Roy Rowland (1910-1995)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Federico
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Federico »

Jeremy Fox a écrit : Le Convoi Maudit (The Outriders, 1950) MGM
Puisque nous en sommes à nous attacher aux yeux de la belle rousse (c’est une des Deux Rouquines dans la Bagarred’Allan Dwan), on dirait que le Technicolor a été inventé pour cette actrice physiquement superbe
J'ai également toujours pensé que le Technicolor avait été mis au point pour sublimer la rousseur d'actrices de ce joli type (dont Eleanor Parker est à jamais la reine absolue, Deborah Kerr n'est pas loin derrière)... et le regard aigue-marine de Gene Tierney. :oops:
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Jeremy Fox
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Jeremy Fox »

Federico a écrit :dont Eleanor Parker est à jamais la reine absolue
:D
Sa dauphine étant Rhonda Fleming, Arlene Dahl et Maureen O'Hara suivant de peu...

Roy Rowland nous aura au moins permis de parler de ces splendides actrices.

Ceci dit Rowland a au moins un film superbe à son actif, le célèbre Les 5000 doigts du Docteur T. Et ses musicals des 50's sont très sympathiques : Hit the Deck et Two Weeks with Love
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Flavia
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Flavia »

Sur la trace du crime (Rogue Cop) - Roy Rowland - (1954)
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Christopher Kelvaney (Robert Taylor) est un policier corrompu qui tente de convaincre son frère policier d'accepter un pot de vin qu'il refuse. Craignant pour la vie de celui-ci, il va tout faire pour le protéger de la pègre.

Ce film noir classique, sombre, sobre, très efficace dégage une atmosphère crédible donnant une impression de vérité sur la corruption, les indics. L'histoire est prenante, les personnages sont dénués de toute dimension romanesque et le scénario solide nous tient en haleine jusqu'au final explosif.

Robert Taylor, une fois encore, est très à l'aise dans le rôle du flic corrompu : il n'a pas beaucoup d'illusions quant à la capacité de la police à contrer la pègre. Il forme avec Janet Leigh un duo efficace qui donne lieu à des scènes d'une forte intensité et d'une tension palpable.
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Sur la trace du crime est dans la veine des meilleurs films noirs des années 50. Très bonne surprise.
Julien Léonard
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Julien Léonard »

J'ai un enregistrement du Cinéma de minuit, du coup je me laisserais bien tenter (jusqu'ici il attend patiemment sur mes étagères). En tout cas, je le note pour un prochain visionnage ! :)
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Lord Henry
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Lord Henry »

Affair with a Stranger (Commérages) (1953)
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Une échotière rapporte les supposés ennuis conjugaux d'un célèbre auteur de théâtre. En apprenant cette nouvelle, les amis du couple se souviennent des différentes étapes de leur rencontre.

De la même façon qu'il savait faire décoller des avions, Howard Hughes sut parfaitement faire plonger la RKO. En atteste cette comédie médiocrement écrite où seule la grâce de Jean Simmons retient le spectateur de passer à autre chose. Expéditeur des affaires courantes, Roy Rowland filme sans entrain et sans imagination.
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Cathy
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Cathy »

Commérages, Affairs with a stranger (1953)

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Une jeune actrice arriviste et amoureuse de l'auteur de la pièce qu'elle veut interpréter fait courir la rumeur que l'auteur et sa femme vont divorcer

Roy Rowland signe ici une très jolie comédie dramatique, loin de tout ennui. Certes l'histoire est du très classique mais la façon dont elle est traitée est plutôt sympathique avec tous les amis du couple qui se remémorent les moments clés de leur mariage à cette séparation annoncée. Ce sont des scènes sympathiques plutôt axés sur le drame que sur la comédie, la rencontre entre les deux futurs époux lors du nouvel an, puis l'évocation de leur liaison qui va prendre un tournant dramatique quand la femme va perdre son bébé et qui ne pouvant plus avoir d'enfant reporte son affection sur le fils d'une de ses voisines. Il y a aussi ce mari auteur qui court après le succès avant de le trouver, qui est prêt à tout pour devenir célèbre mais aussi rendre heureux sa femme. C'est aussi un film sur la rumeur qui enfle très vite. Alors certes le film n'est pas un chef d'oeuvre, mais il dégage un charme évident notamment dans cette grande scène finale avec une Jean Simmons adorable et Victor Mature parfait également.
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par bruce randylan »

Je l'ai vu avant-hier ce Commérages (enregistrement TCM)

Je me situe un peu entre Cathy et Lord Henry.
J'ai bien aimé la narration assez inhabituelle qui consiste à raconter l'histoire par une série de flash-backs évoqués par des proches du couple (bon, assez proche de Citizen Kane). C'est dans l'ensemble assez bien géré, permettant quelques ellipses et accélérations efficaces tout en proposant un regard un peu plus décalé, ironique, amer etc... Après le procédé manque de rigueur puisque les personnes qui racontent leurs souvenirs ne sont pas présentes dans les scènes qu’ils évoquent.

Mais sur le fond, l’intrigue, comme l’histoire d’amour, est très classique mais reste tout de même touchante par moment même je n’ai pas trop cru au couple Simmons/Mature.
Par contre, la mise en scène est vraiment fade et sans saveur. Elle plombe rapidement le film qui ne décolle jamais vraiment une fois passée la surprise de la narration. La fin heureusement finit sur une bonne note.
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Jeremy Fox
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Jeremy Fox »

Le convoi maudit fait partie de la nouvelle salve desTrésors Warner
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Jeremy Fox
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Jeremy Fox »

Critique du film et du DVD Warner de L'aventure fantastique
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Profondo Rosso »

Les 5 000 doigts du Dr. T (1953)

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Le jeune Bart prend des leçons de piano avec le Dr Terwilliker, un professeur sans pitié qui lui impose des gammes, encore des gammes, toujours des gammes. Bart, épuisé, s’endort et se rêve dans une cité fantasmagorique, magnifique et inquiétante, sur laquelle règne l’effrayant Dr. T qui prépare un grand concert joué par cinq cents enfants retenus prisonniers. Bart décide de déjouer les plans du tyran et de libérer ses camarades.

Un des films pour enfant les plus étranges jamais réalisés, où la féérie du Magicien D'Oz et le surréalisme d'Alice au Pays des merveilles côtoie une touche plus inquiétante et subversive. Cette touche unique est en grande partie dû au Dr Seuss qui ici au scénario introduit son univers bariolé et ses thématiques anticonformistes tel que la méfiance et la rébellion contre le monde des adultes. Le point de départ est le calvaire de bien des petits garçons contraint de prendre des leçons de piano alors qu'il ne rêve que de s'amuser au grand air, ici avec le jeune Bart (Tommy Rettig) soumis à la pression de son tyrannique professeur le Dr Terwilliker (Hans Conried) et de sa mère (Mary Healy) l'obligeant à refaire ses gammes en vue d'une future représentation. Son seul soutien est le sympathique plombier August Zabladowski (Peter Lind Hayes), celui-ci représentant le père idéal à l'opposé de Terwilliker, une des peurs sous-jacentes du film étant cette absence de figure paternelle où Bart imagine sa mère sous la coupe du redoutable professeur de piano. Lorsque tous ses éléments se mêlent à l'imagination fertile du garçon, tout cela se trouve exacerbé dans ses rêves fantasmagoriques où dans une cité imaginaire le Dr T a des projets plus grandiloquents et malfaisants encore à savoir soumettre les enfants du monde entier au culte de son instrument.

Dès lors on plonge dans un monde coloré mais également très inquiétant où les peurs enfantines côtoient des éléments bien plus adultes. Les couleurs tapageuses et les décors gigantesques à l'architecture tortueuses suscitent autant l'émerveillement que l'effroi, la mort étant une menace concrète avec cette ville protégée par du fil barbelé électrifié. On ne saura jamais complètement si l'on est dans le rêve ou dans le cauchemar, les séquences euphorisante (la course poursuite où Bart s'amuse de la conception de la ville et défie les lois de la gravité) alternant avec d'autres peu rassurantes pour le jeune public tel cette visite des cachots où sont emprisonnés les malheureux musiciens jouant d'autres instruments que le piano et qui offriront une chorégraphie aussi belle qu'inquiétante (et où on se dira qu'en plus des influences pour le monde du cinéma on pourrait ajouter un Michael Jackson forcément fasciné par le monde du Dr Seuss). Le Dr T résume parfaitement cette dualité du film avec le jeu outrancier et grotesque de Hans Conried trouvant le ton idéal entre outrance cartoonesque et une folie douce plus trouble. Les chansons s'ornent également d'un tour baroque et non sensique à la Lewis Carroll sous la plume du Dr Seuss auteur de tous les textes (sur des musiques de Frederick Hollander) où la furie (la chanson de l'ascenseur où chaque couplet dépeint en détail les tortures en cours à chaque étage) peut laisser place à une bouleversante candeur lorsque Bart entonne un magnifique titre sur son dépit de garçonnet chétif soumis à la tyrannie des adultes.

Si cette opposition enfant/adulte captivera les plus jeunes, les adultes s'étonneront du sous-texte où en souhaitant soumettre tous les enfants à son instrument/idéologie le Dr T incarne symboliquement une forme de dictature évoquant le nazisme ou vu la décennie où l'on se trouve le communisme. Malgré tous ces détours plus complexes, la bouille avenante de Bart, les astuces délirantes (l'aspirateur de son et sa fabrication "autre") et les péripéties outrancière ne nous font jamais oublier que tous cela est prétexte de farce et d'évasion à l'image du génial final cacophonique. Un vrai film culte où sont venus piocher bien des talents, du Terry Gilliam de Bandits, Bandits (1982) au Tim Burton de Charlie et la Chocolaterie (2005). 4,5/6
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Jeremy Fox
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Jeremy Fox »

Pour oublier que les fêtes sont terminées, un petit 'musical' hollywwodien : Hit the deck ou la fille de l'amiral qui existe en Bluray dans la collection Warner Archives.
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Profondo Rosso
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Profondo Rosso »

Le Convoi maudit (1950)

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En 1865, trois soldats confédérés, Will (Joel McCrea), Jesse (Barry Sullivan) et Clint (James Whitmore) s’évadent d’un camp de prisonniers nordiste dans le Missouri. Poursuivis par les troupes Yankees, ils tombent nez à nez avec un groupe de francs-tireurs dévoués au fameux Quantril. Dirigés par le sanguinaire Keeley (Jeff Corey), sous prétexte d’aider les troupes sudistes en difficulté et de continuer à lutter pour cette cause, ces hommes assassinent impunément civils et militaires. Leur devant néanmoins la vie et étant en principe du même bord, nos trois fuyards acceptent une mission qui leur est alors confiée, celle de conduire un convoi partant de Santa Fé et transportant secrètement de l’or jusqu’à Saint Louis.

Le Convoi maudit constitue une des premières incursions réellement marquante de la MGM dans le western. C'est la première incursion dans le genre pour Roy Rowland, qui signer également le plaisant L'Aventure fantastique (1955) mais qui est surtout passé à la postérité pour l'envoutant Les 5 000 doigts du Dr. T (1953) à la féérie bien éloigné du western. Il y montrera cependant une vraie aisance et efficacité, porté par le remarquable scénario de Irving Ravetch responsable en tant qu'écrivain et scénariste de réussites comme Hombre (1967) ou A l'ombre des potences (1955). Le film croise des éléments très classiques du western tout en se montrant très original sur d'autres et en anticipant même certaines innovations à venir. L'ouverture donne le ton avec cette Guerre de Sécession où se disputent la lassitude des soldats et la fidélité à la cause. Ce sont les sentiments contradictoires qui animent les trois soldats confédérés, Will (Joel McCrea), Jesse (Barry Sullivan) et Clint (James Whitmore) qui s'évadent d'un camp nordiste. Les mauvais traitements des nordistes se devinent avec cette scène de bain autorisée par la simple crainte de maladie, mais aussi la hargne contenue des sudistes révélée par la brutalité avec laquelle est tué un jeune soldat nordiste lors de l'évasion. Ce climat de haine se poursuit lors de la cavale où la bienveillance d'une famille succède à la délation dès lors que les fugitifs auront été démasqués. On ressent des aspirations et tempéraments contradictoires entre Will usé et rêvant d'une vie plus paisible, Clint suivant fidèlement la cause et Jesse plus sournois et moralement instable. L'expression extrême de cette tendance s'illustrera avec le sanguinaire Keeley (Jeff Corey) assouvissant ses bas-instincts sous prétexte de la cause et qui va charger le trio d'escorter un convoi transportant de l'or. La trogne intimidante de Jeff Corey et la simple évocation de ses méfaits (le pillage et l'assassinat de masse d'une ville n'étant même pas un bastion militaire) suffit à exprimer un climat de violence qu'un Clint Eastwood abordera plus frontalement dans son Josey Wales (1976) avec les visions sanglantes des exactions de ce type de francs-tireurs (côté nordiste).

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Le film n'invente rien au niveau des épreuves et antagonisme pouvant se développer dans un film de convoi mais néanmoins le mélange de conflit idéologique et de rivalité amoureuse entre Will et Jesse annonce déjà le Vera Cruz (1954) de Robert Aldrich. Joel McCrea constamment hésitant face à sa funeste mission est très touchant dans l'expression de son attachement progressif aux membres du convoi, notamment la belle veuve Jen Gort (Arlene Dahl). C'est par elle que naît la rivalité entre les deux hommes et notamment une fabuleuse scène chargé d'érotisme. Les hommes du convoi avinés exigeant une présence féminine pour une danse, Arlene Dahl quitte son austérité de veuve pour une saisissante apparition où elle est sublimement capturée par Roy Rowland et magnifiée par le Technicolor en pénombre de Charles Edgar Schoenbaum. La scène se déroule dans un ton à la fois festif et chargé tension sexuelle où Jen oscille entre celui souhaitant la posséder de force (Jesse) et celui qui sous ses airs distant "la désire le plus" (Will). Toutes les péripéties découlent de cet antagonisme où par amour Will ne souhaite mener à bien sa tâche alors que le dépit amoureux (et l'appât du gain) pour Jesse à aller jusqu'au bout. Ce sera le cas avec une haletante traversée de rivière en crue filmée au cordeau par Rowland et à l'issue funeste inattendue. Le personnage tout en bonhomie de James Whitmore est également très attachant, la cause s'arrêtant toujours là où débute l'humanisme dans ses attitudes, notamment lors d'une révélation finale où tomberont les masques.

Roy Rowland propose une mise en scène remarquable tant dans la tension et l'action où il use de son entrée en matière brutale pour maintenir un climat oppressant (les jeux d'ombres inquiétant durant l'orage et le tour de garde du jeune Claude Jarman Jr.) que des instants plus contemplatifs. Les compositions de plan et la magnificence du Technicolor mettent superbement en valeur les paysages de L'Utah avec quelques images marquantes comme ces quatre cavaliers arpentant une colline masquant le soleil couchant. Une belle réussite donc, prenante et bien menée de bout en bout. 5/6
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Jeremy Fox
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Jeremy Fox »

Les Clairons sonnent la charge (Buggles in the Afternoon)

Comme souvent avec Roy Rowland, rien qui nous pousserait à crier au génie, aucune franche originalité, mais une histoire bien ficelée se finissant au moment du massacre de Little Big Horn, des scènes d'actions assez efficaces, de beaux paysages, une partition de Tiomkin vite entêtante et surtout un excellent casting emmené par Ray Milland et Hugh Marlowe dont l'intrigue tourne principalement autour du conflit qui oppose les deux officiers qu'ils incarnent au sein de ce western militaire hautement divertissant. Et puis que Helena Carter est jolie !

Dommage que Sidonis ne puisse nous sortir ce film en Blu-ray (film distribué par Warner et que l'on peut voir en ce moment sur Paramount Channel au sein d'une copie flambant neuve, au bon format et en vost).
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Barry Egan
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Re: Roy Rowland (1910-1995)

Message par Barry Egan »

Les 5000 doigts du Dr. T.

Après avoir (enfin) vu "Le Grinch" avec le fêlé Jim Carrey pendant les fêtes, je me suis penché sur la bio Wiki du Dr Seuss et ai constaté qu'il avait écrit ce film, d'où le visionnage hier soir.

Je suis content de savoir enfin d'où vient le sample qui ouvre ce morceau :



C'est le méchant du film lors de la première leçon en rêve.

Surpris aussi de la chanson titre du film dévoilée dans les premières minutes, et réinterprétée juste après par le jeune garçon en version punk avant l'heure. Très beau chahut final aussi, l'esprit "Zéro de conduite" plane au-dessus du bordel. Je comprends pourquoi Jello Biafra le considère comme un de ses films préférés.

L'originalité des décors du film et l'approche générale, plutôt sombre, sont atténuées par quelques passages mièvres, lesquels dans le contexte fonctionnent assez bien. On sent quand même une grosse interférence du studio là-dedans, les coupes au montage sont abruptes et il y a un certain défaut de cohésion générale. Reste que la beauté des intentions premières perce très souvent à l'écran et qu'on se laisse souvent emporter par ces images assez dingues (les barbes siamoises, le volet à cigares qui revient dans le mur, l'échelle de Pise...), qui n'auraient pas la même force si elles avaient été réalisées en numérique...
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