Ce n'était pas mon but de vous empêcher d'acheter le DVD. On est très très loin d'un Bach Films ou Odyssée du cinéma quand même.bogart a écrit :Jeremy Fox a écrit :
C'est exactement du même niveau. J'ai d'ailleurs préféré le voir sur un petit écran pour ne pas voir tous les défauts, ça passait plutôt pas trop mal. Le format 2.55 est respecté néanmoins, heureusement.
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(je passe !)
Les Westerns 1ère partie
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Je sais bien Jeremy.Jeremy Fox a écrit :Ce n'était pas mon but de vous empêcher d'acheter le DVD. On est très très loin d'un Bach Films ou Odyssée du cinéma quand même.bogart a écrit :
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Personnellement, je connais ce film et, vu le nombre d'achat que je prévois sur les 3 prochains mois, la qualité sera de mise comme sélection.

- Jeremy Fox
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Johnny Guitar, Nick Ray
Un cavalier portant une guitare dans son dos se rend au saloon tenu par Vienna pour y être embauché. Il a tôt fait de se rendre compte que la situation entre Vienna et les habitants de la petite ville située en contre-bas est particulièrement explosive. La haine des éleveurs locaux qui savent que Vienna a construit son établissement sur le tracé du futur chemin de fer est envenimée par l'amitié de celle-ci envers un quatuor de jeunes hommes considérés comme des voyous, alors que la diligence vient justement d'être attaquée par quatre hommes masqués...
Sur un scénario flamboyant de Philip Ryordan, Ray organise une mise en scène extraordinaire qui fonctionne par onde de choc.
Tout est concentré dans les rapports physiques entre les personnages, la violence (d'abord symbolique - les couleurs vives - et verbale avant d'être physique) n'étant jamais loin.
C'est le premier cas - passionnant - de film que je rencontre où l'inconscient pulsionnel des personnages semble constamment proche de la surface, prêt à faire irruption dans la scène à chaque instant.
Il ne s'agit ici - un peu comme dans un film de sabre - que de savoir quand porter le coup pour qu'il soit décisif, et de retarder celui de l'adversaire lorsque l'on est en situation de faiblesse (cela vaut aussi pour l'amour où le moment de la déclaration décide de son impact.).
Les objets en mouvement agissent comme des détonnateurs (une roulette qui tourne puis s'arrête net, une verre qui roule sur le bar, une bouteille de whisky jetée contre un mur, un revolver sorti pour épater la galerie...) et l'onde de choc de se répandre suivant les regards affolés que s'échangent les protagonistes.
Dès lors, à celui qui concentre les regards de laisser mourir l'onde de choc, ou au contraire de la relayer afin qu'elle se transmue en déchaînement de violence.
Je n'en dirait pas plus pour ceux qui n'ont jamais vu ce chef d'oeuvre.
Un film d'une rare puissance.
Dire que je le visage de Crawford, trop expressif à mon goût, m'avait dissuadé de voir ce film plus tôt... Finalement, je ne regrette pas d'avoir attendu suffisamment pour en comprendre le fond pulsionnel décidément adulte.
Un cavalier portant une guitare dans son dos se rend au saloon tenu par Vienna pour y être embauché. Il a tôt fait de se rendre compte que la situation entre Vienna et les habitants de la petite ville située en contre-bas est particulièrement explosive. La haine des éleveurs locaux qui savent que Vienna a construit son établissement sur le tracé du futur chemin de fer est envenimée par l'amitié de celle-ci envers un quatuor de jeunes hommes considérés comme des voyous, alors que la diligence vient justement d'être attaquée par quatre hommes masqués...
Sur un scénario flamboyant de Philip Ryordan, Ray organise une mise en scène extraordinaire qui fonctionne par onde de choc.
Tout est concentré dans les rapports physiques entre les personnages, la violence (d'abord symbolique - les couleurs vives - et verbale avant d'être physique) n'étant jamais loin.
C'est le premier cas - passionnant - de film que je rencontre où l'inconscient pulsionnel des personnages semble constamment proche de la surface, prêt à faire irruption dans la scène à chaque instant.
Il ne s'agit ici - un peu comme dans un film de sabre - que de savoir quand porter le coup pour qu'il soit décisif, et de retarder celui de l'adversaire lorsque l'on est en situation de faiblesse (cela vaut aussi pour l'amour où le moment de la déclaration décide de son impact.).
Les objets en mouvement agissent comme des détonnateurs (une roulette qui tourne puis s'arrête net, une verre qui roule sur le bar, une bouteille de whisky jetée contre un mur, un revolver sorti pour épater la galerie...) et l'onde de choc de se répandre suivant les regards affolés que s'échangent les protagonistes.
Dès lors, à celui qui concentre les regards de laisser mourir l'onde de choc, ou au contraire de la relayer afin qu'elle se transmue en déchaînement de violence.
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Je ne l'ai jamais vu...David Locke a écrit :Johnny GuitarJe n'en dirait pas plus pour ceux qui n'ont jamais vu ce chef d'oeuvre.
Un film d'une rare puissance.

Mais j'ai bien envie de le découvrir !
Apparemment il était édité en zone 2 chez Montparnasse mais il semble être indisponible... Y-a t'il une zone 1 ?
Merci !

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Voici une comparaison de 2 éditions de Johnny Guitar disponibles en zone 2. La Kinowelt est visiblement celle à acquérir, malgré des couleurs un peu ternes...
http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReview ... review.htm
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La Montparnasse (si vous arrivez à la trouver) possédait des couleurs bien plus chatoyantes.David Locke a écrit :Voici une comparaison de 2 éditions de Johnny Guitar disponibles en zone 2. La Kinowelt est visiblement celle à acquérir, malgré des couleurs un peu ternes...
http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReview ... review.htm
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Ben voyons! Le fond pulsionnel est même explicité dans les dialogues!...noar13 a écrit :non non guitar j'ai apprécié, mais le fond pulsionnel m'a completement échappé ...tu confonds avec shane
SPOILER
Tout d'abord, Vienna a jadis été effrayée par la promptitude de son compagnon à sortir son revolver - objet phallique par excellence (la métaphore est claire, d'autant que lorsque le gamin fait sa démonstration d'adresse au tir dans le saloon et que Johnny le désarme à coup de revolver, elle regarde le gamin penaud en lui disant : "Not bad... for a boy!" puis elle elle se tourne vers Johnny avec un sourire radieux...).
Dès lors, avec son expérience, Vienna n'a aucun mal à comprendre que la haine de son ennemie envers le "dancing kid" est la conséquence de la supression psychologique de l'attirance qu'elle éprouve envers lui : elle a beau refouler cette attirance, celle-ci fait retour avec une force toujours plus grande, jusqu'à l'hystérie et le meurtre.
Enfin, il n'est jamais fait mystère que la rivalité entre les deux femmes n'a rien à voir avec leurs intérêts financiers divergents, ou même la mort d'un frère, mais bien plutôt avec une jalousie incontrôlable de l'une envers l'autre.
Si tout cela, ce n'est pas de la pulsion à l'état pur...
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Jeremy Fox a écrit :La Montparnasse (si vous arrivez à la trouver) possédait des couleurs bien plus chatoyantes.David Locke a écrit :Voici une comparaison de 2 éditions de Johnny Guitar disponibles en zone 2. La Kinowelt est visiblement celle à acquérir, malgré des couleurs un peu ternes...
http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReview ... review.htm
Pour l'avoir en ma possession



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Branded (Marqué au fer) de Rudolph Maté 1950
Premier des 7 westerns que signa cet ex grand chef opérateur d'origine polonaise qui mettra aussi en scène d'assez bons thrillers tels Union Station ou D.O.A. mais qui finira sa carrière en tournant des navets en Italie.
L'histoire de Choya (Alan Ladd), tireur d'élite à qui l'on propose une affaire en or. Un complice (Robert Keith) lui met tous les atouts en main pour qu'il puisse réussir à se faire passer pour le fils disparu d'un richissime propriétaire terrien afin de pouvoir le voler en paix en espérant toucher l'héritage. Tombant amoureux de sa 'soeur' et ne souhaitant plus tuer son 'père' (Charles Bickford), il décide d'abandonner ce rôle démoniaque et d'aller chercher au Mexique le véritable rejeton, kidnappé 25 ans plus tôt par son complice. Ce ne sera pas de tout repos puisque le disparu a été entre temps élevé par un bandit mexicain qui y tient comme à la prunelle de ses yeux.
Bonne histoire scénarisée par Sidney Boehm (qui signera par la suite des scripts bien plus noirs, plus violents et sans concessions tels The Big Heat, Hell on Frisco Bay, Violent Saturday...). Le scénariste et le metteur en scène ne font pas d'étincelles, restent dans la convention la plupart du temps mais, possédant tous deux un solide métier, nous délivrent un western bien écrit, bien réalisé, bien dialogué et formidablement photographié par Charles Lang. Une scène d'introduction mouvementée et efficace mais qui ne donne pas forcément le ton d'un film plutôt posé, bavard (rien de péjoratif là dedans) se déroulant au milieu de splendides paysages. Alan Ladd est très bien, Robert Keith est un salaud convaincant et Mona Freeman est tout à fait charmante. Rien de fulgurant mais rien de déshonorant non plus, bien au contraire. Un ensemble bigrement sympathique.
Le DVD, malgré quelques scories de la pellicule, est absolument magnifique. La compression est quasi parfaite et l'on pourrait penser que le film a été tourné hier. Presque du niveau d'un Whispering Smith ou d'un Rio Bravo.