Alan Shore a écrit :Un mec qui est agrégé de philo et qui devient videur de boîte de nuit professionnel! Rien que ça, c'est du nanard en puissance je trouve
La seule scène d'entraînement à torse nu au bord de la rivière vaut son pesant de nanardise.
Par contre, Kelly Lynch est superbe. Colqhoun, dans le registre filles pas belle, t'as du mal regarder
Non non, y a que des blondasses avec des vieilles coupes 80's bien moches comme il faut.
"I said no food. I didn't say there was nothing to eat."
Je vous rejoins pour dire que Kairo est un film véritablement dérangeant... peut-être moins immédiatement "tétanisant" que d'autres films japonais sortis dans la même vague, mais possédant une poésie morbide et un pessimisme ambiant qui nous suit un moment après visionnage.
Pas encore vu Charisma... que je possède pourtant.
Découvert Mon nom est personne. Et je suis globalement déçu. Le film souffre de nombreux défauts. Faut dire que je m'attendais plutôt à voir un Western italien dans la lignée des Leone. Erreur de ma part : au final, je trouve que ça se rapproche plus de la "saga" des Terrence Hill et Bud Spencer dans l'esprit, donc plutôt à une parodie des Western Spaghetti. Or quand on parodie un genre qui tient lui-même d'une certaine parodie et exubérance, on est vite dans l'excès et la bouffonerie, or c'est le cas ici je trouve.
Contrairement aux Leone, on sent ici que Valieri se moque complètement de son histoire, de l'intrigue quasi inexistente qui n'est que pretexte à enchaîner les numéros d'acteurs et les scènes "drôles". Autant chez Leone l'humour naît des situations dramatiques et n'est qu'une composante parmi d'autres de sa riche palette, autant ici tout est axé sur le burlesque, la truculence, au détriment du scénario et de la crédibilité. Le film est construit comme une succession de sketchs conciencieusement préparés, mais qui, mis au bout à bout, ne forment rien. Ni unité, ni harmonie, ni progression dramatique. Un peu comme si le monteur s'était contenté de juxtaposer chaque scène sans soigner les transitions. Ces ellipses sont à mon sens très dommageables au film.
S'ajoutent à ces critiques des figures de style que je trouve grotesques, en particulier les accélérés, très fréquents, qui tiennent ici plus de Benny Hill (j'ai bien dit Benny, pas Terrence) que du western italien à proprement parler. Terrence Hill en fait des tonnes, mais c'est son perso certes, et surtout son jeu (sait-il faire autre chose ?). Fonda est bon, même si je le sens moins impliqué que dans sa prestation dans le Leone.
Belle partition de Morricone, bien que parfois un peu trop calquée sur du déjà-entendu.
Bref, grosse déception quand même. Je revends d'ailleurs mon DVD si ça intéresse quelqu'un. C'est la première fois que ça m'arrive, c'est dire... Mais je ne pense pas le revoir.
D'autant plus déçu que ce film est censé être ce qui se fait de mieux dans le genre Spaghetti "Hors-Leone"... Si c'est le cas, alors je crois que je vais m'en tenir au grand Sergio.
Désolé d'être si sévère.
Memento a écrit :Belle partition de Morricone, bien que parfois un peu trop calquée sur du déjà-entendu.
Sur ce point, Morricone joue volontairement l'auto-citation (et parvient même à transcender certains de ses thèmes lyriques). J'attends pour ma part de le revoir et je crains une possible déception.
Memento a écrit :Belle partition de Morricone, bien que parfois un peu trop calquée sur du déjà-entendu.
Sur ce point, Morricone joue volontairement l'auto-citation (et parvient même à transcender certains de ses thèmes lyriques). J'attends pour ma part de le revoir et je crains une possible déception.
C'est peut-être moi, ceci dit, mais je trouve les défauts cités plus haut vraiment patents.
J'avais détesté LE DERRIERE, c'est donc avec une légère appréhension que je me suis risqué à ce début de succès au box-office. J'y suis allé en ne sachant pas de quoi ça parlait. Ce n'est pas faute d'avoir loupé la bande-annonce (matraquée pendant plusieurs semaines) mais je n'y avait pas vraiment capté le pitch. Pas grave, de toutes façons le scénario est assez classique et se laisse suivre sans déplaisir grâce à pas mal de bonnes répliques. Pour ce qui est des péripéties on est un peu sur sa faim, ça ne décolle jamais vraiment. La palme revenant à la fin du film à l'encéphalogramme plat, expédiée sans trop de saveur. C'est le gros reproche que je ferais. Sinon je me suis bien marré.
Colqhoun a écrit :Kairo - Kiyoshi Kurosawa
Des jeunes plongent dans la folie sourde. Des fantômes apparaissent sur Internet. Des gens disparaissent. D'autres se suicident. La Zone Interdite a été ouverte.
Lorsque l'une des deux étudiantes entre dans la zone interdite et que son amie veut venir la rechercher alors qu'une femme est apparue dans un coin m'avait passablement terrifiée.
Tout ça fleure bon le Stalker.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Les mots peuvent-ils ici exprimer davantage que ce nous montrent les images ? Il faut rendre à Hubert Sauper le mérite d'avoir réalisé un tel documentaire et nous prouver - images à l'appui et si besoin en est - que la misère humaine n'est pas une fatalité dictée par la providence divine, mais au contraire, le ressort des hommes, et en particulier celui des Occidentaux. La liberté n'est qu'un vain fantôme lorsqu'une classe d'homme peut affamer une autre impunément. Cette citation de Jacques Roux trouve ici un écho insoupçonné. Deux cent douze ans après avoir été prononcée, sa valeur demeure intacte, sa portée, totale.
Loin des recherches occidentales actuelles qui se penchent sur la notion de développement endogène, où les populations locales participeraient selon leurs capacités et leurs choix économiques, culturels au processus d'ensemble ; ici, il n'est même pas question de progrès.... mais plutôt d'un monstrueux paradoxe. Berceau de l'humanité, la région des Grands lacs africains est connue pour être riche de ressources naturelles. Loin de l'image de l'Afrique semi-aride ou aride, cette zone dominée par un climat tropical humide - à saisons alternées - ne devrait pas être l'expression de la famine...et pourtant. Le poisson, en l'occurence la perche du Nil introduite a posteriori dans le lac Victoria fait l'objet d'un commerce occidentalo-occidental d'envergure dont les autochtones en sont exclus. L'exploitation unilatérale de ce grand commerce qui conduit des centaines d'avions à se poser sur le sol de la Tanzanie génère un profit qui ne concerne pas les populations, pas mêmes les retombées socio-économiques que cela pourrait engendrer. Les diverses structures installées sont issues de capitaux étrangers, et se limitent pour la plupart à des infrastructures agro-industrielles dirigées et contrôlées par des Blancs. Les poissons préparés sont expédiés vers l'Europe, laissant aux populations les détritus restants.
Il y a pire que de ne pas faire profiter autrui de son profit : celui d'apporter la mort. C'est l'un des effets pervers de ce système, où via les avions cargos, circulent des armes clandestines qui alimentent les guerres civiles du bassin congolais. Commerce prédateur ? Très certainement.
Dès lors, la démonstration du cinéaste est entendue : le système actuel qui repose sur la mondialisation des échanges, des capitaux et des hommes ne profite qu'à une couche restreinte de privilégiés qui spolient la grande majorité des plus démunis. Les quelques discours et autres conférences élitaires filmés ici sont la preuve d'une incroyable hypocrisie quant à la réalité concrète vécue par les habitants du pourtour du lac Victoria.
En plus d'être finement mis en scène, le documentaire d'Hubert Sauper est une oeuvre incroyablement limpide et pédagogique. Il insiste sur cette idée fausse, prétexte utilisé par l'idéologie consumériste qui voudrait que cette situation cauchemardesque soit la résultante de la "nature". Il n'y a pas de déterminisme naturel, mais une responsabilité humaine collective, en l'occurence celle d'un commerce international unilatéral qui exploite la vulnérabilité des plus exposés. Dans cette perspective, ce film est d'intérêt public. Vivement recommandé.
Coxwell a écrit :Le cauchemar de Darwin de Hubert Sauper
Les mots peuvent-ils ici exprimer davantage que ce nous montrent les images ? Il faut rendre à Hubert Sauper le mérite d'avoir réalisé un tel documentaire et nous prouver - images à l'appui et si besoin en est - que la misère humaine n'est pas une fatalité dictée par la providence divine, mais au contraire, le ressort des hommes, et en particulier celui des Occidentaux. La liberté n'est qu'un vain fantôme lorsqu'une classe d'homme peut affamer une autre impunément. Cette citation de Jacques Roux trouve ici un écho insoupçonné. Deux cent douze ans après avoir été prononcée, sa valeur demeure intacte, sa portée, totale.
Loin des recherches occidentales actuelles qui se penchent sur la notion de développement endogène, où les populations locales participeraient selon leurs capacités et leurs choix économiques, culturels au processus d'ensemble ; ici, il n'est même pas question de progrès.... mais plutôt d'un monstrueux paradoxe. Berceau de l'humanité, la région des Grands lacs africains est connue pour être riche de ressources naturelles. Loin de l'image de l'Afrique semi-aride ou aride, cette zone dominée par un climat tropical humide - à saisons alternées - ne devrait pas être l'expression de la famine...et pourtant. Le poisson, en l'occurence la perche du Nil introduite a posteriori dans le lac Victoria fait l'objet d'un commerce occidentalo-occidental d'envergure dont les autochtones en sont exclus. L'exploitation unilatérale de ce grand commerce qui conduit des centaines d'avions à se poser sur le sol de la Tanzanie génère un profit qui ne concerne pas les populations, pas mêmes les retombées socio-économiques que cela pourrait engendrer. Les diverses structures installées sont issues de capitaux étrangers, et se limitent pour la plupart à des infrastructures agro-industrielles dirigées et contrôlées par des Blancs. Les poissons préparés sont expédiés vers l'Europe, laissant aux populations les détritus restants.
Il y a pire que de ne pas faire profiter autrui de son profit : celui d'apporter la mort. C'est l'un des effets pervers de ce système, où via les avions cargos, circulent des armes clandestines qui alimentent les guerres civiles du bassin congolais. Commerce prédateur ? Très certainement.
Dès lors, la démonstration du cinéaste est entendue : le système actuel qui repose sur la mondialisation des échanges, des capitaux et des hommes ne profite qu'à une couche restreinte de privilégiés qui spolient la grande majorité des plus démunis. Les quelques discours et autres conférences élitaires filmés ici sont la preuve d'une incroyable hypocrisie quant à la réalité concrète vécue par les habitants du pourtour du lac Victoria.
En plus d'être finement mis en scène, le documentaire d'Hubert Sauper est une oeuvre incroyablement limpide et pédagogique. Il insiste sur cette idée fausse, prétexte utilisé par l'idéologie consumériste qui voudrait que cette situation cauchemardesque soit la résultante de la "nature". Il n'y a pas de déterminisme naturel, mais une responsabilité humaine collective, en l'occurence celle d'un commerce international unilatéral qui exploite la vulnérabilité des plus exposés. Dans cette perspective, ce film est d'intérêt public. Vivement recommandé.
Tout à fait d'accord, il faudrait vraiment montrer à tous ce film qui démontre le paradoxe de l'exploitation de la perche du nil : ça fait vivre un millier de personnes avec l'usine de conditionnement et en même temps ça a détruit toute autre activité naturelle en phagocytant les autres ressources.
Le passage le plus choquant, je trouve, est le discours des envoyés de l'UE qui se félicitent de créer des emplois en Tanzanie. J'étais sorti vraiment choqué du film.
Je pense offrir le DVD à des proches qui ne l'ont pas vu.
C'est fou la capacité qu'à De Niro depuis plusieurs années à tourner dans des films qui sans être d'immenses navets (quoi que), sont des films totalement insipides, sans la moindre ambition.
Ici, Hide & Seek, un thriller à la limite du fantastique qui commence plutôt bien; ça pue le déja vu mais après tout pourquoi pas, la première heure se suit sans problème. Seulement les Shyamalan et consorts sont déja passés par là et forcement il faut un twist; et là c'est le drame, les 25 dernières minutes sont d'un ridicule achevé qui gachent completement ce film jusque là agréable.
Tant pis.
Joshua Baskin a écrit :
C'est fou la capacité qu'à De Niro depuis plusieurs années à tourner dans des films totalement insipides, sans la moindre ambition.
Ah, tu as remarqué toi aussi ?
Momo
styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr