Hier soir, pour ma part, ce fut une soirée Michael Curtiz.
Tout d'abord avec le biopic
Curtiz (2018) de Tamás Yvan Topolánszky qui dresse le portrait du cinéaste hongrois lors de la réalisation de
Casablanca en décembre 1941, peu après l'attaque de Pearl Harbor. Mixant fiction et faits réels, le métrage suit également la soudaine irruption de Kitty, sa fille de 19 ans, que Curtiz avait abandonné à la naissance, ainsi que les exigences gouvernementales à ce que
Casablanca s'affiche avant tout comme une œuvre patriotique. Avec son noir et blanc ultra léché saupoudré de beaucoup trop d'effets de style dans la mise en scène, ça m'a intéressée à défaut de me passionner.
6/10
J'ai enchaîné avec
Casablanca (1942), classique des classiques du genre, que je n'avais jamais vu malgré l'acquisition du méga coffret collector 3 disc 70ème anniversaire avec copie restaurée et BR bardé de bonus à ne plus savoir quoi en faire.
En vrai, j'avais tellement peur que ce soit cucul la praline que j'ai mis des années à me décider à le visionner. C'est donc le biopic
Curtiz qui m'a poussée à le faire et je ne le regrette absolument pas.
Casablanca est un très beau film qui n'est pas aussi fleur bleue que sa réputation le préconise. Un climat angoissant et paranoïaque s'instaure dès le début du métrage et se voit transcendé par une histoire d'amour dont on se demande tout au long quelle en sera la résultante. Bogart en cynique au cœur tendre est par ailleurs exceptionnel.
Il manque bien sûr l'effet de suffocation, la moiteur, voire une forme de claustrophobie quant à la situation des protagonistes face aux nazis, mais nous sommes en 1941 et non pas dans les 70's. Ici, tout est propre, tout le monde est bien coiffé, bien fringué, bien maquillé, il n'y a rien qui dépasse selon les normes hollywoodiennes de l'époque.
Néanmoins, le couple Bergman/Bogart est absolument magique et inoubliable.
7.5/10
Ce soir, pas de film, trop de boulot pour la fac
