Dvdclassik : cinéma et DVD

Flol a écrit : ↑23 juil. 22, 20:40

Flol a écrit : ↑22 juil. 22, 16:41

Et donc me voilà !
Comme prévu, je me le suis donc fait hier soir. Et c'est effectivement une petite pépite évoquant le Woody Allen de l'époque, tout en étant précurseur du mouvement mumblecore à venir. On pense aussi à ce que fernt Lena Dunham, Nicole Holofcener et (la regrettée) Lynn Shelton (qui ont forcément vu ce film).

Tout le monde est un peu moche, mais c'est tout de même absolument charmant. À l'image de Melanie Mayron, particulièrement émouvante et rigolote en nana un peu paumée qui se retrouve toute seule, pense aimer ça, avant de réaliser qu'en fait pas tellement. Et son histoire avec un rabbin de 30 ans son aîné (Eli Wallach !) est particulièrement touchante (alors qu'elle serait considérée aujourd'hui comme "problématique" par certains...mais fuck them all).

En bonus, on y retrouve aussi Christopher Guest et ce bon vieux Bob Balaban, présence toujours aussi rassurante partout où il apparaît.

Merci !

Par contre, je ne connais aucune des trois donzelles que tu cites (Lynn Shelton, ça me dit quelque chose mais sans assurance).

Alexandre Angel a écrit : ↑24 juil. 22, 09:53 Par contre, je ne connais aucune des trois donzelles que tu cites (Lynn Shelton, ça me dit quelque chose mais sans assurance).

Je mettrais le premier sac de haricots en attente (même si c'est la plus influente) pour commencer par les films de Nicole Holofcener.

Est-ce que je tente Basic Instinct en séance "Il était une fois..." tout à l'heure ?

J'ai toujours trouvé ce truc profondément crétin. Il y a trois films en un (un réalisateur qui se croit plus malin que Hollywood en glissant des références à Metropolis et Vertigo, un scénariste qui se croit malin avec ses scène sulfureuses qu'il répète deux fois de suite tellement il est fier d'être provoc' et malin, un actrice ambitieuse qui sent qu'elle a enfin décroché le rôle sulfureux qui fera d'elle une star), dont aucun ne fonctionne. Il y aurait aussi un quatrième film avec Michael Douglas croyant reproduire le succès de Liaison Fatale, mais infichu de comprendre qu'à l'image de son personnage il n'est pas la vedette mais un simple pantin.


Un argument pour : la salle est climatisée et il fait 32° chez moi, c'est tentant.

Et une anecdote. Non content d'être un lycéen moyen, au moment de la sortie de Basic Instinct j'étais également un jeune projectionniste bénévole. On avait reçu la consigne de couper une certaine image avant projection (et malheureusement de renvoyer le fragment de pellicule au distributeur). Forcément, on s'était empressé de passer la bobine incriminée avant que je fasse la coupe. Déception, on n'avait pas vu grand chose.

tchi-tcha a écrit : ↑24 juil. 22, 15:47
Et une anecdote. Non content d'être un lycéen moyen, au moment de la sortie de Basic Instinct j'étais également un jeune projectionniste bénévole. On avait reçu la consigne de couper une certaine image avant projection (et malheureusement de renvoyer le fragment de pellicule au distributeur). Forcément, on s'était empressé de passer la bobine incriminée avant que je fasse la coupe. Déception, on n'avait pas vu grand chose.

Ca se faisait encore ce genre de pratique incisive en 1992 dans les salles de cinéma?
A moins que tu projetais le film au sein d'un ciné-club adossé à une association catholique (mais alors là, il aurait fallu couper la moitié du film et pas seulement un bout)....

De toute façon, il n'y a jamais eu grand chose à voir. Avec ou sans coupe (vu pour la première fois dans une salle surchauffée, tiens)...
A moins de faire un arrêt sur image. Et encore...

O'Malley a écrit : ↑24 juil. 22, 15:58
Ca se faisait encore ce genre de pratique incisive en 1992 dans les salles de cinéma?
A moins que tu projetais le film au sein d'un ciné-club adossé à une association catholique (mais alors là, il aurait fallu couper la moitié du film)....

Alors là il faut recontextualiser. On ne parle pas de n'importe quel film mais du roublard Basic Instinct, qui misait beaucoup sur le côté sulfureux d'une fameuse scène pour faire parler de lui (et faire des entrées). Et qui avait bien réussi son coup en l'occurrence, puisqu'on parlait beaucoup de sa star et de son parfum de scandale.

Quand le film est arrivé dans ma petite salle de campagne en Vendée, c'est à dire quelques semaines après sa sortie (on ne l'avait pas eu en "sortie nationale" si je me souviens bien), on avait reçu la consigne du distributeur de couper la schneck à Sharon, ce qu'on a sagement fait. Un cinéma aux Herbiers avait refusé, avait crié à la censure et annulé les séances uniquement pour se faire mousser, là aussi avec succès puisqu'il avait eu les honneurs de la presse régionale. Ce n'est pas le reflet d'une époque ou de pratiques conservatrices, c'était bien spécifique à Basic Instinct (à ce petit jeu, le suivant Showgirls fera pschitt et posera nettement moins de problèmes).

Mais non, on n'était pas dans un cinéma catho qui coupait le plus petit baiser. De toute façon, je n'aurais jamais mis les pieds dans une asso pareille


ÉDIT : OUAIS ! PRENDS ÇA, DALE COOPER ! J'AI PAS LE 06 À GUILLAUME CANET MAIS J'AI COUPÉ LA SCHNECK À SHARON !

En 4K on voit bien pour Sharon Stone Je peux envoyer des screens en MP pour les intéressés

tchi-tcha a écrit : ↑24 juil. 22, 16:16 on avait reçu la consigne du distributeur de couper la schneck à Sharon, ce qu'on a sagement fait.

Mais pourquoi cette décision du distributeur alors que le film avait déjà eu une exploitation sur plusieurs semaines?

C'est ce qui me fait douter de la datation exacte de mon anecdote...

Comme on était dans un ciné associatif de campagne, ça m'étonnerait qu'on ait eu Basic Instinct en sortie nationale, mais finalement c'est possible (vu le nombre de copies de cette grosse machine). Sinon, en effet, je ne vois pas pourquoi on nous aurait demandé de couper une image sur un film qui a déjà tourné dans le circuit. Et ça devait être une copie neuve, sinon une autre salle aurait effectué la coupe avant qu'il arrive chez nous.

Donc sous réserves, on a probablement eu Basic Instinct en sortie nationale, tout compte fait.
Et avec certitude, je n'avais coupé que quelques images, et sur grand écran on n'y voyait pas grand chose.

(vos gueules les opérateurs professionnels, ça ne veut pas dire qu'on savait pas régler nos projos dans l'associatif, hein )

Pour ce soir, je vais enfin pouvoir regarder Lucia Y El Sexo sur Arte. Et malgré la reprise bientôt dans les Pathé-Gaumont de France, j'en est tjs à rien à faire de Basic Instinct.

Ce soir, poursuite de ma découverte du cinéma de Michael Schultz, avec cette comédie mettant en scène les Fat boys :

Oh, il y a Ralph Bellamy

Envie de revoir du Tarantino, bizarrement. C'est loin de mon voyage dans le cinéma français se déroulant au XVIIIème Siècle, mais tant pis.
Bizarrement j'ai d'abord eu envie de revoir Death Proof, je ne sais pas pourquoi, à part pour confirmer que je ne l'aimais pas. Alors j'enchaîne avec Reservoir Dogs, valeur sûre qui continue de me surprendre à chaque vision, le côté "coup d'essai, coup de génie" sûrement.

Fun fact: je n'allais pas partir sans évoquer une célébrité quand même - si vous regardez la dernière story Insta de Guillaume Canet, c'est moi qui ai fait le montage de ses vidéos filmées avec un téléphone de ses parties de pétanque (oui, je monte également les films de famille, je fais tout, moi).

candygirl a écrit : ↑20 juil. 22, 14:57

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là, elle donne bien les gifles Décidément, j'aime bien cette fille.

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Et on va croire que j'aime ça parce qu'elle m'en a donné d'autres pour un autre film (plusieurs prises) mais celui-là, je le garde encore "secret". Je joue mal. J'assume pas tout. Plus tard peut-être...

candygirl a écrit : ↑20 juil. 22, 14:57 Tout d'abord Photos Interdites d'une Bourgeoise, réalisé par Luciano Ercoli en 1970. Une œuvre qui tend bien plus vers la machination sordide inspirée par Les Diaboliques que vers le giallo pur et dur. Nous ne sommes pas ici dans le summum du genre, mais dans un bon petit thriller psychologique ponctué de sexualité SM relativement soft.
Si les capacités de jeu de la jolie Dagmar Lassander restent limitées (à l'instar de ses autres performances chez Bava, Fulci et consorts), cela convient néanmoins à merveille dans ce métrage-là avec ce rôle de jeune bourgeoise un brin naïve (et un brin portée sur la boisson) totalement dépendante de son mari. Une gentille fille dont le seul défaut reste sa méconnaissance des produits démaquillants. Car elle fait l'amour maquillée, se douche maquillée, s'endort maquillée et se réveille (oui, vous l'avez deviné) remarquablement maquillée Le tout est construit au rythme d'une très chouette B.O d'Ennio Morricone.

Le problème avec les gialli, c'est le côté protéiforme du genre à l’instar du film noir. Cantonner le giallo à une seule matrice (celle instaurée par Bava et nettement améliorée par Argento) limite ce qu’on appelle le filon (qui s’est effiloché dans tous les sens, il faut bien le reconnaitre) et qui se réclame à la fois d’Alfred Hitchcock, Michael Powell & Henri-Georges Clouzot, pour n’en citer que quelques-uns.
Photos interdites d’une bourgeoise fait partie de ce que l’on appelle le giallo de machination comme avant lui le sketch du "téléphone" dans Les trois visages de la peur, Libido, L’adorable corps de Deborah, Une folle envie d’aimer, La poupée de Satan, Liz & Helen, Perversion story, Si douce si perverse, Le duo de la mort, Interrabang, L’île de l’épouvante, Paranoïa et Un joli corps qu’il faut tuer.
C’est un genre qui a cherché à se renouveler sous l’impulsions de réalisateurs comme :
Giulio QUESTI (La mort a pondu un œuf)
Piero SCHIVAZAPPA (Le duo de la mort)
Umberto LENZI (Meurtre par intérim)
Aldo LADO (Je suis vivant !)
Sauro SCAVOLINI (Amour et mort dans le jardin des dieux)
Pupi AVATI (La maison aux fenêtres qui rient)
Ce ne sont pas des gialli "classiques", mais en les voyant, on ne doute pas qu'il appartiennent au genre (et je ne parle pas d'une manœuvre de producteurs pour profiter du filon).

Alexandre Angel a écrit : ↑24 juil. 22, 09:53 Par contre, je ne connais aucune des trois donzelles que tu cites (Lynn Shelton, ça me dit quelque chose mais sans assurance).

MJ a écrit : ↑24 juil. 22, 10:02 Je mettrais le premier sac de haricots en attente (même si c'est la plus influente) pour commencer par les films de Nicole Holofcener.

Marrant, je pensais que tu citerais Shelton en premier lieu. Notamment pour Humpday, Your Sister's Sister et Outside In, que je conseille absolument tous.
Holofcener, c'est surtout son Enough Said que j'aime beaucoup (et pas seulement parce que c'est l'avant-dernier film de Gandolfini).