
J'aime beaucoup Le Château ambulant, mais je garde une nette préférence pour Chihiro dans la filmo du maître japonais. Sans doute parce que, comme le remarque justement Solal, je n'ai pas totalement retrouvé dans son dernier opus la fulgurance poétique de Chihiro et que la complexité du récit et l'épaisseur psychologique des personnages a quelque peu etouffé l'émotion pure. Question de sensibilité personnelle.

Il y a par exemple, dans Chihiro, une scène "toute simple" que je peux revoir en boucle et qui m'émeut au plus haut point : celle de la gare et du voyage en train (vers la fin du film : 97'30 à 101'05 sur le DVD). Cette séquence de quelques minutes ne comporte quasiment aucun dialogue. Elle est simplement magnifique par son épuration même et par ce qu'elle suggère au-delà des mots. Je trouve l'adéquation de l'animation et de la musique tout bonnement sublime dans cette séquence. J'en ai les larmes aux yeux à chaque fois.
Bon, ceci dit, ce dernier Miyasaki reste très bon. D'ailleurs j'y retourne demain.
