Une riche veuve américaine n'accepte pas que son fils (peintre) se soit marier avec son modèle. Découvrant que celle-ci amène leur enfant dans un camp de naturiste, la belle-mère trouve ici l'excuse de pousser son fils au divorce et ainsi obtenir la garde de sa petite fille.
Le résumé ci-dessus contient le mot "naturiste" si vous n'avez pas fait attention. On peut dire que c'est même l’argument sur lequel le film a été vendu (et sans doute produit). De nombreuses scènes se passent donc chez des nudistes mais les voyeurs en seront pour leurs frais car au final on se rince pas tant l’œil que ça (mais un peu quand même

C'est que contre tout attente, le film et le traitement d'Ulmer sont très respectueux et ne sombre jamais dans la vulgarité ou le racoleur. Pour peu, on pourrait presque parler de film personnel. En tout cas, the naked venus n'est pas dénué de sincérité et pour une production de ce genre, c'est assez surprenant.
Mais bon, c'est une nouvelle fois très fauché, avec un tournage de 4 jours, un scénario bourré de clichés (la belle-mère est vraiment gratinée) et une interprétation d' obscurs inconnus qui sent le casting au prisunic du coin... Celà dit l'innocence de Patricia Conelle dégage une fragilité qui sied à merveille à son rôle.
La réalisation est souvent plan-plan mais lors du procès vers la fin, on sent poindre les thèmes d'Ulmer sur une liberté qui n'hésite pas à se faire en marge de la morale et des bien-pensants. Il y d'ailleurs une scène étonnante où un (vrai?) critique d'art vient faire l'éloge de la nudité en faisant un parallèle avec la grande peinture des génie d'antan.
Une vraie curiosité qu'il faut regarder dénu(d)é de tout cynisme même si le sujet s'y prêtait grandement.
Le film est dispo en zone 1 dans un double programme.
