Huis-clos très bien mené, assisté par d'excellents dialogues et de très bons comédiens. Les masques tombent et plus le film va en avant, plus les personnages deviennent méprisables. Un petit problème néammoins SPOILER la fin qui condamne, tout de même, les 2 plus "méchants", avant, néammoins, de se rattraper au travers d'un dernier plan quasi-morbide et qui pose un regard très noir sur ses personnages/SPOILER.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
Premier film tourné pour Continental Films (firme allemande) ce film dont l'action se passe en Savoie ce qui nous vaut un cadre étonnant, mélange féerie et intrigue policière agrémentée d'un parfum de mystère.
Sur des dialogues de Charles Spaak, les comédiens sont au diapason notamment, Robert Le vigan impeccable et Harry Baur truculent dans son rôle du Père Noel.
Bien sûr le film a beaucoup vieilli mais nous replonge avec délice dans ce cinéma français au charme d'antan.
Le dvd retranscrit correctement le noir et blanc mais à déplorer une multitude de points blancs et des défauts de pellicules.
J'ai été très deçu par LES Disparus de saint agil
ça se regarde mais on peut trouver le sujet peu mature (limite la guerre des boutons à un moment), que Michel simon fait une caricature de l'alcoolique, reste l'effet de groupe des gamins d'un pensionnat qui reste attachant c'est le cas aussi dans les choristes, au chef d'oeuvre dans zero de conduite, ou encore le pensionnat de chavagnes (j'ai pas honte de dire que j'ai eu plus de plaisir à ce dernier)
J'aimerais bien avoir votre avis sur "Lucrece Borgia" (1953). Je suis assez amateur de films historiques , mais justement est ce que c'en est un ? (car on a pas mal fantasme sur cette epoque...). Comment se place t il face au Lucrece Borgia d' Abel Gance (1935)?
Quand Christian Jaque se met à faire du Cayatte, ça donne cet excellent thriller où une ignoble garce (interprétée par Marina Vlady) manipule son avocat (Pierre Brasseur) pour faire accuser une infirmière innoçente du meurtre de son mari. Un des premiers rôles dramatiques pour Bourvil, excellent et une fin un peu en suspens bienvenue, un film découvert récemment sur france 3, je me demande d'ailleurs si il était déjà passé à la télé avant sa diffusion il y a quelques semaines car c'est un film plutôt rare me semble-t-il.
Je l'ai vu plusieurs fois que ce soit sur une chaine nationale ou sur le cable. C'est un superbe film, les dialogues sont particulièrement savoureux et tous les acteurs sont très justes. J'ai apprécié encore plus cette fois-ci !
Un comédie de boulevard façon cinéma, un vaudeville très rythmé où prime avant tout le bon mot. C'est toutefois très daté, donc ne vous attendez pas à un chef d'oeuvre à l'épreuve du temps. L'humour de l'époque, s'il est toujours actuel dans le texte, a pris un sacré coup de vieux dans la forme. Le jeu est théatral, a vieilli, mais le film garde quand même du charme (et certaines répliques sont amusantes).
Beau master, peu abimé, contrastes bien gérés, la définition convenable.
D'HOMME A HOMMES de Christian-Jaque (Cinéma de Minuit)
Ayant vu le biopic sur Berlioz il y a peu, j'ai pris plus de plaisir ici dans ce biopic que je trouve plus intéressant sur le fond.Le destin de cet homme oublié est assez rocambolesque et méritait bien un film. Mais à cause de longueurs, d'une certaine lourdeur dans la 2e moitié (cinéma oblige, on se rattache comme on peut à une intrigue romantique qui prend beaucoup de place pour pas grand chose), j'ai trouvé le temps un peu long. Et puis, peut-être aussi que je n'accroche pas tellmeent à Barrault. Mais, c'est intéressant quand même, avec pas mal de moyens, et une mise en scène appliquée.
L'ASSASSINAT DU PERE NOEL de Christian-Jaque
Un divertissement dans la plus pure tradition, passant de la comédie au polar (qui n'est ici qu'un prétexte). Ce n'est jamais vraiment dramatique et il plane toujours une légèreté certaine. Produit par la Continental, c'était sûrement un contrepoint volontaire aux drames quotidiens (à vérifier ceci dit), avec une brochette de personnages hauts en couleurs (de l'instituteur anticlérical jusqu'à la Mère Michel très lunaire). On y retrouve, entre autres, le grand Harry Baur, absolument irrésisitible de drôlerie quand, déguisé en Père Noël il est invité à boire chez l'habitant. Un vrai sens comique, ainsi qu'une grande tendresse dans les scènes où interviennent les enfants (quand il leur raconte des histoires). D'ailleurs ces scènes d'enfants ont énormément de charme, et de justesse.
Christian-Jaque dynamise la mise en scène par une caméra toujours en mouvement, et certains positions sont assez surprenantes pour l'époque (les caméra ne tenaient pas encore dans la main).
Master René Château bien fatigué. Ca se laisse regarder pour peu qu'on ne soit pas exigeant, et très motivé, mais vivement qu'une vraie restauration intervienne (une prochaine salve Pathé?).
LA SYMPHONIE FANTASTIQUE de Christian-Jaque
Biopic très théatral, romancé et romanesque de la vie d'hector Berlioz, qui réduit l'intrigue aux 2 histoires d'amour et à la souffrance du héros qui inspirera ses oeuvres (on nous le répète suffisamment pour qu'on comprenne bien qu'il a souffert le pauvre homme!). Rien de bien original, mais ça se laisse regarder sans ennui. L'occasion de voir également Jean-Louis Barrault, Bernard Blier et Renée Saint-Cyr.
Master René Château très correct, malgré un contraste instable pendant tout le film, mais surtout visible dans les scènes un peu sombres. Image propre, stable et bien définie.
Un bon et solide professionnel, technicien virtuose, Christian-Jaque avait néanmoins un esprit de bateleur à la fois élégant et baroudeur qui parcourait ses meilleurs films.
Mon préféré reste le merveilleux chef-d'oeuvre qu'est Fanfan la Tulipe (1952), film de cape et d'épée servi par une mise en scène fine et précise.
Parmi ses oeuvres majeures, je peux citer encore Les Disparus de St-Agil ou encore L'Assassinat du Père Noël, qui sont des régals cinématographiques.
Dernière modification par Watkinssien le 19 oct. 15, 11:44, modifié 1 fois.
Un douanier français ( fernandel ) et un braconnier italien ( Toto ) se livre à une petite guerre dans un village coupé en deux par la frontière jusqu'à ce qu'on découvre que le douanier serait finallement né en Italie d'une mère italienne mais inscrit dans le registre français.
C'est excellente comédie qui exploite jusqu'au bout un scenario absurde et qui profite du duo d'acteurs s'en donnant à coeur joie.
C'est vraiment trés drôle, la direction d'acteurs est irréprochable, le rythme trés soutenu est méné à un train d'enfer qui ne faiblit jamais et pousse les mésaventures de Fernandel toujours plus loin dans la logique de personnage sans pays, criminel des 2 cotés de la frontière.
Vu la qualité de cet découverte et des Disparus de St Agil, il va vite falloir que je me mette d'autre Christian-Jacque sous la main.
Des conseils ?
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
bruce randylan a écrit :Vu la qualité de cet découverte et des Disparus de St Agil, il va vite falloir que je me mette d'autre Christian-Jacque sous la main.
Des conseils ?
L'Assassinat du Père Noël (1941) n'est pas mal : une très belle prestation d'Harry Baur.
Sinon, des films comme Boule de Suif (1945), Sortilèges (1945) et Un Revenant (1946) ont bonne réputation, mais je n'ai malheureusement pas encore eu l'occasion de les voir.
Ses adaptations de Pierre Véry et de Maupassant sont exceptionnelles,celles de Stendhal et Zola le sont moins,même si elles restent honorables,et il a réalisé,dans un genre qui n'existe plus,hélas,le comique troupier,un film hilarant,"Les dégourdis de la onzième".Aprés 1950,il a complètement sombré,et son Docteur Justice est une grosse daube.