Le Lauréat (Mike Nichols - 1967)

[Brice Kantor]

Amusante au départ, cette comédie tourne quelque peu au vinaigre, pas aidé par un texte qui se révèle d'une profonde banalité et une réalisation limite regardable par moments (champ extrèmement resséré dans le scope, fausse tremblotte, zooms immondes en pagailles et j'en passe du catalogue des effets sixties/seventies les plus datés).

Bref, à la platitude embiante, il se détache par moments une certaine embiances étranges pour figurer le laisser aller du personnage principal, via les scéquences aquatiques et de flottements, ainsi que les chansons de Simon & Garfunkel qui sont vraiment ce qui donne le plus de singularité au film.

Si Hoffman et Ross ne sont guère passionnant, Anne Bancroft crève l'écran de chacune de ses apparitions... On aurait aimer profité plus longemps de sa présence et de son personnage qui se transforme hélas dans la seconde moitié du film en atroce caricature. Le tout est sacrifié à la comédie satirique, et Nichols se révèle pas forcément très à l'aise dans ce genre (il le sera plus dans "Catch 22", réputé son meilleur film?)... Voir en particulier le climax profondément débile.



Filmo Mike Nichols:

"Angels in America" (2003) (mini) TV Series (completed) pv
Wit (2001) (TV) 2,5/6
What Planet Are You From? (2000) 0,5/6
Primary Colors (1998) 4/6
Birdcage, The (1996) 4/6
Wolf (1994) 2/6
Regarding Henry (1991) 3/6
Postcards from the Edge (1990) pv
Working Girl (1988) 3,5/6
Biloxi Blues (1988) pv
Heartburn (1986) pv
Silkwood (1983)
Gin Game, The (1981) (TV) pv
Gilda Live (1980) pv
Fortune, The (1975) pv
Day of the Dolphin, The (1973) pv
Carnal Knowledge (1971) pv
Catch-22 (1970) pv
Graduate, The (1967) 2,5/6
Who's Afraid of Virginia Woolf? (1966) pv

[Jordan White]

Si le film accuse quelques naïvetés, je ne suis cependant pas d'accord avec toi sur le film dans son ensemble que je trouve très maîtrisé pour un premier long-métrage ( et pas loin d'être le premier pour Hoffman). Il ne livre pas la prestation de sa vie, mais il est convaincant dans un rôle plutôt difficile. Je retiens un film tout de même audacieux sur la forme ( les gros plans que tu dénonces ne me gêne pas, de même que le genre du western sphaghetti en est emprunt sans nuire à l'impact des films - même si au demeurant ce n'est pas trop comparable). J'adore la séquence finale dans le bus, à moitié improvisée...

[Joshua Baskin]

J'ai la flemme d'argumenter mais j'adore ce film

[Johnny Doe]

J'avais fait un topic dessus lors du 1er forum. Un film assez fabuleux (Hoffman et son aspect candide est excellent) que j'ai pris un plaisir immense à voir, et puis la fabuleuse bo signé simon and garfunkel...

Donc comme Joshua : j'adore !

[Lt John Dunbar]

Ce film me donne des frissons à chaque vision.
La premiere fois que je l'ais vu ce fut le coup de foudre et je me suis un peu reconnu dans le personnage de Benjamin Braddock.
La scene ou il est assis sur son fauteuil, flottant sur la piscine avec THE SOUND OF SILENCE en bande son est superbe... et me rappelle les 2 mois d'été ou j'avais rien a foutre de mes journée apres les exams.
La réplique du pote de son pere qui le prend a part pendant la soiree du debut du film " retient une chose, Benjamin, PLASTIQUE !! tu t'en souviendras ? PLASTIQUE !! (tres fort le pote du pere au passage)
le générique du début avec Benjamin qui descend l'escalator et la musique de MRS ROBINSON....fabuleux.
C'est vrai que la musique y est pour beaucoup mais je trouve aussi HOFFMAN et BANCROFT parfait dans leur role.
BREF J'ADORE !! Vivement un bon DVD car je n'ais pas acheté celui dans le commerce actuellement...il est de trop mauvaise qualité.

[Zelda Zonk]

Ben Mac Lean, j'ai bien peur que tu te heurtes à un mur d'oppositions.

En ce qui me concerne, je rejoins l'avis de Jordan White, Joshua Baskin, johndoe_df et Lt John Dunbar.

Je vais même plus loin puisque je place sans hésiter ce chef-d'oeuvre dans mon Top 20.

Certes, le film a pris un petit coup de vieux, mais c'est propre aux oeuvres imprégnées d'une forte culture 60s-70s.

Sinon, un vrai régal de bout en bout.

A noter d'ailleurs que le prestigieux American Film Institute place "The Graduate" en 7ème position dans la liste des 100 meilleurs films du 20ème siècle. Rien que ça !...

La preuve ici : http://www.afi.com/tv/movies.asp

Bref, je te trouve TRES sévère ...mais c'est ton droit.

[Brice Kantor]

Je dois dire que je ne pensait pas que le film aurait à ce point une telle unanimité positive... Je suis surpris...

Allez, ne me laissez pas seul, il y a bien quelqu'un qui n'a pas aimé?

[Airbud3]

de mon coté aussi, un film qui m'a enchante: mon film à tendance lacrymale, avec comme déjà remarqué bien sur la musique de simon and garfunkel magnifique, avec en histoires parallèles de la rébellion du personnage de dustin hoffman l'université de berkeley, viver de la révolution estudiantine des années 60

Mike Nichols n'a réalisé que 2 films corrects, ne lui retiront pas cela tout de même, et ne boudons pas notre plaisir avec ca lauréat de qualité

[NUTELLA]

exellent film avec contrairement à ce que dit Mac Lean un superbe HOFFMAN,la mise en scéne est inventive,et donne un cachet unique au film.et là musique,ahhhhh cette musique elle colle parfaitement à l'esprit du film.une belle et sincére reussite...

[Jeremy Fox]

Je dois dire que je ne pensait pas que le film aurait à ce point une telle unanimité positive... Je suis surpris...

Allez, ne me laissez pas seul, il y a bien quelqu'un qui n'a pas aimé?

Bon allez, pour que tu ne te sentes pas trop seul alors

Pourtant j'ai assez aimé le film quand je l'ai découvert il doit y avoir une vingtaine d'années mais je me demande si après une nouvelle vision... tellement l'ensemble de la filmo de Mike Nichols accuse la plus profonde médiocrité (en ce qui me concerne bien sur).

[sundance_matt]

The Graduate
Mike Nichols

Ca faisait un bon bout de temps que je ne l'avais revu et j'avais oublié le plaisir que l'on prend à la vision de ce Graduate.
Pourtant, à 1re vue, ce n'est qu'un petit film, perfectible, mais il se dégage quelque chose de particulier qui en fait un film que l'on oublie pas.
Il y a Dustin Hoffman, absolument génial (c'est son premier grand rôle), Katharine Ross, splendide, et surtout la musique planante et quasi féérique de Simon & Garfunkel.

Deux choses m'ont frappées lors de cette nouvelle vision:
- le film n'a absolument pas vieilli!!! Il date de 1967 et on pourrait très bien le sortir aujourd'hui... sans aucun problème.
- le jeu de Dustin Hoffman (surtout dans la 1re moitié du film) a à coup sûr inspiré celui de David Schwimmer dans la série Friends. L'attitude, le phrasé et même la voix ont d'étonnantes similitudes.

[Max Schreck]

The Graduate
Mike Nichols

Je ne l'ai vu qu'une seule fois, mais il m'avait tellement emballé que j'étais pas loin de le considérer comme un chef-d'oeuvre !

Hoffman tout jeunot rayonne, la mise en scène est incroyablement inventive (la scène de la party d'accueil du début, oppréssante à souhait, et puis ce magnifique plan d'ouverture, plagié par Tarantino dans Jackie Brown).

The sound of silence est une de mes chansons fétiches.

[sundance_matt]

The Graduate
Mike Nichols

Je ne l'ai vu qu'une seule fois, mais il m'avait tellement emballé que j'étais pas loin de le considérer comme un chef-d'oeuvre !

Hoffman tout jeunot rayonne, la mise en scène est incroyablement inventive (la scène de la party d'accueil du début, oppréssante à souhait, et puis ce magnifique plan d'ouverture, plagié par Tarantino dans Jackie Brown).

The sound of silence est une de mes chansons fétiches.

Tout à fait d'accord...
Et ce plan d'ouverture, je l'avais oublié et pourtant quel bonheur... le tout sur The Sound of Silence...

Sinon moi c'est plutôt Scarborough Fair qui me met les larmes aux yeux.

[Happy Charly]

The Graduate
Mike Nichols

C'est pas ce film qui s'est inspiré tant au niveau musical que de la mise en scène et de l'intrigue d'une des scènes cultes de l'un des "WAYNES WORLD" où spoiler Wayne cherche à empêcher Cassandra-je-t'aimeuh d'épouser le personnage de Christopher Walken spoiler end déclenchant d'anthologiques "oh, le fils de pute !"

Je crois même que ce Nichols a dû aussi prendre quelques idées du coté des "AMERICAN PIE" avec la relation au-delà des âges de la môman de Stifler et de Pause Caca.

N'a rien inventé ce mec, en fait

[Dave Garver]

The graduate de Mike Nichols. (1967)

Là où certains ne voient qu'une comédie prometteuse mais surestimée, je vois un des premiers fleurons d'un nouveau genre dans le cinéma hollywoodien. The graduate, dans sa forme, rappelle énormément la nouvelle vague française dont il emprunte les mouvements de caméra et certains choix photographiques. Rattrapage de points, plongée, contre-plongée, zooms... tout y passe, Nichols et son directeur de la photo nous livrent un bijou visuel agrémenté de la partition sans faille de Simon et Garfunkel. Question casting, rien à redire, Hoffman en jeune premier explose à l'écran, on comprend l'engouement des jeunes à l'époque du film, l'identification à du se faire sans peine. Un mimétisme rendu d'autant plus facile grace à un scénario qui joue sur la mini-intrigue et le donc sur les conflits internes du personnage, qui, brillant diplômé, ne sait que faire de sa vie face aux attentes de ses parents et de son entourage. La société matérialiste qu'on lui propose ne le satisfait pas et il sombre donc aux appels de la sirène. Une délivrance et une mutation pour lui. Il devient homme.

Si le film souffre de quelques faiblesses scénaristiques vers la fin, il reprend néanmoins du poil de la bête lors de la scène finale, véritable catharsis pour les deux jeunes héros.

Un film que j'aimerais maintenant revoir dans une édition digne de ce nom.