O'Malley a écrit :En fait, le film ne légitime pas la vengeance car, même si le mec tué dans la boîte était le violeur (pourtant il me semble que... faut que je le revoie), il montre que cette vengeance fait bacsuler Cassel dans l'ignominie et rejoint le violeur du côté obscur de l'être humain (ce qu'il portait avant en lui sans pourtant que ça rejaisse dans le crime: la scène de lit avec sa femme, les tentations sadomaso...). La fin est par conséquent assez morale.
Sinon, le film ne se réduit pas à l'idée que le temps détruit tout, le film est une fable sur l'irreversibilté de ce qui DOIT arriver (le Destin en somme ) sans que l'on soit en mesure de l'arrêter (ce qui justife le montage très judicieux a rebrousse temps), sur l'idée que le Mal peut toucher tout le monde au hasard mais surtout (le plus original et le plus important du film), sur les désirs sexuels et violents qui nous assaillent et sur le contrôle plus ou moins pregnant de notre conscience sur ceux-ci. Et là, le propos est vraiment interressant, un peu malsain, certes. Donc un film à plusieurs ramifications.
Pourtant, avant de le voir, j'étais un détracteur du film; depuis, j'ai changé d'avis .
J'espère mal comprendre ton post : en l'état donc avoir des pulsions sado maso c'est très mal, c'est pervers et ça vous retombe sur la gueule et si tupenses à sodomiser ta femme - car c'est surtout de ça dont il est question il me semble - fais gaffe qu'un autre ne le fasse pas
Roy Neary a écrit :Nikita, je pense que O'Malley faisait plutôt référence au viol (et au fantasme de viol par la même occasion).
Peut être mais comme je l'ai dit, je n'ai pas trop compris son post - j'ai pas souvenir que Cassel souhaite violer Bellucci mais la "menace" de sodomie
Je l'ai vu la semaine dernière, et j'ai été très déçu par la deuxième partie. Honnêtement, même si elle use et abuse de procédés faciles, la première partie fait son effet. On est balancé là-dedans, on essaie de s'y retrouver. Y'a ce générique qui déraille, puis ces mouvements incessants de la caméra qui vous énervent. Plus la narration à l'envers. On est à la fois malmené et intrigué. Mais passé la scène du viol, patatras! Un ramassis de scènes inintéréssantes, qui ne nous apprennent pas grand'chose sur les personnages. Franchement, je n'ai pas trop compris où Noé voulait en venir.
La narration inversée je veux bien, mais on y perd quand même un élément essentiel, qui est l'identification avec les personnages. On essaie de nous faire partager leur ressenti avec une photo en roue libre, et ça marche plus ou moins. Mais dès qu'il s'agît d'en dévoiler davantage sur les personnages, bref d'enrichir le film, c'est la cata !
Pour conclure, et quitte à comparer avec d'autres films "à scandale", je dirais que j'ai beaucoup plus été impressionné par le Spetters de Verhoeven que par les délires flashy de Noé.
J'espère mal comprendre ton post : en l'état donc avoir des pulsions sado maso c'est très mal, c'est pervers et ça vous retombe sur la gueule et si tupenses à sodomiser ta femme - car c'est surtout de ça dont il est question il me semble - fais gaffe qu'un autre ne le fasse pas
Bref une vision hallucinante de la sexualité
Je pense que tu m'as mal compris: je voulais dire que Noé nous montre qu'en fait tout le monde à ses penchants qui allient violence et sexe: Cassel le premier lorsque qu'il fait immobilise sa femme et lui teant les mains jusqu'à lui faire mal ou lorsqu'il lui annonce le désir de la sodomiser. en fait, il partage les mêmes désirs que le violeur sauf que lui le réalise dans l'espace du couple, donc avec le désir et le respect de l'autre. Le violeur lui fait passer ses pratiques dans le camp de la domination, de l'humilitation, de la douleur, de la dégradation physqiue et moral; il ne maîtrise pas quant à lui sa bestialité, comme Cassel lorsqu'il voudra par la suite se venger. ainsi, Noé montre que les pulsions qui mènent certains au crime sont déjà contenue dans la vie d'un couple uni et heureux. c'est cette réflexion qui donne au film tout son intérêt.
Comme tu le dis à plusieurs reprises dans ton post, Noé "montre", mais il ne fait que ça. Je n'ai discerné aucune réflexion, et d'ailleurs, en fait, la mise en scène désoriente tellement le spectateur qu'elle étouffe complètement tout recul ou réflexion.
Cassel partage les mêmes pulsions que le violeur ? Oui, et après ? Qu'est-ce que ça apporte au film ? Mais peut-être est-ce là aussi délibéré de la part de Noé ...