L’influence de Scorsese et d’Altman est patente respectivement sur Boogie Nights et Magnolia, mais je ne lui ferais quand même pas un tel procès d’intention. Anderson est certainement un éclectique (je suis d’ailleurs sincèrement curieux de voir où et comment il rebondira la prochaine fois) mais pas un opportuniste (ou il prendrait ses modèles ailleurs).Nikita a écrit :Je n'ai pas dit que c'était un décalque mais après avoir pompé Scorsese puis Altman, il s'est manifestement dit "Tiens, maintenant un truc à la Coen"Bartlebooth a écrit :Je ne sais pas... Le ton, l'écriture, le regard sur les personnages sont assez différents il me semble. Ce sont deux univers décalés, mais pas du tout de la même manière.
Et pour les Coen, je maintiens mon point de vue. Le regard sur la bêtise humaine n’est pas le même, et l’ironie, le sens de l’absurde, dans Punch Drunk Love se marient de manière très originale à un romantisme presque lyrique par moments, et assumé au premier degré, qu’on ne risque pas de rencontrer chez les Coen.
Bref, il me semble que c'est le film le plus personnel d'Anderson à ce jour, dans lequel, à l'égal d'un Wes Anderson ou d'un Terry Zwigoff, il fait entendre une petite musique qui n'appartient qu'à lui.