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Publié : 26 oct. 05, 13:45
par AlexRow
Nikita a écrit :Ce n'est pas Louis XVI, mais XIV
C'est une faute de frappe. Lucy est une spécialiste de la période et particulièrement de Saint-Cyr.

Publié : 26 oct. 05, 13:52
par LucyMuir
Nikita a écrit :
Ce n'est pas Louis XVI, mais XIV
Merci de me faire remarquer cette faute, je la corrige tout de suite
Bien que le propos ne soit pas vraiment le même, je préfère largement Saint Cyr qui, à mon sens, traite cette époque avec bien plus d'acuité
S'il est indéniable que le film de Patricia Mazuy(que je me promettais de traiter un de ces jours prochains) cherche à nous montrer une vision moins angélique du Grand siècle et du personnage de madame de Maintenon, il n'en est pas moins rempli d'erreurs. La réalisatrice "oublie "que l'école est devenue un couvent trois ans après sa fondation (au grand dam des maîtresses qui furent obligées de prendre le voile pour continuer à enseigner) et il me semble me souvenir qu'elle se complaît à peindre la marquise comme une créature tyrannique.
Un commentaire plus complet suivra, quand j'aurai revu ce film

Publié : 26 oct. 05, 13:55
par Billy Budd
Je ne dis pas que Saint Cyr est plus proche de la réalité s'agissant des faits précis qui y sont exposés, mais dans le traitement global de l'époque, sa violence notamment

Publié : 26 oct. 05, 13:57
par AlexRow
Nikita a écrit :Je ne dis pas que Saint Cyr est plus proche de la réalité s'agissant des faits précis qui y sont exposés, mais dans le traitement global de l'époque, sa violence notamment
C'est peut-être qu'il est plus conforme à nos représentations actuelles sur l'époque.

Publié : 26 oct. 05, 14:07
par John Constantine
La trilogie BRD de Fassbinder (ha ouais il était temps) : ce n'est pas de la simple illustration mais un regard. La duplicité de la société allemande des fifties dans Lola = le kitsch qui noie le film, part false, part true like anything. Le poison de la mémoire (gloire d'avant-guerre, Shoah) est partout dans le noir noir et le blanc laiteux de Veronika VoSS. Fassbinder fait aussi ces films pour creuser le crime originel de l'Allemagne d'après-guerre selon lui (amnésie, échappée dans le consumérisme à l'américaine) et pointer les continuités de cette période avec la nôtre (l'ambition de Maria Braun, rectifiée par la compagnie des hommes). Ajoutez à cela des héroïnes comme allégories d'une époque et la conciliation entre la dimension perso (le mélo) et la dimension historique (la guerre, la crise, la croissance allemande) et vous z'avez de parfaits films historiques où l'historien et la midinette sont contents. :o

Publié : 26 oct. 05, 14:09
par Billy Budd
AlexRow a écrit :
Nikita a écrit :Je ne dis pas que Saint Cyr est plus proche de la réalité s'agissant des faits précis qui y sont exposés, mais dans le traitement global de l'époque, sa violence notamment
C'est peut-être qu'il est plus conforme à nos représentations actuelles sur l'époque.
J'ai au contraire pensé qu'il réussissait à éviter tous les écueils du films à costume comme en fait aujourd'hui ou comme on en faisait il y a longtemps, il reste assez singulier, non ?

Publié : 26 oct. 05, 14:10
par AlexRow
Je pense qu'il chercher délibérément à s'écarter du film à costume, comme tu le dis. Il a un autre parti pris qui est tout à fait conforme à l'esprit de notre temps.

Publié : 26 oct. 05, 14:40
par George Costanza
John Constantine a écrit : La seconde édition intègre toute la polémique autour du bouquin de Christopher Browning?
Genre ?

Sinon, des avis sur les ouvrages de Marc Ferro traitant du sujet ?

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Publié : 26 oct. 05, 16:10
par AlexRow
George Costanza a écrit :
John Constantine a écrit : La seconde édition intègre toute la polémique autour du bouquin de Christopher Browning?
Genre ?
Genre : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 977#627977

Mais merci de ne pas lancer la polémique ici :wink:

Publié : 26 oct. 05, 16:50
par Coxwell
Je ne sais pas si cela a déjà signalé ici, mais Danton de Wajda est un très beau morceau d'histoire (avec tout l'ambiguité et la provoc' que revêt cette dernière expression :mrgreen:)

Publié : 26 oct. 05, 19:43
par John Constantine
Lili Marleen : tiens, comment qu'on montre des rassemblements nazis et l'auto-spectacle du Reich sans que ça devienne fascinant? Fassbinder essaie de faire en sorte que tout cela soit très froid et offre en contrepoint l'envers du décor, les teufs décadentes de SS genre Les Damnés. Et retourne comme un gant Lili Marleen, tube séduisant du reich en instrument de torture dans une scène en prison. RWF évite aussi de montrer aussi Hitler par une p'tite pirouette ironique et ne s'est pas fait d'amis à l'époque en assimilant résistants à mafieux louches. :o

EDIT D'ALEXROW : la chronique complète de John Constantine ici.

Publié : 26 oct. 05, 21:13
par cinephage
Sur la montée du nazisme, je pense toujours à Cabaret, de Bob Fosse.

Je trouve que le contraste entre les chorégraphies très 'libres', pour ne pas dire provocantes, du cabaret et la progression en visibilité des idées nazies, puis des actes violents, est particulièrement saisissant, et provoque avec efficacité le dégout, puis l'horreur du spectateur.

Sur le même thème, mais le film était à peine historique lorsqu'il a été tourné, j'ai été frappé par la lucidité et la pertinence de "The mortal storm", de Frank Borzage (1940).

En relisant les titres évoqués, je constate tout de même que le film historique se prête particulièrement à la longue durée.

Publié : 26 oct. 05, 21:17
par John Constantine
cinephage a écrit :Sur la montée du nazisme, je pense toujours à Cabaret, de Bob Fosse.

Je trouve que le contraste entre les chorégraphies très 'libres', pour ne pas dire provocantes, du cabaret et la progression en visibilité des idées nazies, puis des actes violents, est particulièrement saisissant, et provoque avec efficacité le dégout, puis l'horreur du spectateur.
Par contraste chez Visconti pour Les Damnés, le nazisme s'installe (dans sa première étape SA contre SS) au pic de la provocation (Helmut Berger se travestit en famille) et progresse à mesure que toute la famille se fasse encore plus "libre" et dégénère. :o

Publié : 27 oct. 05, 00:28
par Eusebio Cafarelli
Sur l'Histoire au cinéma, un excellent ouvrage

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Ne pas oublier Mephisto et Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse sur le nazisme, Colonel Redl sur le déclin de l'empire austro-hongrois, Ludwig aussi traite du déclin.
Il me semble que le cinéma a mieux servi l'histoire événementielle - bataille ou politique - que l'histoire-problème ou que l'histoire de la longue durée à la Braudel (je cherche un titre, je cherche un titre... ?).

Publié : 27 oct. 05, 11:14
par AlexRow
Un topic ouvert par Bogart sur les films consacrés à l'occupation et à la résistance dans les naphtas :

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 412#547412