1. Direct Action (Guillaume Cailleau, Ben Russell, 2024)

2. L'Art d'aimer (Emmanuel Mouret, 2011)

3. Trois amies (Emmanuel Mouret, 2024)

4. Chute libre (Joel Schumacher, 1993)

5. Le Testament du Docteur Cordelier (Jean Renoir, 1959)

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Alexandre Angel a écrit : ↑30 nov. 24, 23:22
La Comtesse aux pieds nus (Joseph L. Mankiewicz, 1954)
Ce film m'a longtemps laissé un peu froid. Cette première vision en salle fut celle qu'il me fallait. Pour un des films les plus libres jamais réalisés durant l'âge d'or d'Hollywood, jamais on avait aussi bien filmé de superbes dialogues par lesquels Mankiewicz donne libre cours à toute sa haine, son amertume mais aussi, parfois, sa tendresse à l'endroit d'un milieu qu'il connaît comme sa poche. Humphrey Bogart tient là probablement son plus beau rôle.
Jamais revu depuis sa sortie en salle, mais le film m'avait à l'époque très fortement impressionné à la manière de ce que tu décris. Toujours voulu me plonger plus en avant dans sa filmographie sans que je passe encore le pas, le futur coffret Spectrum me semble être l'occasion parfaite.Alexandre Angel a écrit : ↑30 nov. 24, 23:22La Comédie de Dieu (João César Monteiro, 1996)
Grand film du Portugal, un des plus grands que j'ai vu même si je n'en ai pas vu 36000.
Sosie de Max Schreck (il prend le pseudo de Max dans le générique à la place de João), João César Monteiro, aujourd'hui décédé, interprète le même personnage, João de Deus, sur quatre films parmi les douze long métrages qu'il a réalisés (dans Va-et-vient, il s'appelle João Vuvu). Personnage burlesque, excentrique et dandy raffiné, érotomane éhonté qui collectionne les poils pubiens, et trublion subversif, de Deus supervise ici la fabrication de glaces sublimes et de grandes réputations au sein d'un glacier qui emploie des jeunes filles immanquablement séduites par ce Nosferatu libertaire et esthète.
La texture de l'image, l'humour décapant, la sensualité inouïe de certaines images et de drolatiques plans séquences se jouant de toute bienséance ont induit chez moi, dès la sortie du film, des trésors de jubilation.