manuma a écrit : ↑18 mai 25, 22:08
C'est bien ? Je ne connaissais Eric Alan Edwards que comme directeur de la photographie...
Tu en sais déjà beaucoup plus que moi. Je ne connaissais déjà pas la réalisatrice alors encore moins le directeur photo. Le seul que je connaissais là dedans est le préposé au son qui se lancera par la suite dans une carrière de réalisateur (il aura même un prix à Cannes dans les années 2000).
Sinon, le film en lui même est une sorte de documentaire fictionnel sur une bande d'à peu près hippie, un peu artiste underground , beaucoup marginaux , qui comme l'annonce le sticker sur la jaquette du DVD, se met en tête dans un joyeux brouhaha de racheter un lotissement délabré de Portland, promis à la démolition, que ces huluberlus squattent plus ou moins avant qu'ils n'en soient expulsés. La réalité tue rapidement toute utopie, le projet se révèle forcément difficile. La petite bande a bien du mal à réunir les 200 000 dollars nécessaires et les banques, faute de garant, leur refusent les prêts. Le film montre non seulement les inégalités dans le groupe (certains réussissent miraculeusement, grace à l'hypothèque de la ferme parentale ou d'un retour à la prostitution, à mettre 5 à 10 000 dollars dans la cagnotte quand d'autres peinent à en filer 500 en vendant leurs bibelots au Wondercash du coin, quand ce n'est pas juste 50 soit le chèque de l'aide sociale ; au point de se demander si il ne faudrait pas bannir les plus pauvres) mais oppose également , on va dire pour faire simple, l'individu et le collectif (dispute pour savoir qui achètera la maison la plus sympa et si les plus fortunés peuvent acheter deux maisons au lieu d'une pour en relouer une derrière et s'en mettre plein les fouilles).