Torrente a écrit : ↑23 juin 22, 16:57
Sinon, le vendeur de ma Fnac m'a abonné à MyCanal gratuitement pendant un mois.
Je prévois donc d'enfin voir :
Drive my car,
Onoda,
La loi de Téhéran et quelques autres films que j'avais ratés l'année dernière et qui m'intriguaient !
Je ne sais pas par quoi je vais commencer ce soir, mais je piocherai là-bas.
J'ai donc commencé par
Drive my car.
Je ne vais pas être très original. J'ai parcouru son sujet sur le forum et les avis sont peu tranchés.
Il y a ceux qui voient le verre au tiers vide et ceux qui le voient à deux tiers plein. Mais tous s'accordent pour dire que le verre est beau.
Comme beaucoup, donc, j'ai vu un film assez admirable pendant 2 heures et demie mais j'ai été extrêmement déçu par sa dernière partie.
Le fait que chaque extrait de pièce, chaque petit bout d'histoire racontée fassent écho à ce que les personnages vivent est un gimmick littéraire qu'il faut accepter. Au début, ce systématisme m'a dérangé mais je me suis quand même laissé porter, grâce aux comédiens, au montage, à la lumière du film et à son rythme. Il y a une vraie beauté fragile et pudique ici. Quelque chose de l'ordre du miracle.
Mais le scénario s'embourbe, sur-explique, sur-dit, alors que jusque-là la plupart des non-dits étaient "élucidés", expliqués, par le dispositif même du film, son montage (et donc ses gimmicks).
La scène qui marque pour moi la rupture et qui a irrémédiablement fait dérailler le film est l'explication entre le héro et le jeune premier dans la voiture.
C'est la première fois que quelque chose sonnait faux, que quelque chose me gênait et à partir de là, je suis graduellement sorti du film, regrettant qu'il perde son propre fil.
A partir de là, tous les personnages se disent "tout", littéralement, avant que la scène pré-générique vienne me rappeler à quel point les 2 premières parties du film étaient réussies.
Un peu déçu donc d'être passé si près d'un chef-d’œuvre, je reste ému et heureux d'avoir pu voir ce film, et d'avoir enfin revu un film japonais contemporain aussi bien photographié... ça m'avait manqué.
Ce soir :
Onoda, avant qu'il ne disparaisse de la plate-forme à 23h59
