Films découverts Until Dawn (David F. Sandberg - 2025) : 5.5/10 A Desert (Joshua Erkman - 2024) : 7/10 Righting Wrongs (Corey Yuen - 1986) : 7/10 A Tale of Sorrow and Sadness (Seijun Suzuki - 1977) : 7.5/10 City of Fear (Irving Lerner - 1959) : 7/10 The Disappearance (Stuart Cooper - 1977) : 4/10
Films revus Raising Cain (Brian De Palma - 1992) : 7/10 (=)
Séries découvertes The Rehearsal - saison 2 (Nathan Fielder) : en cours
Séries revues Six Feet Under - saison 3 (Alan Ball) : en cours
Dernière modification par Flol le 5 juin 25, 14:29, modifié 7 fois.
Le cadre, lacustre, enchanteur : la baie de Maizuru, plaque tournante historique des flux migratoires forcés de main-d'œuvre nord-coréenne sous l'expansion coloniale, et désormais des petits trafics de survie avec la Sibérie, desservie par le ferry. S'y concentrent les minorités ethniques afférentes, qui vivotent en toute harmonie, loin des revendications identitaires : " Je ne suis ni coréenne, ni nord-coréenne comme ma mère, ni japonaise, je suis le fruit de cette mer ", concède d'ailleurs explicitement la Zainichi interprétée par Mitsuko Baishô. Mais le retour de bâton n'est jamais loin. Quand un scandale impliquant le Procureur général menace l'endémique édifice pyramidal du Japon, les boucs émissaires idéaux sont tout désignés pour endiguer la crise. A fortiori si l'agneau sacrificiel peut s'incarner sous les traits d'un adolescent en situation de handicap mental.
Presque vingt ans plus tard, l'indispensable Morisaki renoue avec la recette miracle éprouvée sur Nuclear Gypsies (qui n'est pas loin de s'imposer tranquillement comme mon film nippon favori des 80s) pour dénoncer la collusion des intérêts politiques et mafieux jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir, en magnifiant l'acte de résistance du réseau d'entraide des ethnies laissées-pour-compte. Un cocktail détonnant, brassant les humeurs les plus disparates dans d'incessantes ruptures de ton, mais qui malgré les digressions les plus inattendues ne perd jamais de vue sa cible : le pamphlet est virulent sous la patine étrangement sereine et décalée. C'est sacrément revigorant et me donne plus que jamais envie de découvrir enfin le Pecoross' Mother and Her Days vanté en ces lieux par mon cher Vic.
Films (re)découverts ou revus Révisions ▲ à la hausse ▼ à la baisse ► à l'identique
Mandy (Panos Cosmatos - 2019) 6.5/10 Until dawn : La Mort sans finUntil dawn (David F. Sandberg - 2025) 5/10 Bigfoot : The Lost Coast tapes (Corey Grant - 2012) 3/10 Followed (Antoine Le - 2020) 3/10
Séries
Falcon et le Soldat de l'hiverThe Falcon and the Winter Soldier- Saison 1 2021 abandon Dead crossroads : les dossiers interdits - Saison 2 2015 En cours (E8)
THE RETURN OF A MAN CALLED HORSE - Irvin Kershner (1976) : 6/10
Suite mollassonne essentiellement destinée à réanimer la carrière de Richard Harris. Kershner relit sans passion le déroulé du premier film (jusqu'au piercing sauvage) au point d'oublier son antagoniste (Geoffrey Lewis qui doit avoir dix minutes de présence) et faire passer le règlement de compte final pour une bagarre entre figurants. Heureusement, ledit final sauve les meubles avec un classicisme non dénué de panache. Manquait juste un peu d’émotion. À MON SEUL DÉSIR - Lucie Borleteau (2022) : 6.5/10
Sujet casse-gueule traité sans pathos, ni dramatisation excessive et encore moins de voyeurisme. Le jury applaudit et les quelques emprunts au Tournée d'Amalric rendent la démarche sympathique, mon soucis (il en faut un) est dans l'écriture d'un personnage principal trop fade, trop éteinte, trop égoïste et du mauvais rôle donné au mari cocu (fallait-il vraiment la séquence d'engueulade ?) Impossible dès lors de ressentir de la sympathie pour l’héroïne quand à coté les personnages secondaires, bien plus intéressants, sont laissés de coté uniquement là pour faire tapisserie. Sans eux, le film n'hésite pas. CINÉMA, DE NOTRE TEMPS : JEAN-FRANÇOIS STÉVENIN, SIMPLE MESSIEURS - Laurent Achard (2020) : 9/10
Stévenin seul à une table, peinard, un verre en face de lui et de temps en temps une clope, face à un public attentif. Dispositif simple, qui n'en demande pas plus afin de laisser l'acteur/réalisateur raconter mille anecdotes avec comme fil directeur sa rencontre avec la veuve de Céline. Passionnant, à la cool et tellement drôle, j'en aurais bien repris une heure. ROSAURA A LAS 10 - Mario Soffici (1958) : 8.5/10
Sorte de mélange entre Le Locataire de Simenon et J'ai épousé une ombre d'Irish, le film de Soffici s'ouvre avec le sourire aux lèvres et plonge, petit à petit, sans prévenir, ses personnages dans un problème insoluble. Sans s'en apercevoir, on se trouve pris dans un mensonge, qui n'en est peut-être pas un... ou si... non mais attendez, un personnage arrive ! Prenant et classe, ce film noir n'a pas volé sa réputation. HISTOIRES D'AMÉRIQUE : FOOD, FAMILY AND PHILOSOPHY - Chantal Akerman (1989) : 7/10
Entre représentation théâtrale et film à sketchs, difficile de rentrer (et encore moins de s'installer) dans le travail d'Akerman qui comme souvent avec la réalisatrice, souffle le chaud et le froid. Si certains segments sont d'une pudeur et d'une beauté évidentes, d'autres laissent perplexe et on se surprend à trouver le temps un chouïa long une fois passé la barre des 60 minutes. Mais la part personnelle qui transparaît dans ces récits d'immigrés juifs est suffisamment forte pour ne pas rester indifférent et finalement, apprécier le "moment". LES BARBARES - Julie Delpy (2024) : 5.5/10
Contre-champ bienveillant à À bras ouverts, chargé en bons sentiments et se drapant d'une auto-dérision toute douce. Une comédie à la vapeur, pleine de bonnes choses mais qui tient difficilement au corps. A l'image du personnage de beauf tiède par Laurent Lafitte, le film caricature sans méchanceté, vanne avec l'accord du camp adverse et lance des pics qu'il ramasse tout de suite après. Tenu et poli, malheureusement. THE BOYS NEXT DOOR - Penelope Spheeris (1985) : 8/10
Période punk de Spheeris qui poursuit ici son portrait d'une jeunesse bouillonnante et pas forcément pour de bonnes raisons. En lançant comme une grenade, deux simplets dans le L.A. néons 80, la réalisatrice ramasse les verres et filme sans broncher la violence décomplexée de deux ados, pris dans une fièvre incontrôlée et frustrés jusqu'au délire de ne pas faire partie de la grande fête de la décennie. Malsain, urgent, maladroit mais au bénéfice d'un sentiment chaotique et étouffant, seuls le générique putassier et les scènes ternes et moralistes avec les flics viennent altérer cette migraine fascinante.
Dernière modification par Kevin95 le 7 juin 25, 00:33, modifié 4 fois.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
PRINTEMPS DANS UNE PETITE VILLE (Fei Mu, 1948) 8
NUCLEAR GYPSIES (Azuma Morisaki, 1985) 7,5
LE MYSTÈRE DE LA PLAGE PERDUE (John Sturges, 1950) 7
LE MONSTRE AUX YEUX VERTS (Romano Ferrara, 1962) 6,5
LA RUE (Jerry Schatzberg, 1987) 6
SEXY BEAST (Jonathan Glazer, 2000) 6
MOTORPSYCHO (Russ Meyer, 1965) 5
LA DAME EN NOIR (Arne Mattsson, 1958) 5
UN INVITÉ VA VENIR (Arne Mattsson, 1947) 5
AU SOLEIL DE MARSEILLE (Pierre-Jean Ducis, 1938) 3
CAUCHEMAR (Noël Simsolo, 1980) 1