La Règle du jeu (Jean Renoir - 1939)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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La Règle du jeu (Jean Renoir - 1939)
La Règle du jeu de Jean Renoir :
DVD Montparnasse (collection diamant) zone 2
Je n'avais pas revu ce film depuis 2 ans (à peu près)
La caméra de Renoir pour notre plus grand plaisir virevolte de plan en plan, suit ses personnages en de long travelling avant et arrière, le tout donnant du rythme à l'ensemble du film.
Tout a déjà été dit sur ce film que personnellement, je considère comme un petit bijou (1 de plus) dans la carrière de ce metteur en scène.
Ci-après test de ce film édité par Criterion :
http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_regledujeu.htm
DVD Montparnasse (collection diamant) zone 2
Je n'avais pas revu ce film depuis 2 ans (à peu près)
La caméra de Renoir pour notre plus grand plaisir virevolte de plan en plan, suit ses personnages en de long travelling avant et arrière, le tout donnant du rythme à l'ensemble du film.
Tout a déjà été dit sur ce film que personnellement, je considère comme un petit bijou (1 de plus) dans la carrière de ce metteur en scène.
Ci-après test de ce film édité par Criterion :
http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd_regledujeu.htm
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- King of (lolli)pop
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La règle du jeu : Un des films de Renoir que je me tannais de voir et de découvrir. C'est difficile de raconter ce que l'on ressent devant une telle oeuvre, tant tout est parfait et tant il faut se laisser porter par les dialogues, la mise en scène et la réalisation sans trop se poser de questions. Le début m'a paru assez abstrait, j'ai mis environ vingt minutes pour rentrer dedans, mais ensuite tout est devenu limpide. Rien n'est dû au hasard, tout est millimétré, pensé, découpé. Rien n'est figé, tout bouge, les personnages se meuvent, se croisent, se rencontrent. Certains ne sont pas faits pour être ensemble, d'autres ne demandent qu'à l'être.
Entre, des passions naissantes, des interdits levés, une description bouleversante du rapport amoureux, de sa complexité, de sa magie aussi, parfois inexplicable sinon que par la poésie des images quand les mots ne suffisent plus.
Je suis surtout bluffé par le fait que le film ait soixante dix ans au compteur, quand on s'aperçoit des techniques utilisées qui n'ont rien du tout de gratuit : travellings, fondus enchaînees, petits plans-séquences. Avec son arrière-plan théâtral, son jeu à la façon d'une pièce de Marivaux, le film est pourtant du cinéma, dans toute sa noblesse et sa générosité, et l'interprétation est succulente, premiers comme seconds rôles.
Pour ne rien gâcher, La règle du jeu est festif et inventif, et plus personne n'écrit comme ça aujourd'hui. Je pense qu'on peut y voir le modèle des films de Chabrol et Blier. Les dialogues sont stupéfiants de modernité, d'une richesse sans égale. On dirait du swing. Ils claquent, ils sont d'un brio à toute épreuve.
Quelques scènes sont stupéfiantes comme l'intro, ou plus émouvantes comme le:
" Je vous aime André"
" C'est merveilleux"
Là je dois dire que j'ai craqué et n'ai pas résisté. J'ai lâché une larme. Cela s'est reproduit lors d'une des dernières scènes avec Marceau comprenant ce qui arrive à l'ancien employé du marquis, chassé du château et pleurant lui aussi. On sent la compassion naturelle de l'un vers l'autre. Sa main sur l'épaule est rassurante, tout comme l'est tout au long, celle de Lisette sur celles et ceux qui l'entourent. Elle respire la bonhommie et la simplicité.
Non pas qu'il soit parfait pour être parfait, mais parce qu'il parle d'amour et d'amitié avec une force peu commune et anticipe ce que deviendra l'homme durant les années de tourment 1940-1945, je me dois par respect à cet artiste qu'était Jean Renoir, immense humaniste, et parce que le film est tout simplement magnifique de lui mettre la note maximale. Et parce que c'est aussi du cinéma. Avec un grand C.
10/10
Entre, des passions naissantes, des interdits levés, une description bouleversante du rapport amoureux, de sa complexité, de sa magie aussi, parfois inexplicable sinon que par la poésie des images quand les mots ne suffisent plus.
Je suis surtout bluffé par le fait que le film ait soixante dix ans au compteur, quand on s'aperçoit des techniques utilisées qui n'ont rien du tout de gratuit : travellings, fondus enchaînees, petits plans-séquences. Avec son arrière-plan théâtral, son jeu à la façon d'une pièce de Marivaux, le film est pourtant du cinéma, dans toute sa noblesse et sa générosité, et l'interprétation est succulente, premiers comme seconds rôles.
Pour ne rien gâcher, La règle du jeu est festif et inventif, et plus personne n'écrit comme ça aujourd'hui. Je pense qu'on peut y voir le modèle des films de Chabrol et Blier. Les dialogues sont stupéfiants de modernité, d'une richesse sans égale. On dirait du swing. Ils claquent, ils sont d'un brio à toute épreuve.
Quelques scènes sont stupéfiantes comme l'intro, ou plus émouvantes comme le:
" Je vous aime André"
" C'est merveilleux"
Là je dois dire que j'ai craqué et n'ai pas résisté. J'ai lâché une larme. Cela s'est reproduit lors d'une des dernières scènes avec Marceau comprenant ce qui arrive à l'ancien employé du marquis, chassé du château et pleurant lui aussi. On sent la compassion naturelle de l'un vers l'autre. Sa main sur l'épaule est rassurante, tout comme l'est tout au long, celle de Lisette sur celles et ceux qui l'entourent. Elle respire la bonhommie et la simplicité.
Non pas qu'il soit parfait pour être parfait, mais parce qu'il parle d'amour et d'amitié avec une force peu commune et anticipe ce que deviendra l'homme durant les années de tourment 1940-1945, je me dois par respect à cet artiste qu'était Jean Renoir, immense humaniste, et parce que le film est tout simplement magnifique de lui mettre la note maximale. Et parce que c'est aussi du cinéma. Avec un grand C.
10/10
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Ce qui m'a surtout frappée dans ce film, c'est l'extrême élégance dans la description d'un monde en pleine décadence, appelé à disparaître et pour cette raison condamné, dans ses derniers soubresauts, à se dévorer lui-même... Les jeux (de l'esprit, de l'amour, de la chasse) y sont cruels voire sanguinaires, comme si seules les sensations les plus mortifères pouvaient encore distraire ces nantis en bout de course.Jordan White a écrit :La règle du jeu
Je ne m'étonne pas que ce film ait été frappé d'interdiction et de censure à sa sortie, tant il est vrai qu'aucune société n'aimerait se voir refléter de manière aussi noire.
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Ouais, super !Cucumber a écrit :Merci pour la compa et la critique en tout cas !
J'attendais avec impatience ce comparatif. J'avoue que rien que la présence du doc de Rivette en intégralité fait pencher la balance en faveur du Montparnasse. Je sais désormais comment faire honneur à ce si beau film.
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Oui mais non.AlexRow a écrit :Le NTSC est plus rapide que le pal, non ? C'est le NTSC qui devrait être plus court ?
Pour faire simple, le signal NTSC a certes une cadence plus accélérée due au 60 Hz mais comme la différence avec la cadence ciné était trop importante, les ingénieurs ont compensé en réutilisant des trames. De ce fait, il se rapproche plus des 24 im/s du ciné que le PAL à 25.
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J'ai rangé les DVD, mais il me reste ces image sur mon PC :Cucumber a écrit :Serait-il svp possible d'avoir une ou deux captures supplémentaires (sur un visage en gros plan p. ex.) afin de voir l'étendue du "lissage" du Montparnasse ?
Zone 1 en haut / Zone 2 en bas
Il y a des images plus parlantes, j'essaierai d'en poster plus tard.