Bien vu!
Jamais pu aller jusqu'au bout d'un opus de cette franchise.
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Bien vu!
Les Tora-San : 25 ans de films (plus la série TV, et le film de 2019 la porte à 50 ans de longévité), tous scénarisés par la même personne (Yoji Yamada), 48 réalisés par le même réal' (Yamada) et avec le même interprète principal (Kiyoshi Atsumi). Le succès est très local cependant, mais en terme de production, c'est du lourd (et dans le Guiness des records comme plus grosse franchise avec le même acteur principal).
J'ai exprimé une bonne disposition par rapport à un certain plaisir ressenti et assumé : je peux comprendre qu'on rejette un parti-pris jusqu'au-boutiste au scénario qui dit adieu à toute vraisemblance. La franchise n'a jamais autant assumé son côté serial. le mec qui prend ses précautions
J'ai revu les 6 1ers films pendant le confinement de 2020, et revu récemment les 7 1ers (sauf le 2, donc 6 revisionnages) pour préparer madame à visionner ce 8ème film sans qu'elle demande toutes les 3 secondes qui est machin et que fait truc, et c'est amusant car pour moi, le meilleur bloc de la franchise n'est absolument pas dans les 4 1ers films, mais plutôt à trouver un peu plus tard. Le 1er film, je trouve, ne vieillit pas si bien que ça par aspect, le 2nd est juste un carnage industriel affolant comme si on avait demandé à un Yes Man d'imiter le style de Woo avant de se faire de toute manière raboter le montage par 18 exécutifs de studio, et c'est pour moi à partir du 3ème film que la franchise décolle (avec le 4ème film en apothéose, et le 6ème pas loin derrière).
Le premier est un grand film de cinéma, et sur le cinéma. En fait, il y a lui, et les autres épisodes.
L'avis d'Alexandre correspond au plus près de ce que j'en ai ressenti lors de ma séance d'hier en IMAX, ce dernier point permettant de manière générale à augmenter son seuil de Tolérance avec ce genre de Films où les 2 monstrueuses scènes d'Action Ultimes sus-citées se transforment en hallucinantes Montagnes Russes. Complètement d'accord avec la beauté et la maîtrise en terme de lisibilité de mise en scène en direction du et dans le Sebastopol.Alexandre Angel a écrit : ↑24 mai 25, 23:50 Ce film est un objet fascinant. Au lu des critiques, j'y allais en mode "sûr" de ce que j'allais trouver, c'est-à-dire quelque chose de largement colporté en amont, y compris en mon for intérieur : une baudruche dilatée jusqu'à plus soif, solennelle à l'envi, avec un ou deux morceaux de bravoure ébouriffants, comme pouvait l'être le pas désagréable pour autant premier opus.
Certes, les potards de l'improbable, de la solennité et de la surenchère hyperbolique tournant autour du énième profilement de la fin du monde sont poussés jusqu'à l'absurde mais c'est que, justement, ce déferlement d'affects provoqués par l'Entité, qui, de MacGuffin, devient personnage à part entière, m'est très vite apparu comme le terrain formel d'un blockbuster se nourrissant de sa propre énergie, en totale autonomie par rapport à ce qu'on a connu, dans cette franchise même comme du tout venant des productions US à 200 millions de dollars.
Autrement dit, au bout de 5 minutes de projection, j'ai senti à l'écran quelque chose d'inhabituel, comme un parti-pris, une feuille de route formelle posée dès le départ, à l'homogénéité que j'ai eu l'assez bonne surprise de constater qu'elle tenait pendant 2h40.
Le film semble être sous l'emprise de lui-même, déployant une sorte d'auto prolifération qui, je trouve, et curieusement du reste, prend la forme d'un sur découpage étonnement lisible (comme pouvait l'être, dans un autre style, celui de Mad Max:Fury Road) qui provoque une manière d'hypnose. Les flash-backs, pas mal vilipendés ici ou là, sont en l'occurrence bien nommés car ils font justement office de "flashs" qui propulsent plus le narratif qu'ils ne le plombent, assez bien agencés, y compris dans leur fonction "forward". C'est pourquoi je récuse le reproche d'ennuyeux tunnels entre deux morceaux de bravoure tellement le film nous maintient dans une sorte de stimuli constant qui a le bon goût de se laisser lire, à défaut d'être reposant (il faut s'accrocher pour piger les manipulations crypto algorithmiques destinées à piéger l'Entité). Et tout cela n'a guère d'importance tant cet opus s'auto consume en faisant feu, en une manière de parade finale, de tout de ce qui s'est déposé depuis des décennies de blockbusters en dur : les autres MI forcément mais aussi les James Bond, le James Cameron de The Abyss surtout et même Indiana Jones (c'est bien le Diable si la scène du chalet n'évoque pas celle de la baston au Népal des Aventuriers de l'Arche perdue).
Quant aux deux morceaux de bravoure si publicisés, ils ont été pour moi au delà de toute éloge. La scène du sous-marin est d'une beauté exceptionnelle, d'une surprenante plasticité et enfonce tout ce qu'on a pu voir dans le genre. Et je dirais la même chose des acrobaties aériennes de la dernière partie : incroyablement bluffantes et magnifiquement découpées, pour se terminer sur un sensationnel dégommage du méchant.
L'avis d'Alexandre correspond au plus près de ce que j'en ai ressenti lors de ma séance d'hier en IMAX, ce dernier point permettant de manière générale à augmenter son seuil de Tolérance avec ce genre de Films où les 2 monstrueuses scènes d'Action Ultimes sus-citées se transforment en hallucinantes Montagnes Russes. Complètement d'accord avec la beauté et la maîtrise en terme de lisibilité de mise en scène en direction du et dans le Sebastopol.Alexandre Angel a écrit : ↑24 mai 25, 23:50 Ce film est un objet fascinant. Au lu des critiques, j'y allais en mode "sûr" de ce que j'allais trouver, c'est-à-dire quelque chose de largement colporté en amont, y compris en mon for intérieur : une baudruche dilatée jusqu'à plus soif, solennelle à l'envi, avec un ou deux morceaux de bravoure ébouriffants, comme pouvait l'être le pas désagréable pour autant premier opus.
Certes, les potards de l'improbable, de la solennité et de la surenchère hyperbolique tournant autour du énième profilement de la fin du monde sont poussés jusqu'à l'absurde mais c'est que, justement, ce déferlement d'affects provoqués par l'Entité, qui, de MacGuffin, devient personnage à part entière, m'est très vite apparu comme le terrain formel d'un blockbuster se nourrissant de sa propre énergie, en totale autonomie par rapport à ce qu'on a connu, dans cette franchise même comme du tout venant des productions US à 200 millions de dollars.
Autrement dit, au bout de 5 minutes de projection, j'ai senti à l'écran quelque chose d'inhabituel, comme un parti-pris, une feuille de route formelle posée dès le départ, à l'homogénéité que j'ai eu l'assez bonne surprise de constater qu'elle tenait pendant 2h40.
Le film semble être sous l'emprise de lui-même, déployant une sorte d'auto prolifération qui, je trouve, et curieusement du reste, prend la forme d'un sur découpage étonnement lisible (comme pouvait l'être, dans un autre style, celui de Mad Max:Fury Road) qui provoque une manière d'hypnose. Les flash-backs, pas mal vilipendés ici ou là, sont en l'occurrence bien nommés car ils font justement office de "flashs" qui propulsent plus le narratif qu'ils ne le plombent, assez bien agencés, y compris dans leur fonction "forward". C'est pourquoi je récuse le reproche d'ennuyeux tunnels entre deux morceaux de bravoure tellement le film nous maintient dans une sorte de stimuli constant qui a le bon goût de se laisser lire, à défaut d'être reposant (il faut s'accrocher pour piger les manipulations crypto algorithmiques destinées à piéger l'Entité). Et tout cela n'a guère d'importance tant cet opus s'auto consume en faisant feu, en une manière de parade finale, de tout de ce qui s'est déposé depuis des décennies de blockbusters en dur : les autres MI forcément mais aussi les James Bond, le James Cameron de The Abyss surtout et même Indiana Jones (c'est bien le Diable si la scène du chalet n'évoque pas celle de la baston au Népal des Aventuriers de l'Arche perdue).
Quant aux deux morceaux de bravoure si publicisés, ils ont été pour moi au delà de toute éloge. La scène du sous-marin est d'une beauté exceptionnelle, d'une surprenante plasticité et enfonce tout ce qu'on a pu voir dans le genre. Et je dirais la même chose des acrobaties aériennes de la dernière partie : incroyablement bluffantes et magnifiquement découpées, pour se terminer sur un sensationnel dégommage du méchant.
Han !Alexandre Angel a écrit : ↑24 mai 25, 23:50 (...) pour se terminer sur un sensationnel dégommage du méchant.