Notez les films d'aujourd'hui (Décembre 2005)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Carlito
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Message par Carlito »

Sergius Karamzin a écrit :A quand une édition DVD Z2 de New Rose Hotel (son chef d'oeuvre à mes yeux) ?
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Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Breathless (A bout de souffle made in USA), Jim McBride, 1982
Un film qui porte vraiment bien son titre puisque ma première vision m'avait non seulement séduit mais aussi laissé le souffle coupé. McBride s'inspire très librement du film de Godard. On peut certes s'amuser à chercher les points communs mais l'intérêt est loin de se résumer à ça. Richard Gere reprend le rôle de Belmondo, un voleur de bagnole qui tue un flic, et livre une interprétation démente et complétement rock n'roll. Il se pointe à L.A. pour retrouver Valerie Kaprisky, une jeune étudiante frenchy avec qui il avait passé seulement deux ou trois nuit. Fou amoureux d'elle, il lui fait tout un numéro parfois agaçant, parfois séduisant, qui finit par la charmer. Le rythme du film est très singulier, avec de longues plages de dialogue entre les amants, sexy, désordonnées et poétiques, tandis que la police resserre son étau autour du fugitif.

Film pop, visuellement très beau, qui cultive l'artifice et les références (Jerry Lee Lewis avec le morceau titre, le Silver surfer, le film noir). McBride ne cherche pas à imiter l'écriture de Godard, mais fait preuve d'une véritable virtuosité, livrant de pures idées de mise en scène (comme lorsque les amants traqués se planquent derrière un écran de cinéma projetant Gun crazy). Gere ne cesse de nier la réalité pour vivre à fond dans un présent fantasmé. Superbe score en accord parfait avec les images et le rythme du film. On entend bien sûr beaucoup de rock n'roll (Sam Cooke, The Pretenders) mais ce sont surtout les instrumentaux de Fripp/Eno, et l'arrangement d'un thème de Philip Glass par Jack Nitzche qui créent les moments les plus marquants (la scène finale est à ce titre exemplaire et magnifique).

Y a-t-il des amateurs ? :)
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Max Schreck a écrit :Breathless (A bout de souffle made in USA), Jim McBride, 1982


Y a-t-il des amateurs ? :)
J'aime beaucoup (+ que son original)
Peter Venkman
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Message par Peter Venkman »

Max Schreck a écrit :Breathless (A bout de souffle made in USA), Jim McBride, 1982

Y a-t-il des amateurs ? :)
Bonjour

Comment l'as tu vu ? DVD (en ce cas, quelle est sa qualité ?) ou diff' télé en ce moment ?

Merci
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Peter Venkman a écrit :Comment l'as tu vu ? DVD (en ce cas, quelle est sa qualité ?) ou diff' télé en ce moment ?
DVD MGM, minimaliste et non 16/9 mais correct.
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Message par Peter Venkman »

Je n'ai jamais vu ce remake d'A bout de souffle (pas faute d'avoir envie), mais j'avais adoré à l'époque son biopic consacré à Jerry Lee Lewis avec Dennis Quaid, Alec Baldwin et Winona Ryder.

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Si ça se trouve, ça a pris un sale coup de vieux.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Peter Venkman a écrit :Je n'ai jamais vu ce remake d'A bout de souffle (pas faute d'avoir envie), mais j'avais adoré à l'époque son biopic consacré à Jerry Lee Lewis avec Dennis Quaid, Alec Baldwin et Winona Ryder.


Et l'excellent Big Easy
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Message par Peter Venkman »

Jeremy Fox a écrit :Et l'excellent Big Easy
Ah oui, très bon ça aussi !
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Flol
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Message par Flol »

Peter Venkman a écrit :Je n'ai jamais vu ce remake d'A bout de souffle (pas faute d'avoir envie), mais j'avais adoré à l'époque son biopic consacré à Jerry Lee Lewis avec Dennis Quaid, Alec Baldwin et Winona Ryder.
Même chose : j'étais fan de ce film quand j'étais jeune, je le regardais assez régulièrement. Ca doit bien faire 10 ans que je ne l'ai pas revu...
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Je crois que je vais me revoir sous peu son Great balls of fire, que j'avais également bien aimé mais c'était il y a longtemps.

The Big easy, c'est Le Flic de mon coeur, avec Dennis Quaid, situé à la New Orléans ? Ils l'ont passé il y a quelques jours sur arte. L'absence de VO m'a dissuadé d'y jeter un oeil. J'ai pourtant bien envie de me pencher sérieusement sur la filmo du monsieur.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Max Schreck a écrit :
The Big easy, c'est Le Flic de mon coeur, avec Dennis Quaid, situé à la New Orléans ?
yes
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Message par phylute »

Il me manque Jim McBride, d'autant que j'ai loupé les deux derniers films qui ont fait un peu parler d'eux (The informant et The Wrong Man).
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Message par Gounou »

De lui, je n'ai vu que Great Balls of Fire, que j'avais également adoré (d'autant que j'écoutais beaucoup Jerry Lee Lewis à l'époque...)
Pour autant, j'en ai assez peu de souvenir...
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Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Asylum (1972)

Afin d'obtenir le poste pour lequel il postule à la tête d'un établissement psychiatrique, le dr. Martin (Robert Powell) doit se soumettre à un test inhabituel: identifier l'ancien directeur parmi quatre patients diagnostiqués comme incurables.

De tous les concurrents que la Hammer draina dans son sillage, l'Amicus fut certainement le plus solide. Les producteurs Max Rosenberget Milton Subotsky surent dans les premiers temps construire une image de marque autour d'un genre - le film à sketches - et la caution littéraire de Robert Bloch.

Asylum représente sans doute ce que le studio avait de mieux à offrir: le charme d'une distribution blanchie sous le harnais et une mise en images fonctionnelle, mais plutôt consciencieuse (Roy Ward Baker).
Si les histoires ne bénéficient pas d'un traitement qui dépassent les limites de leurs simples mécaniques, en revanche dès qu'elles laissent aux acteurs l'opportunité d'y instiller un peu de vérité humaine (Barry Morse, Peter Cushing, Charlotte Rampling), elles touchent à une certaine réussite.

A vrai dire, la seule originalité du film réside dans le choix d'une illustration musicale élaborée pour l'essentielle à partir d'oeuvres de Moussorgski - pour un résultat dont la pertinence est loin de s'imposer au spectateur.
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Message par Happy Charly »

Tout d'abord étonné de ne pas avoir trouvé ( et ce n'est pas fôte d'avoir cherché ) de topic con...sacré aux deux films de Tarantino : "KILL BILL, VOLUME 1 & 2", je viendrai donc poster ici mon avis sur ce "KILL BILL VOL. 2" de Quentin Tarantino que j'ai pu découvrir hier :arrow:

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Et bien, à mon grand étonnement, je dois avouer que je crois avoir trouvé mon film préféré de Tarantino ( et les anciens qui osent me lire savent pourtant comme je n'aime pas ce mec en tant que réalisateur ) quand bien même est-ce une suite. Ou plutôt la seconde partie obligatoire d'un premier volume.
Et c'est ce qui fera que j'aurais donc cédé au chant des sirènes pour visionner ce "VOLUME 2", ne désirant pas rester éternellement sur ma fin après avoir découvert ce pompeux "VOLUME 1" cet été. Bien m'en aura pris :twisted:

Fini ces combats à répétition qui ne faisaient qu'alourdir de leurs durées interminables ( comme si aujourd'hui le public ne réclamait qu'à voir des fights qui prennent deux-trois pellicules, et le gros Lucas ne l'a pas compris aussi bien sûr :evil: ) les 111 minutes de cette première partie, où le mot d'ordre semblait d'en mettre plein la vue, plein les mirettes d'un spectateur perdu entre références culturelles, allusions cinématographiques et clins d'oeils cinéphages dans ce découpage epilleptique de multiples techniques visuelles et lassant de la maitrise technique des chorégraphies de combats orchestrés par le maître Sonny Chiba ( qui, lui, heureusement héritait d'un rôle déridant dans cette constipation technique et scénaristique :x ).
Dans ce "VOLUME 2" - semblant pourtant mal barré à redémarrer aussitôt par un noir et blanc interpellant le spectateur pour résumer brièvement le premier volume - il ne s'agit plus de combat gigantesque contre 88 malades, hérité de l'anime, ni de duel au sabre à en faire pâlir not' Totof Highlambert d'Immortel ( qui a dit que ça c'était facile ? :lol: ) avec Lucy Liu mais de réglements de compte expédiés ad patres ( ou non ) en cinq sec' chrono et qui en plus de vous laisser sur le cul, un sourire aux lêvres ( non pas celles-ci, mesdemoiselles ), d'étonnent par ce traitement totalement inverse à l'excès de violence, de sang et de physique du film de 2003 8O :D :twisted:
On pourrait effectivement croire que l'accroche d'un des résumés du livret du DVD présentant ce film de 2004 comme le pendant psychologique du film de testostérone de 2003 n'est pas faux ( et oui, j'ai tout compris !! ), même si on ne pouvait que s'attendre à une explosion de sang et de violence dans ce final d'une vengeance, devant amener à tuer Elle ( impitoyable Darryl Hannah borgne - "SPLASH", "La Famille Adams : Les Retrouvailles" - sur le retour ), Budd ( fidèle Michael Madsen - "RESERVOIR DOGS", "SIN CITY" ) et surtout son enculé de frère Bill ( éternel maître "Kung-Fu" David Carradine dans ce rôle de tueur charismatique empli de sagesse, paradoxalement ). Car oui, au-delà de ces 111 minutes, "KILL BILL VOLUME 1" ( nous ) laissait sur sa fin avec cette vengeance avortée au bout du film à simplement deux des tueuses de Bill : Vivica A. Fox ( "ID-4 : INDEPENDANCE DAY", "LA MAIN QUI TUE" ) et Lucy Liu ( "CHARLIE'S ANGELS", "PAYBACK" ) :evil:
L'erreur est donc réparée et ce même si, telle la destinée croisée de la Mariée ( Uma Thurman - "PULP FICTION", "BIENVENUE A GATTACA" - dans le rôle de sa vie ? ) et de son ex' Bill, la fin du scénario est ( terriblement ) prévisible. Car ici, dans cet épisode, l'humour ( surtout lors du chapitre 8 consacré à l'entrainement auprès de l'irrésistible Maître Pai Mei interprêté par Chia Hui Liu :lol: ) vient équilibrer de longues scènes de dialogues explicatifs que renforcent de compréhensibles flash-backs qui trouvent leur place dans des scènes savamment menées et réalisées ( mention spéciale au ressentiment d'angoisse et de claustrophobie dans les quelques secondes de l'enterrement de Paula Schulz, qui me rappellerait presque le teaser totalement obscur du "MASSACRE A LA TRONCONNEUSE" de Marcus Nispel réalisé par son producteur Michael Bay ). Et oui, j'aurais préféré voir les vieux contentieux se régler aux guns et au venin de Black Mamba plutôt qu'en croisant le fer de lames Hattori Hanzo comme cet usage de pentothal, voire même étude des super-héros ( raaah comme Tarantino ne peut pas s'empêcher de psychologiser tout, les comics après une chanson de Madonna et d'autres... ) plutôt que tout ces blabla du premier :twisted:

Oui, j'étais beaucoup plus réceptif à ce "KILL BILL VOL. 2" auquel je mettrai plus facilement qu'à n'importe quel autre film de Tarantino ( en tant que réalisateur ), en utilisant le systême de notation Madnaute, la note de 4-4,5/6
Spoiler (cliquez pour afficher)
et ce malgré une happy end trop prévisble : Beatrix allait retrouver sa fille BB, si ce n'est repartir avec...
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