Dvdclassik : cinéma et DVD

shubby a écrit : ↑23 déc. 21, 14:40 Sinon : entendu à la radio : "Matrix, film qui a fait connaître Keanu Reeves". Je sais pas vous, mais en ce moment je trouve qu'on assiste à un festival de conneries décomplexées ds les médias. Décomplexées ds le sens : rien à battre de ce que je raconte. Minable en cela que 2 clics sur la toile informent de ci ou ça, hein, y'a même plus besoin de se développer des fiches persos. Mais non, ils ne consultent même plus.

+1000

Le pire c'est quand ils semblent persuadés d'avoir raison ...
On a aussi entendu de la part de "critiques ciné" que le dernier Spielberg avait "bien démarré au Box office" (sic) ou prétendre que Robert Wise reste dans les mémoires essentiellement pour avoir "réalisé deux bons films fantastiques en début de carrière" (sic) ...

Celui-ci, même s'il faisait déjà montre d'un certain sectarisme, ne versait pas encore ds la philo de comptoir et savait être fun.

Justement si, et au vu des références anime/SF/jeux vidéo, c'était déjà le cas. Et les 2 et 3 n'ont fait que mettre les points sur les "i" pour ceux qui auraient interprété autrement.

L.R

Perso je m'attendais à bien pire,je n'ai pas aimé mais pas détesté non plus,beaucoup (trop)de références aux 1ers et mêmes des passages du 1er via des flashbacks.

Le film ne sert à rien et n'apporte rien de plus et montre encore plus -si besoin était-que le 1er film -insurpassable et révolutionnaire en son temps-l'est toujours de nos jours est n'a pas pris une ride plus de 20 ans après.

Ce qui m'a le plus marqué c'est le retour de Lambert Wilson en Mérovingien totalement halluciné et qui débitent des horreurs en français!

shubby a écrit : ↑23 déc. 21, 14:40 Entendu aussi sur France Inter, rien à voir, mais ça me fait penser : un musicien qui se vantait de savoir jouer la musique du Parrain au piano à seulement 5 ans. "Les notes d'Ennio Morricone s'enchainaient sous mes doigts".

HS. Peux-tu balancer le nom du musicien en question ? (merci)

Semi-HS. Arrêtez de parler de Jupiter Ascending, vous allez me donner envie de le revoir pour y sauver ce qui peut l'être. Ce n'est pas raisonnable.

tchi-tcha a écrit : ↑23 déc. 21, 17:54

shubby a écrit : ↑23 déc. 21, 14:40 Entendu aussi sur France Inter, rien à voir, mais ça me fait penser : un musicien qui se vantait de savoir jouer la musique du Parrain au piano à seulement 5 ans. "Les notes d'Ennio Morricone s'enchainaient sous mes doigts".

HS. Peux-tu balancer le nom du musicien en question ? (merci)

Semi-HS. Arrêtez de parler de Jupiter Ascending, vous allez me donner envie de le revoir pour y sauver ce qui peut l'être. Ce n'est pas raisonnable.

Mon historique perso pour expliquer d'où vient mon avis :
Matrix premier du nom reste encore une date. Les scènes d'action ne sont plus aussi intéressantes que le fond du film, juste assez dévoilé pour questionner sans asséner. Audio-visuellement, ça reste du grand cinéma populaire, la BO de Don Davis est énorme. 7,5/10
Matrix Reloaded : une horreur, laide, mal fagotée, dévoilant un univers étendu inintéressant au possible et niant toute la conclusion du premier film. Risible. 2/10
Matrix Revolutions : la même chose, assourdissante, bêtifiante, un finish béat-niais incroyable. Un 180% total des possibilités du premier film. Risible. 2/10

Quant à ce nouveau film, je n'y allais pas pour le défoncer, la bande annonce me laissait 50% de chances d'apprécier le film.

• Or, tout ce qu'elle peut avoir de simili-intrigant se retrouve parachuté dans le premier acte. Premier mauvais point. La volonté de revisiter le passé de la franchise aurait pu donner quelque chose de vertigineux et de ludique, assez proche de ce que Zemeckis fit avec Retour vers le futur 2 en un sens. Quitte à faire fi des règles et arcs narratifs traditionnels, le film aurait dû s'en affranchir totalement, aller vers quelque chose d'expérimental. Or, la nouvelle itération de la matrice ne change la donne que sur de la micro-variation un peu fan service et du dialogue meta-pouet ("wow, ils ont débinné Warner et ses tactiques marketing, osé") vite évacuée pour retrouver un confort absurde de storytelling plat.
• Deuxième mauvais point : le film est un tunnel de dialogues qui n'en finit pas. Une loooooooongue scène d'exposition lénifiante si vous voulez, explicitant encore si possible ce que vous pouviez ne pas avoir compris du premier coup. L'impression très désagréable d'être devant une mauvaise série télé, voire un sitcom (non, je n'en rajoute pas).
• Troisième mauvais point : c'est über boring. Le côté un tant soit peu visionnaire du premier film (voire même un peu de l'énergie du deuxième, je suis grand seigneur) est tellement loin... Les quelques scènes d'action sont de simples rabâchages, assez peu lisibles et sans concept fort. Yuen Woo-Ping n'est définitivement plus de la partie, ce qui explique sans doute la pédale douce niveau combats, mais ça n'aurait pas été un souci si à côté il y avait des idées de mise en scène. Eh bien non, tout est plat et sans vie.
• Quatrième mauvais point : c'est souvent très vilain. Il y a deux DPs sur le film, John Toll n'est crédité qu'en deuxième position, et je serai curieux de savoir qui a fait quoi. Certaines scènes de conversations sont plutôt bien éclairées, mais les passages plus mouvementés donnent l'impression d'avoir été filmés avec un autre type de caméra, avec une cadence d'image différente, pour un rendu très cheapouille. Carton rouge aux multiples ralentis de post-prod que j'aurai déjà conchiés circa 2005.
• Cinquième mauvais point : aucun acteur n'a l'impression d'y croire, si ce n'est peut-être Jessica "cheveux bleus" Henwick, qui semble avoir encore un peu de vie en elle. Au passage, je me suis aperçu pendant le générique de fin que Christina Ricci jouait dans le film Quelqu'un peut me dire qui elle joue ?
• Sixième point (qui rejoint le premier en une belle boucle matricielle) : j'ai assez vite arrêté de compter les facilités scénaristiques, à base de personnages qui peuvent, ne peuvent plus, veulent, ne veulent plus... un peu au gré du vent. Sans compter encore des absurdités du genre Neo peut dévier des missiles et stopper 200 personnes (d'ailleurs appelées "bots", ref. à tchi-tcha, je ne le verrai plus du même œil) du petit doigt mais le scénario lui interdit de voler, parce que. La symétrie forcée dans le destin des personnages entre ce quatrième film et les précédents est encore un point de paresse, fort déplaisant.

La seule vraie surprise vient du mix audio, très très calme et assez chiche en effets. Ça change des agressions perpétuelles, et le film le fait même remarquer à un moment. Le contrecoup, c'est que cette pauvreté sonore joue également en sa défaveur quand le visuel ne suffit pas à prendre le spectateur par la main.

Pour résumer, tout cela se veut très malin, mais finit par être pathétique, ennuyeux et ridicule. Pour moi, c'est aussi nul que les 2 et 3, même si je ne les accuserai pas des mêmes défauts. Désabusé, d'autant qu'il y avait vraiment matière à revenir à quelque chose de passionnant.
Affligeant.

Merci El Dadal, c'est grosso merdo ce que je pense du film, et d'un côté, pas tellement. La qualité court-termiste se trouve dans l'anti-thèse du Blockbuster, alors que paradoxalement, la marque Matrix est inscrit dans la culture Pop. C'est un drôle de film, mine de rien, entre se mettre une balle dans le pied quitte à perdre bcq de monde pendant le film, et d'un côté, avaler le public par des auto-référencement sympa au début ... bien relou au milieu.

L'introduction du film m'a fait penser au début de Rubber de Quentin Dupieux, dans le sens ou, sur le toit, le personnage qui va donner à manger à Neo dans sa quête plus tard, regarde une mise en scène du présent, qui copie presque plan sur plan le passé du début de Matrix. Malin, mais répétitif parce-que ça use et abuse de cela ensuite.

En fait ... trop de Meta tue le Meta.

Tout ce que je présentais (explicité d'admirable manière, quel bel exposé), d'où ma position ferme d'attendre gentiment la sortie stream et la soirée où j'aurais envie de me faire "une bonne daube" (ce qui n'a a te lire, même pas l'air d'être le cas, alors que c'est tout ce que j'en attendais).
Sinon, je te rejoins sur Matrix premier du nom, a part que je lui mets un beau 8/10.

Honnêtement, je n'en attendais rien. Je partais un peu dans l'inconnu, et j'avoue que les premières minutes m'ont surpris en bien : chouette idée que d'aborder ce 4ème opus d'un point de vue extérieur et meta, c'est malin et plutôt rigolo.
Au début.

Parce que le problème, c'est que ce concept se transforme très vite en terrible aveu d'échec. À force de multiplier les plans et les séquences entières tirés de la trilogie originale, mais remis au goût du jour, le constat est sans appel : tout est devenu nul.
L'histoire n'a pas grand intérêt (les longs tunnels de dialogues explicatifs, au bout d'un moment j'ai arrêté de m'y intéresser), les séquences d'action sont génériques as fuck (qu'il semble loin le "Wahou Effect" de la 1ère trilo), la musique est catastrophique (qu'ils semblent loin, les scores hallucinants de Don Davis) et la photo est terne à en pleurer. Un peu plus et on se croirait devant une série télé.
Quant à Keanu Reeves, il va quand même falloir en parler. Ça n'a jamais été un très bon acteur, mais depuis quelque temps, c'est encore pire. On se demande s'il n'a pas fait un AVC, tant il a l'air désormais totalement incapable de prononcer une simple phrase correctement - son pétage de plombs lorsqu'il rencontre le nouveau Morpheus pour la première fois, c'est le malaise total (mais tout de même moins que l'apparition de Lambert Wilson en clodo).

Je ne sais pas quel était le projet à l'origine, mais le résultat est ni fait ni à faire, et une preuve supplémentaire qu'il vaut mieux ne pas retoucher à certaines franchises.
Et bien sûr, il ne manquait plus qu'une scène post-générique bête à en pleurer (Catrix...), mais malheureusement terriblement dans l'air du temps, pour compléter le face-palm géant que constitue ce film.

Vous avez bien préparé le terrain pour que je sois agréablement surpris.

Appelle-moi Pôle Sud, pour te servir.
D'ailleurs, on attend les pronostics de Flol concernant les notes des Classikiens.

La plupart des retours évoque une vision meta (prévisible) et dans la lignée des dernieres prod des Wacho ... ce qui n'a rien de surprenant.
Mais comme peu de monde est allé voir Cloud ... ou Jupiter, ça risque d'en etonner bcp.

Il semble cependant que le film n'a pas grand chose a raconter - ce qui se voyait déja beaucoup dans les 2 premieres suites au film initial qui, lui, se suffisait a lui même ...

El Dadal a écrit : ↑24 déc. 21, 11:39 Appelle-moi Pôle Sud, pour te servir.
D'ailleurs, on attend les pronostics de Flol concernant les notes des Classikiens.

Alors dans le détail je ne sais pas encore, mais je peux vous dire que G.T.O. va lui mettre 2/10 et en parler comme d'un gros pudding neurasthénique.

hansolo a écrit : ↑24 déc. 21, 11:43 La plupart des retours évoque une vision meta (prévisible) et dans la lignée des dernieres prod des Wacho ... ce qui n'a rien de surprenant.
Mais comme peu de monde est allé voir Cloud ... ou Jupiter, ça risque d'en etonner bcp.

Il semble cependant que le film n'a pas grand chose a raconter - ce qui se voyait déja beaucoup dans les 2 premieres suites au film initial qui, lui, se suffisait a lui même ...

Vu. Nul de chez nul et atrocement bavard. Le film est ludique 40mn à jouer avec lui-même - on appelle tt de même ça une branlette - puis sombre en effet ds les travers usuel Wacho ss la forme des débuts. On est trèèèèès loin de Bound, et rayon action trèèèèès proche du dernier actionner lambda Netflix. C'est torché limite façon Uwe Boll tout ça. A fuir comme la peste - dit-il après avoir contribué à renflouer l'artiste.

Et amha, "la lumière façon Cloud Atlas", c'est juste une excuse bidon pour justifier une photo TV complètement dégueu.

Ce qui reste intéressant, c'est tt le travail sur les limites d'une illusion, donc aussi du travestissement. L'idée du suicide est prégnante m'a-t-il semblé. Mais ça reste maigre. Et dépressif pour un film de Noël. Autant se taper le joyeux film de Noël "Où est Anne Franck ?" de Folman (c'était une blague bien suicidaire, cette date de sortie n'empêche !)

Décidément, vous vendez du rêve... moi qui déteste tous les épisodes (oui, même le premier) ainsi que Cloud atlas... j'ai toujours espoir avec elles de revivre l'état extatique dans lequel m'avait mis Speed racer mais, ça fait loin déjà. Et pourtant, j'insiste toujours... on appelle ça du masochisme. Là par contre, je crois que je vais faire comme Papus et attendre de le voir à la maison.