 18:20, modifié 2 fois.
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Zelda Zonk
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Re: Joachim Trier

Message par Zelda Zonk »

Découvert Thelma ce mois-ci, une incursion dans le genre fantastique qui n'est pas inintéressante, Trier s'inspirant clairement de De Palma (et notamment de Carrie), mais avec une approche plus froide et distante (à la scandinave quoi...) et parfois trop psychologique et explicative. Mais ça reste très soigné sur le plan formel.
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tchi-tcha
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Re: Joachim Trier

Message par tchi-tcha »

Pas grand chose à dire, merci de votre attention, passez une bonne journée.
:arrow:

Ah si...
tchi-tcha a écrit : 23 nov. 21, 23:53 Julie (en 12 chapitres) 7/10
(Un beau portrait de femme illuminé par son interprète principale. Du coup, on oublie que son personnage de trentenaire qui ne sait pas quoi faire de sa vie reste superficiel, simple portrait générationnel qui ne veut rien oublier - de #metoo au réchauffement climatique en passant par un cancer bien mélodramatique. Mais Renate Reinsve est solaire, donc toutes mes réserves sont balayées d'un sourire.)

Tout n'a pas fonctionné de la même façon sur moi dans ce film. J'avoue qu'à certains moments je me disais "zut, on est seulement au chapitre 8, espérons que celui-là sera court". La voix off m'agace, Joachim Trier tente beaucoup de choses, parfois ça passe (la séquence où le temps s'arrête, idée casse-gueule sur le papier mais assez jolie), parfois moins (entre quelques afféteries de style, une musique par moments envahissante, le coup du cancer, la caricature de la militante écolo, le découpage en chapitres...).
Mais... mais... mais... Mais il y a Renate Reinsve, découverte en ce qui me concerne, lumineuse de bout en bout, qui réussit à rendre le film formidablement vivant, et qui donc balaye toutes les réserves.


Accessoirement, je soupçonne légèrement Supfiction d'avoir créé ce topic davantage pour elle que pour son réalisateur... :fiou:

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Re: Joachim Trier

Message par Supfiction »

:mrgreen:

Non non, je compte dire un mot sur Oslo, 31 Août prochainement.


tchi-tcha a écrit : 25 nov. 21, 05:52

Tout n'a pas fonctionné de la même façon sur moi dans ce film. J'avoue qu'à certains moments je me disais "zut, on est seulement au chapitre 8, espérons que celui-là sera court".
J’avoue que je n’aime pas trop le chapitrage des films qui paraissent souvent très long. Et là, 14 chapitres, ça faisait peur d’autant plus que j’ai également eu l’impression que les premiers chapitres duraient plus longtemps. Mais en fait les derniers passent à grande vitesse (il faudrait vérifier en video si c’est de l’ordre de l’impression ou réel) tant on est emporté par la fantaisie et la beauté du film.
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Re: Joachim Trier

Message par Jeremy Fox »

Back Home

Une semaine après ma découverte du film, je n'en avais déjà plus de souvenirs autre qu'une mise en scène un peu trop chichiteuse à mon goût, une construction inutilement éclatée, une émotion qui ne m'a que rarement cueilli et un ennui poli. Quelques belles séquences grâce aux comédiens mais pas grand chose de plus.
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Re: Joachim Trier

Message par Jack Griffin »

Bien aimé Oslo,
Avec Julie en 12 chapitres j'avais l'impression d'être devant une pub pour Iphone
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tchi-tcha
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Re: Joachim Trier

Message par tchi-tcha »

Supfiction a écrit : 25 nov. 21, 10:27 J’avoue que je n’aime pas trop le chapitrage des films qui paraissent souvent très long. Et là, 14 chapitres, ça faisait peur d’autant plus que j’ai également eu l’impression que les premiers chapitres duraient plus longtemps. Mais en fait les derniers passent à grande vitesse (il faudrait vérifier en video si c’est de l’ordre de l’impression ou réel) tant on est emporté par la fantaisie et la beauté du film.
Les chapitres sont "d'inégale longueur", comme on dit. Celui de la conversion écolo est plié en trois minutes par exemple.

Sans sa révélation féminine, j'aurais probablement écrit la même chose sur Julie (en 12 chapitres) que Jeremy Fox sur Back home...
Il se passe quelque chose de miraculeux avec la façon dont Renate Reinsve illumine l'écran, comment elle fait vivre, respirer et vibrer son personnage de trentenaire indécise.

Je ne suis pas certain de retrouver une même étincelle dans les précédents films de Joachim Trier (le pire, c'est que je dois en avoir vu un ou deux dont il ne me reste rien en mémoire)... ni dans ses prochains d'ailleurs.

Mais comme son actrice primée à Cannes a l'air de parler parfaitement anglais, elle, par contre, je vais très attentivement surveiller la suite de son parcours :P
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Re: Joachim Trier

Message par Supfiction »

J’avais laissé ce message en brouillon. Avant que je n’oublie..
tchi-tcha a écrit : 25 nov. 21, 17:01
Mais comme son actrice primée à Cannes a l'air de parler parfaitement anglais, elle, par contre, je vais très attentivement surveiller la suite de son parcours :P
Ce ne serait pas étonnant de la retrouver prochainement soit dans un film français soit dans un film anglo-saxon effectivement car sa filmographie norvégienne est très pauvre, signe peut-être d’une production norvégienne aux très faibles moyens.

On l’aperçoit tout juste à deux reprises dans les couloirs des soirées de Oslo, 31 Août dont j’ai bien aimé l’alternance de gravité (la mort plane mais aussi le thème du refus d’avoir des enfants que l’on retrouve dans Julia en 12 chapitres) et de ces fulgurances pop tel que l’irruption de la musique de a-ha (I’ve been losing you) à l’entrée du personnage dans la ville d’Oslo. Mais le film (modernisation du roman de Drieu La Rochelle, Le Feu follet), globalement très dépressif, n’offre que peu d’éclaircies et d’échappatoire car son héros s’y refuse ou n’y arrive pas. C’est le cas lors de l’entretien d’embauche dès qu’il se retrouve contraint de parler de ses années de toxicomanie alors que le recruteur semble compréhensif. C’est le cas lorsqu’une jolie fille topless l’invité à la rejoindre dans la piscine. C’est le cas en soirée quand un ami lui propose de le suivre avec Renaté justement (le con). Il finit dans une conversation sur des séries télé qu’il n’a jamais vus. Courte scène tellement bien vu et dans laquelle se reconnaîtront tous ceux qui n’en regarde jamais et qui sont largués quand des collègues discutent de la dernière série qu’il faut avoir vu.

La première partie du film est plus agréable et lumineuse, la seconde totalement dépressive. A ce titre, la plus belle sequence est celle de sa visite chez son ancien copain d’étude devenu jeune père de famille nostalgique de sa jeunesse insouciante. Scène amusante quand la copine se moque de ce dernier parce qu’il veut boire une bière pour paraître cool et encore jeune devant son copain d’enfance alors qu’il n’en boit plus jamais en temps normal. Leurs adieux qui annoncent une fin inéluctable sont particulièrement déchirants.

Voici une image qui résume bien le film :

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Re: Joachim Trier

Message par Supfiction »

Roilo Pintu a écrit : 7 juin 22, 23:09
Julie (en 12 chapitres) - Joachim Trier : 7,5/10
La personnalité de Julie explorée dans une douzaine de courts métrages qui balaient les registres, de la comédie au drame, du merveilleux au tragique. Un voyage coloré par la joie mais aussi parfois les regrets. Une très belle surprise, racontée de manière singulière et portée par une actrice que j'ai rapidement envie de revoir, Renate Reinsve est rafraichissante, amusante, touchante, irréfléchie, craquante (!)

Pendant que j’y suis :

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Re: Joachim Trier

Message par Supfiction »

Toute la fantaisie mêlée de mélancolie que l’on trouve dans Julie en 12 chapitres ou Oslo, 31 Août est déjà là dans Nouvelle donne, le premier film de Joachim Trier. Ainsi que Anders Danielsen Lie, son acteur fétiche semi-depressif.
Dans ces trois films, on distingue clairement les memes thématiques qui reviennent tel-que la peur de l’embourgeoisement, l’opposition entre vie de célibataire et vie de couple, l’angoisse de l’artiste (deux ecrivains ici, un auteur de BD dans Julie en 12 chapitres), l’amitié masculine à l’épreuve du temps, les histoires d’amour à contretemps et ces petits moments suspendus dans le temps.. Il y a du Klapisch (et parfois un brin de Francois Truffaut), je trouve, dans le cinema de Joachim Trier, version dépressive scandinave.

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Re: Joachim Trier

Message par Thaddeus »

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Oslo, 31 août
Fin août, début septembre. Phase de transition où l’on est encore dans l’éblouissement d’un été qui s’achève, d’une jeunesse qui passe, dans l’incertitude de savoir si l’on va trouver la force de tourner la page, d’entamer un nouveau chapitre. Tout juste sorti d’une cure de désintoxication, Anders a toute la vie devant lui, mais il est assez vieux pour éprouver la nostalgie d’un monde qu’il ne retrouvera pas. Amis, amantes, dealer : chacune de ses rencontres éclaire sur son âme tourmentée, tentée par la contrition, la normalisation, la colère, attirée surtout par le vide. Et dans cet Oslo baigné de chaleur, de séduction, de douceur de vivre, il déambule avec la fragilité qui est la sienne au moment où il doit décider ou non de mourir. Si Louis Malle avait superbement adapté Drieu La Rochelle, Trier n’a pas à rougir. 5/6

Thelma
L’ombre de Carrie plane évidemment sur ce récit de sorcellerie moderne qui mobilise avec bonheur certaines des plus belles ressources du fantastique : la forte valeur de l’allégorie, l’interpénétration entre chronique réaliste et éléments surnaturels, l’irruption du paranormal comme métaphore d’un état intérieur. Mais loin des flamboyances de Brian De Palma, le cinéaste norvégien opte pour une approche qui évoque la tradition des contes gothiques nordiques, tout à fait adaptée à la rigidité de ce milieu luthérien dont le puritanisme étouffe l’épanouissement de l’héroïne, la prise de conscience de ses désirs et de sa sexualité, son ardeur à devenir ce qu’elle est. La richesse de la thématique et la sensibilité de son traitement, combinées à un vrai respect du genre, concourent à la pleine réussite de l’entreprise. 5/6

Julie (en 12 chapitres)
Avec cette chronique amoureuse en forme de journal intime, qui ambitionne de dresser le portrait d’une trentenaire d’aujourd’hui, de ses rêves, de ses désirs, de ses complexes, de ses doutes, de ses velléités et de ses contradictions, Trier semble vouloir mettre ses pas dans ceux d’Allen (Annie Hall) ou de Baumbach (Frances Ha). Sa finesse de touche inscrit une trajectoire personnelle dans la réalité socio-culturelle d’une époque, et sa légèreté d’exécution sait aussi promouvoir de beaux moments de gravité. Le film s’offre ainsi comme le versant solaire d’Oslo 31, août, cherchant par une voie différente à raconter l’importance de certaines rencontres, les joies du hasard, la fragilité de l’existence et le troublant vertige qui naît lorsque le risque est pris de laisser filer le temps pour mieux tenter de trouver sa place. 4/6


Mon top :

1. Oslo, 31 août (2011)
2. Thelma (2017)
3. Julie (en 12 chapitres) (2021)

La voie du portrait individuel, intime, parfois nourri d’une certaine inquiétude existentielle, semble être celle choisie par ce réalisateur pétri de références (comme tous ceux de sa génération), et dont les capacités ne sont désormais plus à démontrer. Dans la gravité ou la légèreté, en recourant parfois aux vertus particulières du cinéma de genre, il exprime avec une réelle sensibilité le désarroi, les espoirs, la soif de vivre d’une jeunesse en quête d’elle-même.
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Re: Joachim Trier

Message par -magik- »

Je n'avais pas trop aimé Thelma (premier film du cinéaste que j'ai vu, il faudrait sans doute que je le retente) et trouvé Back home assez quelconque, malgré deux ou trois scènes qui me restent en mémoire.
Par contre, je tiens en très haute estime Oslo, 31 août et Nouvelle donne, deux petits bijoux que je place très au-dessus de Julie (en 12 chapitres), un peu trop surestimé à mon goût.
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Re: Joachim Trier

Message par tchi-tcha »

TheGentlemanBat a écrit : 15 mai 24, 16:10 Soirée ciné sur Arte avec Julie (en 12 chapitres)
tchi-tcha a écrit : 15 mai 24, 16:53 Pareil que mon camarade pour Julie en 12 chapitres, histoire de vérifier si ce coup de cœur de 2021 était un simple crush ou si je suis toujours aussi amoureux de Renate Reinsve.
Alibabass a écrit : 15 mai 24, 17:24 Renate Reinsve et cette scène ou elle squat une soirée, elle est parfaite.
Supfiction a écrit : 15 mai 24, 17:28 Renate Reinsve n’a pas l’air pressé de faire fructifier sa notoriété malheureusement. Toujours rien de sorti de puis 2021 et seulement un petit film d’horreur norvégien annoncé pour bientôt (et qui sortira peut-être même pas ici). Gachis.

Bref, tout ça pour dire que Julie (en 12 chapitres) est dispo en replay sur Arte jusqu'au 14/06.

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Re: Joachim Trier

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Re: Joachim Trier

Message par Alibabass »

Il y a trop d'amour pour elle, là ^^.
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