Notez les films d'aujourd'hui (Décembre 2005)

[Leopold Saroyan]

Travaux de Brigitte Roüan
Très agréable. La côté gauchiste du film passe plutôt bien, Carole Bouquet est superbe et la fantaisie latente passe comme une lettre à la poste.

[Nimrod]

Bad Boys II - Michael Bay
Autant le dire tout de go, ce film brille par son absence totale de qualités, ce qui en fait un produit des plus fascinants qui soient de ces dernières années. 2h20 de bouillie visuelle au profit de scènes qui repoussent constamment les limites du mauvais goût le plus atroce et le plus abject qui soit. 2h20 d'horreurs sans nom proférées au nom d'une cool-attitude gerbante. Bien qu'étant amateur d'un humour bien souvent noir et grinçant, je n'ai pas trouvé particulièrement drôles ces scènes de cadavres jetées dans la rue sur lesquels on roule à toute allure en faisant des bons mots ou encore ces plans de balles au ralenti qui vont heurter de plein fouet leurs victimes pendant que la caméra prend le temps de bien scruter les dégâts causés. Pour le coup, le "tout public" à l'arrière de la jacquette dvd en rajoute sur l'autel de la connerie profonde et constante dont fait preuve ce soi-disant film.

Mais si l'on sait prendre le recul nécessaire face à cet empilement de séquences toutes plus absurdes les unes que les autres, il ne sera pas trop difficile de prendre un plaisir (déviant, évidemment) en assistant aux aventures de nos deux bad boys. On se surprendra même à être parfois impressioné par certains passages (je pense notamment à la poursuite automobile sur le grand pont de Miami avec les voitures jetées du camion de transport. Efficace). Mais le mauvais goût le plus outrancier se fait de plus en plus présent jusqu'à en devenir, par moments, franchement insupportable. Ce qui m'inquiète le plus avec ce genre de films, c'est qu'il devienne une référence pour bien des jeunes incapables du moindre recul critique, acceptant tout sans broncher et sans réaliser qu'on leur déverse à la gueule des horreurs inimaginables.

En très bref, nous avons affaire là à l'un des nanars les plus douteux et friqués de l'histoire du cinéma (juste derrière les merveilleux Armageddon et Pearl Harbor, évidemment).

Un grand film (con).

[Nimrod]

La Forteresse Noire.
Je suis fan de Michael Mann.
L'esthétique 80's, dans un film, ne me gêne généralement pas.
Bon, il y a eu des problèmes de production, et le film a été charcuté. D'accord.
En plus, je l'ai vu en VF.

N'empêche, c'est mauvais.

Une petite poursuite en voitures avec lâché de macchabées pour ralentir les poursuivants, ou un gros plan sur deux rats en train de s'accoupler (position du missionnaire) aurait permis de relever un peu tout ça.

Bon, je plaisantais. N'empêche : ce film est très mauvais.

[joey]

Une petite poursuite en voitures avec lâché de macchabées pour ralentir les poursuivants, ou un gros plan sur deux rats en train de s'accoupler (position du missionnaire) aurait permis de relever un peu tout ça.

C'est à ça qu'on reconnait un vrai amateur de cinéma !

[Nimrod]

Une petite poursuite en voitures avec lâché de macchabées pour ralentir les poursuivants, ou un gros plan sur deux rats en train de s'accoupler (position du missionnaire) aurait permis de relever un peu tout ça.

C'est à ça qu'on reconnait un vrai amateur de cinéma !

[Carlito]

Une petite poursuite en voitures avec lâché de macchabées pour ralentir les poursuivants, ou un gros plan sur deux rats en train de s'accoupler (position du missionnaire) aurait permis de relever un peu tout ça.

Bon, je plaisantais. N'empêche : ce film est très mauvais.

T'es quand même un sacré veinard...

[Major Tom]

The Anderson Tapes (mieux que ce titre français idiot qui ôte tout le fond du film : Le Gang Anderson)

Intéressant film de S. Lumet sur les écoutes illégales réalisées par des agences gouvernementales, de 1971, un an avant le début du scandale du Watergate. Les débuts de Christopher Walken, bonne interprétation aussi de Sean Connery et Martin Balsam, entre autres.

Oui un excellent film, qui, dans sa deuxième partie, m'a beaucoup fait penser à Dog Day Afternoon du même auteur. Bonne réal., histoire intéressante, acteurs extras (génial Sir Sean Connery)... Je démarre un cycle Lumet.

Bon, je plaisantais. N'empêche : ce film est très mauvais.

T'es quand même un sacré veinard...

Ah oui c'est vrai, il fait partie des films sur ma liste d'attente celui-là. Je le materai demain matin en me levant, tiens.

[Colqhoun]

Une petite poursuite en voitures avec lâché de macchabées pour ralentir les poursuivants, ou un gros plan sur deux rats en train de s'accoupler (position du missionnaire) aurait permis de relever un peu tout ça.

Sur le coup, j'étais attéré par autant de conneries condensée en si peu de temps, mais rétrospectivement, il y a beaucoup de scènes très drôles. C'est terrifiant.

[Margo]

Not another teen movie
Si je mets la main sur les deux modos de ma connaissance qui m'ont conseillé ce truc... A part deux ou trois gags (le prégénérique, très con comme j'aime, est à mourir de rire), quelques références fendardes (Le harry Dean Stadium, l'Anthony Michael Dinner Hall), ça va quand même guère plus loin qu'un Scary Movie (1&2).

[Ouf Je Respire]

Nous entrons actuellement dans une période de douceur, de tolérance, de don: c'est Noël. Période propice aux films délivrant des messages d'amour pas forcément niais. Ou encore des dessins animés charmants nous faisant retomber en enfance. Ou encore les films dont la magie nous émerveillera toujours autant, avec une petite musique du fin fond de notre tête entaonnant "Silent night, holy night".

C'est donc à cette période pacifique que je me décide à me faire un mini-cycle Bergman en commençant par Sonate d'automne, vu hier soir. Même effet que "Sarabande", avec lequel la relation est plus que troublante: Ca commence de façon un peu artificielle (monologue des personnages fixant la caméra), puis la gaieté (toute relative) des retrouvailles. Puis on se dit que la fille est assez rancunière pour des raisons qui ne valent pas forcément son amertume. Sauf que tout se découvre au fur et à mesure de ce temps qui, cela n'a jamais été plus vrai qu'ici, détruit tout. On assiste, tétanisé, à la mise à mort de la sacro-sainte relation mère-fille. Et c'est ça qui dérange: Bergman vous balaye l'estomac, et tout le vernis de la socialisation avec, pour ne plus pouvoir laisser que deux écorchées vives, livrées à leur primitifs sentiments humains (les dialogues, mon Dieu, les dialogues!! Puissant!!), où l'on se dit que Bergman a gratté aussi profond qu'on peut le faire sous la peau d'une relation familiale superficiellement bien sous tout rapport. Et là encore avec Bergman, la souffrance est terrible, mais on en ressort avec ce sentiment d'avoir vu une oeuvre salutaire et nécessaire pour se connaître soi-même. En gros, Bergman, c'est "tout ce que vous avez voulu savoir sur vous-même sans jamais avoir osé vous le demander".

Et pan dans ma gueule. Jingle Bells.

SPOILER

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P.S.: ne trouvez-vous pas troublant le lien entre le plan final de Saraband avec Liv Ulmann fixant sa fille handicapée et la relation de la fille qui s'occupe d'Helena dans Sonate d'automne? Mise en abîme entre deux oeuvres qui ont 26 ans d'écart. Géniallisime d'intelligence.

[Major Tom]

Summer of Sam de Spike Lee

Le savoir-faire scénaristique et l'efficacité de la mise en scène suffisent à faire de Summer Of Sam un thriller supérieur à la moyenne. Mais après les premiers meurtres, le film se transforme vite en une chronique mi-policière, mi-sociale sur la communauté italo-américaine du Bronx. Parfois drôle, tragique, érotique, violent, avec une B.O. 70's très éclectique, ce Spike Lee sort du lot de sa filmographie (parfois très polémique): en comparaison avec ses autres films, le cinéaste axe moins sur le racisme pour mieux se concentrer sur son histoire. J'ai adoré.

[harry callahan]

Les trois interprètes principaux sont en outre excellents : John Leguizamo est génial, Mira Sorvino très juste et Adrian Brody assez surprenant. J'aime beaucoup ce Summer of Sam moi z'aussi.

[Melmoth]

Not another teen movie
Si je mets la main sur les deux modos de ma connaissance qui m'ont conseillé ce truc... A part deux ou trois gags (le prégénérique, très con comme j'aime, est à mourir de rire), quelques références fendardes (Le harry Dean Stadium, l'Anthony Michael Dinner Hall), ça va quand même guère plus loin qu'un Scary Movie (1&2).

Je n'y suis pour rien.

Tu vas voir, le mien est mieux

[Max Schreck]

Les trois interprètes principaux sont en outre excellents : John Leguizamo est génial, Mira Sorvino très juste et Adrian Brody assez surprenant. J'aime beaucoup ce Summer of Sam moi z'aussi.

Oui, Leguizamo est époustouflant. Ses scènes de ménage avec Mira Sorvino (l'une d'elles en particulier) sont des immenses moments de cinéma. Grand film.

[Major Tom]

Les trois interprètes principaux sont en outre excellents : John Leguizamo est génial, Mira Sorvino très juste et Adrian Brody assez surprenant. J'aime beaucoup ce Summer of Sam moi z'aussi.

Exact, j'ai oublié de le signaler: très bon casting!

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Adrien Brody en punk