Maurice Pialat (1925-2003)
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Maurice Pialat (1925-2003)
EDIT DE LA MODERATION:
N'hésitez pas à consulter les topics consacrés à
L'enfance nue (1968) et sa Chronique Classik
la série LA MAISON DES BOIS (1971) ici et là ainsi que sa Chronique Classik
Sous le soleil de Satan (1987)
Van Gogh (1991)
la Chronique Classik de Nous ne vieillirons pas ensemble (1972)
les Inrocks spécial Pialat (2004)
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A nos amours
Baptême chez Pialat, je suis étonné, je croyais que j'allais m'ennuyé (à la base ça m'enchentait pas vraiment je dois dire), mais le film m'a impressionné. Le climat de tension familiale est incroyable, car presque irréel. Pialat préfère mettre les sentiments et la situation familiale, et celle de Sandrine Bonnaire, en avant, plutôt que de raconter une histoire. Pialat lui même est incroyable dans le rôle du père et donne la réplique à une Sandrine Bonnaire tout aussi génial. D'ailleurs, toute les scènes ou ils sont ensemble sont un pur régal. Très complice, il y a ce sentiment d'amour assez fort qui se dégage de Bonnaire, sentiment que l'on ne retrouve pas pour les autres personnages. Je sais pas vraiment comment en parler en fait, j'ai juste trouver ça très bon et j'ai envie d'en voir d'autres.
N'hésitez pas à consulter les topics consacrés à
L'enfance nue (1968) et sa Chronique Classik
la série LA MAISON DES BOIS (1971) ici et là ainsi que sa Chronique Classik
Sous le soleil de Satan (1987)
Van Gogh (1991)
la Chronique Classik de Nous ne vieillirons pas ensemble (1972)
les Inrocks spécial Pialat (2004)
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A nos amours
Baptême chez Pialat, je suis étonné, je croyais que j'allais m'ennuyé (à la base ça m'enchentait pas vraiment je dois dire), mais le film m'a impressionné. Le climat de tension familiale est incroyable, car presque irréel. Pialat préfère mettre les sentiments et la situation familiale, et celle de Sandrine Bonnaire, en avant, plutôt que de raconter une histoire. Pialat lui même est incroyable dans le rôle du père et donne la réplique à une Sandrine Bonnaire tout aussi génial. D'ailleurs, toute les scènes ou ils sont ensemble sont un pur régal. Très complice, il y a ce sentiment d'amour assez fort qui se dégage de Bonnaire, sentiment que l'on ne retrouve pas pour les autres personnages. Je sais pas vraiment comment en parler en fait, j'ai juste trouver ça très bon et j'ai envie d'en voir d'autres.
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Yes!Johnny Doe wrote: A nos amours
Baptême chez Pialat, je suis étonné, je croyais que j'allais m'ennuyé (à la base ça m'enchentait pas vraiment je dois dire), mais le film m'a impressionné. Le climat de tension familiale est incroyable, car presque irréel. Pialat préfère mettre les sentiments et la situation familiale, et celle de Sandrine Bonnaire, en avant, plutôt que de raconter une histoire. Pialat lui même est incroyable dans le rôle du père et donne la réplique à une Sandrine Bonnaire tout aussi génial. D'ailleurs, toute les scènes ou ils sont ensemble sont un pur régal. Très complice, il y a ce sentiment d'amour assez fort qui se dégage de Bonnaire, sentiment que l'on ne retrouve pas pour les autres personnages. Je sais pas vraiment comment en parler en fait, j'ai juste trouver ça très bon et j'ai envie d'en voir d'autres.

Revu aussi et revécu une fois de plus avec la même intensité et la même fièvre passionnelle. L'un de ces précieux portraits de la jeunesse fortement ancrés, socio-culturellement, dans leur époque et pourtant semble-t-il indémodables. Avec en prime la révélation de la plus brillante comédienne de ces 20 dernières années. Immense.
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A nos Amours de Maurice Pialat
Mon 1er Pialat...et wow !!
Du cinéma qui parle des petit-riens, de tous ces non-dits qui parcourent une existence, et jouant magnifiquement avec les silences.
L'interprétation n'est pas toujours au top (Bonnaire fluctue entre le génial et le moyen), mais on sent une force brute se dégager des scènes d'hystérie familiale, notamment.
A ce titre, l'irruption du père (Pialat est monumental !!) pendant le repas de fete est pour moi LA scène à retenir du film...énorme.
Bien que pouvant paraitre austère, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde devant ce film très dur et très touchant.
J'ai parfaitement réussi mon bapteme Pialat, je peux donc désormais continuer tranquillement avec Sous le Soleil de Satan.
Mon 1er Pialat...et wow !!

Du cinéma qui parle des petit-riens, de tous ces non-dits qui parcourent une existence, et jouant magnifiquement avec les silences.
L'interprétation n'est pas toujours au top (Bonnaire fluctue entre le génial et le moyen), mais on sent une force brute se dégager des scènes d'hystérie familiale, notamment.
A ce titre, l'irruption du père (Pialat est monumental !!) pendant le repas de fete est pour moi LA scène à retenir du film...énorme.
Bien que pouvant paraitre austère, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde devant ce film très dur et très touchant.
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- Roi du BITE
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Pas d'accord sur Bonnaire dont pour moi le talent explose constamment dans le film mais d'accord sur le fait que cette scène-là est la plus belle du film. Mon Pialat favori dans sa première période intimiste avec le malaisant la Gueule Ouverte. Du très grand cinéma comme à peu près tout ce qu'il a fait (le Garçu étant le seul Pialat sur lequel j'ai quelques réserves). 9.5/10ratatouille wrote:A nos Amours de Maurice Pialat
Mon 1er Pialat...et wow !!
Du cinéma qui parle des petit-riens, de tous ces non-dits qui parcourent une existence, et jouant magnifiquement avec les silences.
L'interprétation n'est pas toujours au top (Bonnaire fluctue entre le génial et le moyen), mais on sent une force brute se dégager des scènes d'hystérie familiale, notamment.
A ce titre, l'irruption du père (Pialat est monumental !!) pendant le repas de fete est pour moi LA scène à retenir du film...énorme.Bien que pouvant paraitre austère, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde devant ce film très dur et très touchant.
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Ah mais je n'ai pas dit qu'elle n'y était pas talentueuse. J'ai juste regretté que, parfois, certaines intonations et certaines "postures" paraissent fausses.Vic Vega wrote:Pas d'accord sur Bonnaire dont pour moi le talent explose constamment dans le film
Elle m'a semblé beaucoup plus à l'aise dans les scènes de face à face avec Pialat, scènes qui m'ont eu l'air d'etre improvisées...
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Maurice Pialat (1925-2003)
Nous ne vieillirons pas ensemble
Après Van Gogh (que je ne suis pas venu critiquer ici, trop dubitatif) il y a 2 semaines, encore un chtit Pialat pour moi. Une fois de plus Pialat joue sur des sentiments fort, des pétages de plomb, une sorte de "précarité" constante. Yanne (incroyable
) est une menace constante, on a peur de le voir exploser mais on ne peut s'empêcher de l'apprécier et de vouloir le voir heureux, le voir évoluer. Si le film ne m'a bizzarement pas marqué, sa vision, comme celle de Van Gogh, s'est averé aussi douloureuse que génial. J'ai toujours autant de mal à cerné le travail de Pialat, mais j'adore.
Loulou
J'ai revu A nos amours juste avant. C'est pas une bonne idée d'aligner deux Pialat à la suite je trouve. J'en avais un peu ras-le bol de son style et si c'est plein de scènes vraiment marquantes (la mari jaloux au fusil, la plupart des scènes avec Marchand, le beau-frère) et que ça respire la verité, y a quelques passages ou ça me gonflait. Par contre l'interprétation est merveilleuse (m'enfin chez Pialat en même temps), pour moi un des plus grand rôle de Depardieu (qui est bluffant du début à la fin). Et puis c'est quand même toujours aussi étrangement beau et les pétages de plomb sont à chaque fois assez douloureuse.
Après Van Gogh (que je ne suis pas venu critiquer ici, trop dubitatif) il y a 2 semaines, encore un chtit Pialat pour moi. Une fois de plus Pialat joue sur des sentiments fort, des pétages de plomb, une sorte de "précarité" constante. Yanne (incroyable

Loulou
J'ai revu A nos amours juste avant. C'est pas une bonne idée d'aligner deux Pialat à la suite je trouve. J'en avais un peu ras-le bol de son style et si c'est plein de scènes vraiment marquantes (la mari jaloux au fusil, la plupart des scènes avec Marchand, le beau-frère) et que ça respire la verité, y a quelques passages ou ça me gonflait. Par contre l'interprétation est merveilleuse (m'enfin chez Pialat en même temps), pour moi un des plus grand rôle de Depardieu (qui est bluffant du début à la fin). Et puis c'est quand même toujours aussi étrangement beau et les pétages de plomb sont à chaque fois assez douloureuse.
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- Mécène hobbit
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Passe ton bac d'abord !!
chronique de la vie estudantine de français dans les 70's, Pialat touche vraiment juste dans ce film ; le jeu des acteurs est vraiment parfait, même si on a l'impression que le film aurait pu être plus long, cette tranche de vie se suit sans soucis.
Quant au dvd, excepté le son déplorable (il faut pousser le volume très fort pour entendre), les bonus sont très intéressants, avec une réunion des acteurs plus de 25 ans après
Un chef d'oeuvre !!
chronique de la vie estudantine de français dans les 70's, Pialat touche vraiment juste dans ce film ; le jeu des acteurs est vraiment parfait, même si on a l'impression que le film aurait pu être plus long, cette tranche de vie se suit sans soucis.
Quant au dvd, excepté le son déplorable (il faut pousser le volume très fort pour entendre), les bonus sont très intéressants, avec une réunion des acteurs plus de 25 ans après

Un chef d'oeuvre !!
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- Ophely, no soucy
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- Goinfrard
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Ce film m'a tué. C'est vrai que Pialat donne beaucoup de lui dans le perso de Jean yanne et on s'en rend vraiment compte sur A nos amours, où il reprend le même genre de rôle.tronche de cuir wrote: Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat
Un des meilleurs films jamais fait sur le couple. Marlène Jobert et Jean Yanne y sont magistrales, dirigés de main de maître par Pialat. Saisissant auto-portrait.
Choquant et bouleversant.
Note: 5.5/6
Quand Yanne dit à un moment à Jobert "je vais les tuer...et puis j'vais me tuer" il y a quelque chose de terrible qui passe dans son regard. C'est rare qu'un acteur fasse passer ce genre de chose, de manière aussi puissante et authentique.
Police - Maurice Pialat (1985)
L'amour impossible (ou l'illusion de l'amour?) entre la petite amie d'un caïd de la drogue et un policier. Sophie Marceau (c'est sans doute la première fois que je la vois jouer juste) est aussi égoïste que Depardieu est fragile (houlala le dernier plan!)... Dommage que l'histoire fasse de nombreux détours dans le thriller, qui diluent quelque peu le coeur de l'histoire. 6,5/10
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- Ophely, no soucy
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D'ailleurs, le film s'apparente à une espèce de "confession" . Pialat est un cinéaste réputé pour ses excés alors que son cinéma est profondément humain, surtout dans ses débordements, faisant souvent preuve de tendresse. Il est évident que ce film, plus aucun autre, ressemble à une "déclaration d'amour au monde" auquel, il répondra, de manière provocatrice, par un "un je ne vous aime pas non plus" lors d'une célébrissime céromonie cannoise.Jack Griffin wrote: Ce film m'a tué. C'est vrai que Pialat donne beaucoup de lui dans le perso de Jean yanne et on s'en rend vraiment compte sur A nos amours, où il reprend le même genre de rôle.
Quand Yanne dit à un moment à Jobert "je vais les tuer...et puis j'vais me tuer" il y a quelque chose de terrible qui passe dans son regard. C'est rare qu'un acteur fasse passer ce genre de chose, de manière aussi puissante et authentique.
Oppressant tellement que cela sonne "juste". Tu as raison, Jack, d'insister sur la caractère exceptionnel des dialogues; si crus qu'ils en deviennent insoutenables...
Pialat est décidemment un put..de réalisateur.
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- Invité
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Nous ne vieillirons pas ensemble (Pialat)
Beau film de Pialat. Cette relation irréelle, immorale, malsaine entrecoupée de moments si romantiques m'a mis mal à l'aise. sans dire que j'ai vraiment aimé je n'ai pas décroché du film, je voulais savoir, si tout ceci était vain. les acteurs sont extra-ordinaires et Pialat un metteur en scène génial. c'est un film à regarder s'il vous arrive un jour de vouloir faire du mal à quelqu'un : quand Jean commence par dire à Catherine juste avant un dîner amoureux "Voila, t'es là, t'es molle et pis t'attends (...) Ton seul orgueil, c'est ta médiocrité" j'ai trouvé ça si injuste et à partir de cette scène je n'avais qu'une envie, c'est qu'il meurt dans sa belle voiture bleue en allant la surveiller.
Beau film de Pialat. Cette relation irréelle, immorale, malsaine entrecoupée de moments si romantiques m'a mis mal à l'aise. sans dire que j'ai vraiment aimé je n'ai pas décroché du film, je voulais savoir, si tout ceci était vain. les acteurs sont extra-ordinaires et Pialat un metteur en scène génial. c'est un film à regarder s'il vous arrive un jour de vouloir faire du mal à quelqu'un : quand Jean commence par dire à Catherine juste avant un dîner amoureux "Voila, t'es là, t'es molle et pis t'attends (...) Ton seul orgueil, c'est ta médiocrité" j'ai trouvé ça si injuste et à partir de cette scène je n'avais qu'une envie, c'est qu'il meurt dans sa belle voiture bleue en allant la surveiller.
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- Ophely, no soucy
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- Joined: 2 Jul 04, 14:32
- Location: RIP !!!
A nos amours de Maurice Pialat
Un film âpre et tendre qui suit les pérégrinations d'une jeune fille, interprété par une Sandrine Bonnaire alors débutante, qui est, en dépit de ses nombreuses aventures, incapable d'aimer. Les scènes domestiques ainsi que les nombreuses crises sont d'une extrême violence. Elles sont fort heureusement contrebalancées par des scènes foudroyante de beauté et d'émotion entre Pialat himself ( le père de famille qui décide de quitter le foyer familial) et Bonnaire ( sa fille). A cet égard, la fin est un sommet d'émotion. Inoubliable.
Note: 5/6
Un film âpre et tendre qui suit les pérégrinations d'une jeune fille, interprété par une Sandrine Bonnaire alors débutante, qui est, en dépit de ses nombreuses aventures, incapable d'aimer. Les scènes domestiques ainsi que les nombreuses crises sont d'une extrême violence. Elles sont fort heureusement contrebalancées par des scènes foudroyante de beauté et d'émotion entre Pialat himself ( le père de famille qui décide de quitter le foyer familial) et Bonnaire ( sa fille). A cet égard, la fin est un sommet d'émotion. Inoubliable.
Note: 5/6
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- Mécène hobbit
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- Joined: 31 Jul 03, 11:50
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- Réalisateur
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Maurice Pialat (1925-2003)
Police - Maurice Pialat - 1985 - 9/10

Mon premier Pialat! Je suis content, je ne suis pas cocu mais je suis content quand même. J'avais vu Loulou, A nos amours quand j'étais jeune, j'avais vu Van Gogh approximativement, j'avais vu Police au ciné... et j'avais oblitéré tout cela de ma mémoire. Quelques bribes plus ou moins avenantes. Et là, je tombe la tête la première dans le piège, la sirène Pialat. Un réel plaisir. Réel et massif. Hétéroclite aussi. Il vient de partout. Des acteurs, de cette mise en scène si particulière, du récit surtout si peu ordinaire, de la réalisation, cette caméra qui suit les personnages, les isole, les caresse tour à tour, c'est d'une délicatesse matinée de violence sourde, une patisserie poivrée ce cinéma!
La construction du récit avec ce long prologue qui n'en finit pas de présenter les personnages et le brutal vacillement du duo Depardieu/Marceau qui chamboule tout, bouleverse tout, révolutionne tout. L'enquête policière, limite reportage dans le commissariat vire au thriller romantique, avec des personnages profonds, ambigus, tailladés par la passion naissante. Piouuuu, un coup de coeur!
Maintenant... et je m'adresse à mes neurones... maintenant les gars, va s'agir de plus déconner : dès qu'on verra un Pialat (et on va le guetter!) vous n'oublierez plus rien, on le sirotera jusqu'à plus soif!

Mon premier Pialat! Je suis content, je ne suis pas cocu mais je suis content quand même. J'avais vu Loulou, A nos amours quand j'étais jeune, j'avais vu Van Gogh approximativement, j'avais vu Police au ciné... et j'avais oblitéré tout cela de ma mémoire. Quelques bribes plus ou moins avenantes. Et là, je tombe la tête la première dans le piège, la sirène Pialat. Un réel plaisir. Réel et massif. Hétéroclite aussi. Il vient de partout. Des acteurs, de cette mise en scène si particulière, du récit surtout si peu ordinaire, de la réalisation, cette caméra qui suit les personnages, les isole, les caresse tour à tour, c'est d'une délicatesse matinée de violence sourde, une patisserie poivrée ce cinéma!
La construction du récit avec ce long prologue qui n'en finit pas de présenter les personnages et le brutal vacillement du duo Depardieu/Marceau qui chamboule tout, bouleverse tout, révolutionne tout. L'enquête policière, limite reportage dans le commissariat vire au thriller romantique, avec des personnages profonds, ambigus, tailladés par la passion naissante. Piouuuu, un coup de coeur!
Maintenant... et je m'adresse à mes neurones... maintenant les gars, va s'agir de plus déconner : dès qu'on verra un Pialat (et on va le guetter!) vous n'oublierez plus rien, on le sirotera jusqu'à plus soif!
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