Bonne lecture.


Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Je suis à moitié d'accord sur cette partie. Les portraits des soldats allemands ne me semblent pas aussi caricaturés. Lang a d'ailleurs expliqué que ses personages allemands dans ses films américains correspondaient très souvents à de vrais personnes qu'il avait connues. Dès lors, cette vision qui s'accorde effectivement avec la propagande en place peut apparaître manichéenne, mais elle dépasse cet élément par le biais d'un ressenti plus concerné, plus personnel, pas aussi limité que des prototypes, à mon sens.Nestor Almendros a écrit : J'ai aussi retrouvé certains défauts du réalisateur, notamment un certain penchant à la caricature. Si tout n'est pas exagéré au même niveau, quelques personnages (allemands) sont dessinés comme des prototypes nazis, cruels de base et pas forcément malins (notamment le méchant bourreau assassiné au début). Il y a aussi des relents visuels du cinéma muet que Lang reprend de temps en temps, des regards surjoués, des scènes composées comme au théâtre. Je retrouve cela assez régulièrement chez Lang, ça m'agaçait plutôt dans le temps, moins aujourd'hui. Peut-être y a-t-il le bénéfice du doute concernant un certain élan de propagande, nécessaire, pour rassembler les peuples du monde contre le nazisme, et qui nécessite une certaine exagération et un discours qui va droit au but, privilégiant l'efficacité sans trop forcer sur les nuances.
On parle encore comme ça aujourd'hui ?
Cela aurait tellement pu être écrit autrement: j'imagine que c'est le côté peureux ou peu courageux qui est mis en avant dans cette "magnifique" description.