Barbie (Greta Gerwig - 2023)

[Alibabass]

Margot Robbie elle joue dans Asteroid city ? la meuf c'est une transformiste j'ai meme pas capte... et don't touch a Marion Cotillard ahah.

[Flol]

Alors c’est donc ça, le film phénomène de 2023. Un machin moche, super laborieux, rarement drôle, le cul entre 2 chaises (placement de produit géant ? critique meta de l’intérieur ?), et surtout qui ne cesse de marteler son message bien lourdement (au secours le monologue de American Ferrara) toutes les 3 secondes.

On l’a bien compris : être une femme aujourd’hui, c’est l’horreur, l’enfer sur Terre, un cauchemar sans fin. Mais GO GIRLS ! Be yourselves ! Et fuck le patriarcat qui fait rien qu’à porter des chapeaux de cowboys, rouler en Hummer, boire de la bière et deviser sur le cinéma de Francis Ford Coppola ! (…what ?)
Évidemment que la caricature est évidente et volontaire ; mais il est aussi évident que c’est moyennement marrant, tant tout est attendu et facile dans sa dénonciation (on peut aussi le trouver sacrément hypocrite, Mattel et Warner derrière tout ça).
Je n’ai pas de problème avec le message en soi (évidemment), mais vraiment avec la façon dont c’est écrit et traité avec les pires clichés du monde. J’aurais aimé plus de distance et d’ironie, à l’image de sa séquence d’intro.

Ou alors, il aurait fallu y aller carrément franco et oser l’absurde jusqu’au bout, en lieu et place de cette espèce d’humour sécurisant qui ne froisse personne.
Je veux dire…merde même Will Ferrell est nul là-dedans ! Ok il est un peu en bout de course en ce moment le Will, mais je le sais encore largement capable de me faire marrer, s’il est bien servi…ce qui est très loin d’être le cas ici.

Pourtant à l’origine, le couple Gerwig/Baumbach à la barre avait tout pour me rassurer (Greta pour moi, c’est du joli mumblecore avec Joe Swanberg, et Baumbach c’est le génial réalisateur d’au moins 3 films que j’adore), et c’est surtout grâce à leur présence que j’avais envie de tenter l’expérience.
Je m’attendais donc au moins à passer un chouette moment face à une comédie ludique et finement écrite, bref à m’amuser un minimum.
Et j’ai finalement vu tout l’inverse : un produit inepte, fade et sans idées, à peine sauvé par un Ryan Gosling qui, lui, semble bien s’amuser.
Je n’y ai jamais retrouvé la patte de Greta Gerwig, et encore moins celle de Noah Baumbach.

Qu’ils obtiennent le plus gros carton de leur vie avec ça, avec ce que cela va forcément impliquer pour le reste de leur carrière respective, je trouve ça désespérant.
Je devrais n’en avoir rien à foutre, ou à la limite me réjouir à l’idée qu’ils puissent se payer une cinquième piscine, mais je n’y arrive pas. Et ça me désole.

PS : le fait même que je vienne de me rendre compte que je n’ai pas mentionné Margot Robbie une seule fois, est probablement très significatif. Significatif de quoi ? J’en sais rien, ne m’en demandez pas trop, après tout je ne suis qu’un mâle (ooohhhh ça va, moi aussi je peux faire dans la caricature facile et pas super marrante).

[hansolo]

Alors c’est donc ça, le film phénomène de 2023. Un machin moche, super laborieux, rarement drôle, le cul entre 2 chaises (placement de produit géant ? critique meta de l’intérieur ?), et surtout qui ne cesse de marteler son message bien lourdement (au secours le monologue de American Ferrara) toutes les 3 secondes.

Le succès pharaonique du film ressemble fort à celui des Ch'tis (a l'échelle bien plus modeste de la France).
Un film oubliable sans prétention qui devient un "phénomène" et que même ceux qui n'étaient pas intéressés de prime abord finissent par voir.

[Zelda Zonk]

Un film oubliable sans prétention qui devient un "phénomène" et que même ceux qui n'étaient pas intéressés de prime abord finissent par voir.

Non non, je résiste toujours.
Peut-être en VOD quand il sortira, et encore...
C'est pas la note que Vic Vega a donné au film qui va m'encourager en tout cas !

[Supfiction]

Le film est peut-être au moins utile pour mieux comprendre l’air du temps, bien que je sache à peu près à quoi m’attendre. C’est la seule raison pour laquelle je le verra et j’ai envie de me voir. Je ne m’attends pas y prendre le moindre plaisir.

[TheGentlemanBat]

Un film oubliable sans prétention qui devient un "phénomène" et que même ceux qui n'étaient pas intéressés de prime abord finissent par voir.

Non non, je résiste toujours.
Peut-être en VOD quand il sortira, et encore...
C'est pas la note que Vic Vega a donné au film qui va m'encourager en tout cas !

Me connaissant, je céderai probablement à la tentation lorsque le film passera à la télé mais franchement je doute d'être conquis, surtout que je suis devenu relativement allergique à Margot Robbie depuis sa prestation hystérique dans Babylon.

[Karras]

Là où il vend malgré lui la mèche, c'est que le personnage d'"allié" joué par Michael Cera finit toujours aussi seul.

Allan n'est justement pas un Ken. C'est presque un anti-Ken. Il vient d'une vraie poupée qui était présenté officiellement comme "le copain de Ken" et qui pouvait porter tous les vêtements de Ken. Il y a une vague presque gay autour de ce personnage. Son but n'est d'ailleurs pas de finir en couple avec (une) Barbie, juste de donner un coup de main.

Effectivement, je me demandais si cette poupée avait existée et on peut trouver des exemplaires en vente sur e-Bay. C'est d'ailleurs assez amusant de retrouver dans une fabrication de plus de 60 ans les prémisses du code LGBT actuel avec ses couleurs proche de l'arc-en-ciel.


Sinon pas trop accroché au film, dommage que l'autodérision du début finie par se diluer dans un discours bien consensuel.

[Supfiction]

. Il y a une vague presque gay autour de ce personnage. Son but n'est d'ailleurs pas de finir en couple avec (une) Barbie, juste de donner un coup de main.

Son but ? C’était indiqué quelque part ?

dommage que l'autodérision du début finie par se diluer dans un discours bien consensuel.

Il aurait fallu intégrer la poupée Klaus pour mettre un peu de sel.

[Vic Vega]

Barbie de Greta Gerwig 0.5/10

Ah oui quand-même. Un petit mot pour expliquer cette note ?

Donc. Impression de voir tout le long du film Mattel nettoyer sa propre histoire au Karcher pour se donner une virginité féministe. Absence de projet de mise en scène. Production design fidèle à l'univers Barbie donc horrible. Humour méta pas drôle du tout. Le score produit par Mark Ronson est minable mais en même temps son seul apport à la musique fut son travail de producteur d'Amy Winehouse. Et sinon Robbie et Gosling se saisissent inégalement de leurs personnages respectifs: la première ne sait pas quoi faire des fêlures de Barbie tandis que le second est le seul élément de cinéma du film, tirant parfois de Ken une tristesse de personnage de Demy.

[Flol]

Allan n'est justement pas un Ken. C'est presque un anti-Ken. Il vient d'une vraie poupée qui était présenté officiellement comme "le copain de Ken" et qui pouvait porter tous les vêtements de Ken. Il y a une vague presque gay autour de ce personnage. Son but n'est d'ailleurs pas de finir en couple avec (une) Barbie, juste de donner un coup de main.

Je voulais revenir vite fait là-dessus, parce que je ne cesse de lire des avis (sur Letterboxd oui, encore et toujours Letterboxd...) délirer totalement sur la performance de Michael Cera en poupée Alan.
Alors pardon mais...je suis donc tout seul à l'avoir trouvé nul à ièch ? Il n'a rien à faire et donc ne fait rien, si ce n'est avoir l'air constamment gêné et mal dans sa peau (encore un sacré rôle de composition pour lui, wow ).
Juste une vague présence que l'on aperçoit de temps en temps, mais ça n'empêche pas certains spectateurs d'en faire des caisses sur son perso ("Ooohhhh my god I want a whole movie just about Alan oh m y goooooood !!") juste parce que....parce que quoi en fait ? Parce que c'est trop cool et trop fun de voir une poupée masculine qui ne ressemble pas aux clichés masculins (voire "masculinistes", comme on dit aujourd'hui) ? Et tant pis si on en fait n'importe quoi et si c'est un personnage totalement abandonné en cours de route (comme l'a souligné MJ) ?
Bref. C'est un film (et surtout son effet) qui ne cesse de m'interroger.

[tchi-tcha]

La première fois je n'avais pas fait le rapprochement. Mais maintenant que j'ai vu le film de Greta Gerwig, le lien est évident :

- un projet improbable...
- une poupée blonde toute de rose vêtue qu'on croit ringarde mais qui va ruer dans les brancards et faire trembler le patriarcat...
- Warner à la production et une femme à la réalisation...

Bon sang mais c'est bien sûr ! C'est la réponse française à Barbie, cocorico !

Spoiler (cliquez pour afficher)

Frenchie Barbie Girl

(sans rire, avouez que c'est troublant)

[Barry Egan]

Enfin vu. C'est tout beau à l'image et Margot Robbie fait tout ce qu'elle peut pour se rendre aussi peps que possible. Ryan Gosling semble s'éclater comme un petit morveux (il attend avec délectation de se faire corriger...). Mais bon, niveau contenu ça coince pas mal. Le film doit raconter n'importe quoi (la poupée vient dans le monde réel) et doit redoubler d'ironie pour faire accepter son postulat au spectateur, lui réserver une scène de méditation sur un banc pour sembler acquérir un brin de profondeur et finir sur de multiples séances de reprogrammation qui n'osent pas questionner le vivre-ensemble mais ramènent toute la situation au postulat favori des libéraux depuis quatre siècles - l'amour de soi est préférable à l'amour des autres. Donc pas de Roméo & Juliette, pas de Laurel & Hardy, pas de Ginger & Fred, même pas de Rhett & Scarlett, encore moins de Di Caprio & Winslet (dernier couple marquant à l'écran, j'ai bien l'impression). (Y a même pas de couple gay ou lesbien !!!) Barbie & Ken ici c'est une situation dont la possibilité ET l'existence sont niées dès le départ pour préparer l'avènement d'une situation conflictuelle qui n'a pas de fondement significatif puisque sans amour préalable, à quoi sert de se battre les uns (contre) les autres ? Ah oui, à se trouver soi-même, seule préoccupation du monde actuel. La singularité comme aboutissement psychologique, condition pour accéder au marché que ce soit en tant que consommateur ou que producteur. Une discussion avec le "Créateur" à la fin pour nimber tout ça d'une vague profondeur métaphysique et une dernière réplique qui se veut smart et trash à la fois. Du moment que ça ramène de la monnaie dans les bonnes poches...

[Flol]

Dur mais juste.

[Alibabass]

Dur mais injuste.

[Roilo Pintu]

On arrive encore à découvrir en 2023 qu'Hollywood peut être cynique et intéressé que par les billets verts!