Le château ambulant (Hayao MiyaZaki - 2004)

[M_RiK]

J'en ressors à l'instant !

Alors, même si l'avis final est - je vais gacher la surprise - très positif, je vais commencer par les petites faiblesses du film, histoire de solder les comptes. Tout d'abord l'animation ; je vais parler en profane absolu (en terme d'animation en général comme de Miyazaki en particulier, excepté Le chateau ambulant, je n'en ai vu que deux : Le chateau dans le ciel et Porco Rosso, que j'ai tous deux beaucoup appréciés). J'ai trouvé l'animation inégale sur l'ensemble du métrage, à certains moments c'est très beau, très fluide, les quelques effets générés par ordinateurs (j'ai pas rêvé !?) sont très discrets... et dans d'autres plans c'est l'inverse ; c'est plus grossier, plus saccadé, moins homogène. Si ce n'est pas affreux, j'ai trouvé ça beaucoup plus dérangeant que pour les deux autres cités ci-dessus. Au niveau du rythme ensuite ; ça rame un poil avant d'arriver à la fin, notament grâce à quelques petits soubressauts que je n'ai pas bien saisis dans l'intrigue (

Spoiler (cliquez pour afficher)

le partage en quenouille du chateau par exemple

).

Mais trève de reproches, à mes yeux, il reste un très très joli film d'animation, plein de petits éléments qui me touchent beaucoup. J'ai navigué entre Jules Verne et Le magicien d'Oz avec un plaisir presqu'enfantin. Le tout est teinté de petites réflexion - parfois un peu appuyées - sur des thèmes comme la vieillesse, la guerre, l'amour. Des thèmes casse-gueule sur lesquels le film surfe sans jamais (trop) s'enliser. La partie "acentrale" du film (la guerre) est traîtée d'ailleurs d'une façon à la fois assez sombre (pour ce qui est des scènes de bataille) et d'une désinvolture, finalement assez corrosive pour les scènes "de salon" ; dénonciation de politiques bellicistes délicieusement déconnectées de la réalité, elles servent aussi des portraits de personnages très nuancés, qui sont tous le jouet de conflits d'intérêt et de manipulations à diverses échelles. Le tout est traité avec une totale légèreté et un humour qui m'a vraiment emballé ; omniprésent sans chercher l'effet à tout prix (à grands coups de grimaces ou autres gimmicks). Un film totalement raffraîchissant, assurément l'un de mes meilleurs moments de cinéma de janvier (et celui qui vient me faire remarquer qu'on est en février, gare à ses fesses ! ).

[Bob Harris]

On est en février.

[M_RiK]

On est en février.

On va tester tes talents de sprinter Bob !

[Bob Harris]

On est en février.

On va tester tes talents de sprinter Bob !

C'était ma façon de dire que j'étais assez d'accord avec ta critique.

[frédéric]

je viens d'aller le voir et même si j'ai beaucoup aimé, je trouve quand même les mêmes défauts que dans les précédents, à savoir quand même que c'est un peu long par moment. mais ces réserves étant faîtes, c'est vraiment très bien, il y a des moments dont la fin magique, et je n'ai pas du tout été gêné par l'animation normale qui change de la 3d (bien que je soupçonne qu'il y en ait pour certaines scènes) les décors sont fantastiques et pleins de poésies. Et j'ai passé un bon moment.

[Max Schreck]

Bon, je comptais prendre le temps de fignoler un petit avis pour cracher mon enthousiasme mais j'ai la flemme. Aussi me conteterai-je de rejoindre tous les avis positifs exprimés ici.

Pour moi, la poésie de Miyazaki est complétement liée à cette logique du rêve qui semble dicter le cours de ses récits, avec ses péripéties complétement imprévisibles. On est littéralement embarqué par ce conteur génial dans un univers tantôt familier, tantôt complétement étranger et hallucinant.

L'animation contient de grands et beaux moments, notamment cette scène très simple où l'on voit Hauru revenir de nuit au chateau et s'installer, las, sur la chaise face au feu en étendant ses pieds. Je trouve d'ailleurs ce personnage tout à fait réussi. Son sourire quasi permanent même dans les situations les plus dangereuses m'a complétement fasciné, comme un masque qu'il se serait composé, dissimulant sa nature de demi-démon.

Au sortir du film, on s'attache complétement à cette improbable famille, et les derniers plans qui nous les montre ensemble sont tout simplement magnifiques (et Sophie avec ses cheveux courts couleur de lune a un charme fou).

Merci Hayao.

[Solal]

Cette fois Miyazaki se concentre moins sur le récit (le message est beaucoup moins apparent) et les personnages (assez peu fouillés pour la plupart) que sur le spectacle et la poésie.

J'ai eu le sentiment exactement inverse : que son cinéma gagnait en épaisseur psychologique, ce qu'il avait perdu en fulgurance poétique. Tout ne tient pas seulement à l'enchantement visuel. Chihiro marquait une limite sur ce point, une forme de sclérose. Ici, l'image désenfle progressivement. En quelque sorte, son premier film adulte. L'un de ses meilleurs en tout cas, limpide, profond - qui renoue étrangement, en dépit de son faste, avec l'épure d'un Totoro. Très grand film.

[Philip Marlowe]

Cette fois Miyazaki se concentre moins sur le récit (le message est beaucoup moins apparent) et les personnages (assez peu fouillés pour la plupart) que sur le spectacle et la poésie.

J'ai eu le sentiment exactement inverse : que son cinéma gagnait en épaisseur psychologique, ce qu'il avait perdu en fulgurance poétique. Tout ne tient pas seulement à l'enchantement visuel. Chihiro marquait une limite sur ce point, une forme de sclérose. Ici, j'ai le sentiment que l'image désenfle progressivement. En quelque sorte, son premier film adulte. L'un de ses meilleurs en tout cas, limpide, profond - qui renoue étrangement, en dépit de son faste, avec l'épure d'un Totoro. Très grand film.

J'ai trouvé que le fait que les personnages changent d'apparence les faisaient perdre de la substance mais aussi gagner de l'abstraction. Le film en devient plus onirique, plus libre (plus tellement de contraintes narratives ou psychologiques), plus fulgurant, plus fou.
Sinon le film m'a fait un bien fou pr la semaine et j'y repense avec émotion. En tenant compte que je devrais revoir Totoro, Nausicaa, et Porco Rosso (surtout), c'est pour le moment mon Miyazaki préféré. Jusqu'à maintenant j'avais toujours beaucoup aimé ses films, mais celui-là m'a fait le petit truc en plus qui me permet de le détacher du reste de sa brillante filmographie.

Et peu importe que Choule ait de la merde dans les yeux, Miyazaki est un des + grands réalisateurs en activité!

[Jeremy Fox]

J'ai eu le sentiment exactement inverse : que son cinéma gagnait en épaisseur psychologique, ce qu'il avait perdu en fulgurance poétique. Tout ne tient pas seulement à l'enchantement visuel. Chihiro marquait une limite sur ce point, une forme de sclérose. Ici, j'ai le sentiment que l'image désenfle progressivement. En quelque sorte, son premier film adulte. L'un de ses meilleurs en tout cas, limpide, profond - qui renoue étrangement, en dépit de son faste, avec l'épure d'un Totoro. Très grand film.

J'ai trouvé que le fait que les personnages changent d'apparence les faisaient perdre de la substance mais aussi gagner de l'abstraction. Le film en devient plus onirique, plus libre (plus tellement de contraintes narratives ou psychologiques), plus fulgurant, plus fou.
Sinon le film m'a fait un bien fou pr la semaine et j'y repense avec émotion. En tenant compte que je devrais revoir Totoro, Nausicaa, et Porco Rosso (surtout), c'est pour le moment mon Miyazaki préféré. Jusqu'à maintenant j'avais toujours beaucoup aimé ses films, mais celui-là m'a fait le petit truc en plus qui me permet de le détacher du reste de sa brillante filmographie.

15 jours que je l'ai vu et ce film ne me quitte pas. Tout pareil que vous deux.

[Solal]

En tenant compte que je devrais revoir Totoro, Nausicaa, et Porco Rosso (surtout), c'est pour le moment mon Miyazaki préféré.

Mes trois préférés... Je ne sais pas si celui-ci se hisse à leur hauteur mais on n'en est pas loin, c'est clair.

[Tite Bouh]

Vu et adoré, j'y suis allée sans connaitre l'histoire pour être encore plus surprise, mais il manque un petit détail.

Pour moi aucun Miyazaki ne battera jamais Chihiro !! Enfin c'est mon avis personnel bien sur . J'aime beaucoup Le Chateau Ambulant, il est merveilleux plein de tendresse et de magie.

Même si le Chateau Ambulant est un Miyazaki comme les autres, attention pas péjoratif, cela signifie qu'il est parfait, je trouve que le grand maitre de l'anim ne finit pas en apothéose, il aurait du finir par Chihiro et faire le Chateau Ambulant avant.

Pour continuer sur ma lancée, JAIME MIYAZAKI tout simplement et l'exposition est un régal.

Je tiens a préciser que je ne suis en rien décu par le Chateau Ambulant, il m'a ému, fait rire, pleurer ... SPOILER La scène ou Sophie se fait aborder par les gardes et ou Hauru s'envole avec elle est ma préféréé, elle rappelle un peu le style de Clamp (à découvrir absolument) Fin SPOILER, le film est complétement différents en animation et en tout les restes des autres Miyazaki mais dommage qu'il reprenne beaucoup de petits détails des anims précédent, notamment dans Chihiro et Mononoké les deux derniers, je pense en particulier a Navet que l'on retrouve dans Chihiro sous la forme d'une lampe lorsque la troupe arrive chez Zeniba, le chateau qui se déplace comme le sans visage, les monstres noirs des ruelles qui comment au dessus sont identiques au sans visages, Sophie qui est la réplique de Sheeta avec les vêtements en primes. . .

Enfin j'arrête, ce qui me marque et que j'aime le plus, c'est l'Europeanisation du film, qui va des décors, au prenoms en passant par la musique ...

Un Chef D'oeuvre

[-Kaonashi-]

Même si le Chateau Ambulant est un Miyazaki comme les autres, attention pas péjoratif, cela signifie qu'il est parfait, je trouve que le grand maitre de l'anim ne finit pas en apothéose, il aurait du finir par Chihiro et faire le Chateau Ambulant avant.

Le maître n'a pas encore dit son dernier mot, merci de ne pas déjà l'enterrer !!

le film est complétement différents en animation et en tout les restes des autres Miyazaki mais dommage qu'il reprenne beaucoup de petits détails des anims précédent, notamment dans Chihiro et Mononoké les deux derniers, je pense en particulier a Navet que l'on retrouve dans Chihiro sous la forme d'une lampe lorsque la troupe arrive chez Zeniba, le chateau qui se déplace comme le sans visage, les monstres noirs des ruelles qui comment au dessus sont identiques au sans visages, Sophie qui est la réplique de Sheeta avec les vêtements en primes. . .

Il ne s'agit pas de simples reprises, ce sont des éléments récurrents de l'oeuvre de Miyazaki, de ses préoccupations. Le Kaonashi (sans visage), rappelle autant les sbires de la sorcière des landes que le robot solitaire de Laputa ou le Dieu-guerrier dans Nausicaä (manga & film). Quant au personnage féminin principal, il rappelle autant Sheeta que les autres héroïnes de l'artiste. etc.
C'est vraiment courant chez un artiste, ce genre de réminiscences.
(mais tu as sûrement écrit ce message en vitesse, non ? )

Et à propos de ta scène préférée, ça peut peut-être faire vaguement penser à un style d'images de shôjo en général, plus qu'à Clamp en particulier, je pense.

Enfin j'arrête, ce qui me marque et que j'aime le plus, c'est l'Europeanisation du film, qui va des décors, au prenoms en passant par la musique ...

"Européanisation" signifierait que le film a été adapté pour l'Europe, or il ne s'agit pas exactement de ça.

[Tuck pendleton]

Yupa , arrête d'embêter Tite bouh

[Tite Bouh]

Même si le Chateau Ambulant est un Miyazaki comme les autres, attention pas péjoratif, cela signifie qu'il est parfait, je trouve que le grand maitre de l'anim ne finit pas en apothéose, il aurait du finir par Chihiro et faire le Chateau Ambulant avant.

Le maître n'a pas encore dit son dernier mot, merci de ne pas déjà l'enterrer !!

le film est complétement différents en animation et en tout les restes des autres Miyazaki mais dommage qu'il reprenne beaucoup de petits détails des anims précédent, notamment dans Chihiro et Mononoké les deux derniers, je pense en particulier a Navet que l'on retrouve dans Chihiro sous la forme d'une lampe lorsque la troupe arrive chez Zeniba, le chateau qui se déplace comme le sans visage, les monstres noirs des ruelles qui comment au dessus sont identiques au sans visages, Sophie qui est la réplique de Sheeta avec les vêtements en primes. . .

Il ne s'agit pas de simples reprises, ce sont des éléments récurrents de l'oeuvre de Miyazaki, de ses préoccupations. Le Kaonashi (sans visage), rappelle autant les sbires de la sorcière des landes que le robot solitaire de Laputa ou le Dieu-guerrier dans Nausicaä (manga & film). Quant au personnage féminin principal, il rappelle autant Sheeta que les autres héroïnes de l'artiste. etc.
C'est vraiment courant chez un artiste, ce genre de réminiscences.
(mais tu as sûrement écrit ce message en vitesse, non ? )

Et à propos de ta scène préférée, ça peut peut-être faire vaguement penser à un style d'images de shôjo en général, plus qu'à Clamp en particulier, je pense.

Enfin j'arrête, ce qui me marque et que j'aime le plus, c'est l'Europeanisation du film, qui va des décors, au prenoms en passant par la musique ...

"Européanisation" signifierait que le film a été adapté pour l'Europe, or il ne s'agit pas exactement de ça.

Aux dernières nouvelles j'avais entendu que Miyazaki avait déclaré que ça serait son dernier film, étant donné son age et l'état de ses yeux, mais bon il va peut etre nous faire un Come Back à la Sheila

Ensuite bien sur que l'on retrouve toujours des éléments récurents dans ses anims, mais je trouve que là c'est un peu poussé quand même, tout me rappelle quelque chose d'un autre film. J'ai l'impression que Miyazaki a prit un peu de chaque oeuvre de sa carrière, pour faire un gros mélange.

Et pour finir "Européanisation" n'était peut etre pas le terme convenu, bien que l'oeuvre ai quand même été faite pour l'Europe, après son voyage ici, bien sur ce n'est pas ce que je voulais dire, mais je pense que tout le monde a comprit.

[Tite Bouh]

Yupa , arrête d'embêter Tite bouh

T'en fais pas Tuck, je sais me défendre