Tant qu'on parle cinéma, on n'est pas HS. Tous les topics ne peuvent pas s'en prévaloir.
Richard Fleischer (1916-2006)
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Alexandre Angel a écrit : ↑7 nov. 23, 19:32
Kirk Douglas fait réellement partie de ces acteurs qu'on peine à reconnaître comme de bons comédiens

(étonnement sincère)
J'ai toujours lu/entendu des réserves, sur l'otarie dans 20.000 lieues sous les mers, sur son numéro survitaminé dans L'homme qui n'a pas d'étoile, sur sa carrure qui ne collerait pas avec la sensibilité des films de Minnelli (Douglas en Van Gogh, et puis quoi encore?)... mais jamais entendu mettre en question ses qualités de comédien. Sa filmographie parle pour de lui, autant par sa durée que par sa consistance. Il me semble que sa reconnaissance n'a jamais été mise en doute.
(par contre John Wayne infichu de jouer, ça oui, je l'ai entendu, et pas que chez notre cher Halford)
Mais on, on n'est pas HS.
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
En même temps, faut dire qu'elle cabotine cette otarie.
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Kirk est grand, John Wayne aussi. Dommage qu'il n'ait pas eu un bon rôle dans le cinéma de Fleischer, d'ailleurs.
Allez, boum, comme on revient sur le sujet principal.


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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
John Wayne a surtout senti passer le vent des années 70, ce Duke patriote bas de plafond tout juste bon à se goudronner les poumons. Et il n'a pas été aidé non plus par le jugement lapidaire de Ford que la légende aime colporter.*
Kirk Douglas, lui, a bien mieux navigué pour traverser les décennies (ses engagements politiques du bon côté du fusil aidant), bien après que la génération des Hawks ou Minnelli ait lâché l'affaire. Un peu comme ce vieux routier de Richard Fleischer capable de bosser avec Arnold dans les années 80 alors qu'il avait commencé à la RKO quarante ans plus tôt.
(Et hop, je ne suis pas HS
)
(De toute façon on s'en fout, il n'y a pas de modération sur ce forum. Une fois j'ai ouvert un topic Timothée Chalamet, c'est passé crème.)
*"J'ai beau être borgne, si Wayne savait jouer je l'aurais vu. Ça m'a troué le cul qu'il soit fichu d'exprimer un truc dans "La rivière rouge" je l'en aurais pas cru capable."
Source : John Ford, entretien avec Igor Bogdanovich pour le magazine Playboy, avril 1983
Kirk Douglas, lui, a bien mieux navigué pour traverser les décennies (ses engagements politiques du bon côté du fusil aidant), bien après que la génération des Hawks ou Minnelli ait lâché l'affaire. Un peu comme ce vieux routier de Richard Fleischer capable de bosser avec Arnold dans les années 80 alors qu'il avait commencé à la RKO quarante ans plus tôt.
(Et hop, je ne suis pas HS

(De toute façon on s'en fout, il n'y a pas de modération sur ce forum. Une fois j'ai ouvert un topic Timothée Chalamet, c'est passé crème.)
*"J'ai beau être borgne, si Wayne savait jouer je l'aurais vu. Ça m'a troué le cul qu'il soit fichu d'exprimer un truc dans "La rivière rouge" je l'en aurais pas cru capable."
Source : John Ford, entretien avec Igor Bogdanovich pour le magazine Playboy, avril 1983
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Mr Majestyk :7.5/10
Je continue mon cycle Fleischer. Celui la je l'avais deja vu il y a longtemps et je ne me souvenais que de quelques scènes donc ça a vraiment été une découverte. La seule collaboration entre Fleischer et Bronson,En face de Bronson, Al Lettieri, toujours impeccable quand il s'agit de jouer un méchant. par contre je trouve les autres personnages un peu fades. C'est la grande époque de Bronson, l'homme seul contre tous et qui triomphe tout le temps. Comme souvent chez le réalisateur les scènes d'action sont efficaces et jamais gratuites. Un bon film mais en dessous de ses autes films policiers ou d'action que j'ai vu de lui la faute à des acteurs pas toujours exceptionnels et des personnages secondaires moins développés. je me suis jamais attaché aux personnages des ouvriers par exemple. Leur sort m'était totalement indifférent. Et a bronson aussi j'ai eu l'impression qu'il était plus peiné par le fait que ses pastèques se soient faites transpercés par des balles plutot que par le fait que ses employé se fassent agresser.
Je continue mon cycle Fleischer. Celui la je l'avais deja vu il y a longtemps et je ne me souvenais que de quelques scènes donc ça a vraiment été une découverte. La seule collaboration entre Fleischer et Bronson,En face de Bronson, Al Lettieri, toujours impeccable quand il s'agit de jouer un méchant. par contre je trouve les autres personnages un peu fades. C'est la grande époque de Bronson, l'homme seul contre tous et qui triomphe tout le temps. Comme souvent chez le réalisateur les scènes d'action sont efficaces et jamais gratuites. Un bon film mais en dessous de ses autes films policiers ou d'action que j'ai vu de lui la faute à des acteurs pas toujours exceptionnels et des personnages secondaires moins développés. je me suis jamais attaché aux personnages des ouvriers par exemple. Leur sort m'était totalement indifférent. Et a bronson aussi j'ai eu l'impression qu'il était plus peiné par le fait que ses pastèques se soient faites transpercés par des balles plutot que par le fait que ses employé se fassent agresser.
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Tough Enough (1983)
Tendre film de boxe, certes mineur dans la filmographie de Fleischer, mais qui vaut largement un visionnage. Le film a dû être totalement englouti par Rocky III à l'époque, et les parallèles sont nombreux, l'histoire s'en amusant volontairement par ailleurs. Tout cela est très assumé. Le film est drôlement touchant et l'interprétation de tous les personnages au poil. Seule une Pam Grier souffrira d'un rôle beaucoup trop faible pour sa prestance. Dernier travail de Warren Oates à l'écran, jouant pudiquement un organisateur de combat mercantile mais jamais antagoniste dans l'histoire. Dennis Quaid se dévoile dans son talent d'acteur, consolidant un travail déjà très beau dans ses débuts avec Breaking Away. Vraiment très chouette.
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
je picore encore dans la filmo de Fleischer et je m'aperçois que je n'ai pas parlé du Pigeon d'Argile 6.5/10
Et je dois dire que je suis pour lisntant moins convaincu par cette partie de la carrière de Fleischer par rapport a ce que j'ai vu de lui. Il a été ma grande décovuerte de 2023 mais ce Pigeon d'Argile je lui ferait les mêmes reproches que j'ai fait a L'Assassin sans visage. Une trame classique, a savoir un homme accusé de meurtre et qui cherche à prouver son innocence et je trouve que Fleischer arrive pas trop a transcender cette hsitoire. J'ai compris assez vite qui était le vrai coupable donc j'ai perdu de l'interet. Le film est court par contre; ce qui fait que le suspens est assez bien maintenu
Et je dois dire que je suis pour lisntant moins convaincu par cette partie de la carrière de Fleischer par rapport a ce que j'ai vu de lui. Il a été ma grande décovuerte de 2023 mais ce Pigeon d'Argile je lui ferait les mêmes reproches que j'ai fait a L'Assassin sans visage. Une trame classique, a savoir un homme accusé de meurtre et qui cherche à prouver son innocence et je trouve que Fleischer arrive pas trop a transcender cette hsitoire. J'ai compris assez vite qui était le vrai coupable donc j'ai perdu de l'interet. Le film est court par contre; ce qui fait que le suspens est assez bien maintenu
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Child of Divorce (1946)
Le premier film de Richard Fleischer est l'histoire d'un divorce filmé à hauteur d'enfant.
Ici pas de patho, pas de jugement moral et surtout pas de Happy-End.
Sur une durée de 60 minutes et avec une économie de moyen, Richard Fleischer raconte un an de la vie d'une gamine de 8 ans qui vie le divorce de ces parents.
Richard Flescher dissèque le comportement des adultes mais aussi des la cruauté des enfants avec une justesse de ton et de vérité qui surprend pour ce genre de production hollywoodienne.
Une mise en scène brillante pour un premier film et une fin noire et pessimiste.
8/10
Le premier film de Richard Fleischer est l'histoire d'un divorce filmé à hauteur d'enfant.
Ici pas de patho, pas de jugement moral et surtout pas de Happy-End.
Sur une durée de 60 minutes et avec une économie de moyen, Richard Fleischer raconte un an de la vie d'une gamine de 8 ans qui vie le divorce de ces parents.
Richard Flescher dissèque le comportement des adultes mais aussi des la cruauté des enfants avec une justesse de ton et de vérité qui surprend pour ce genre de production hollywoodienne.
Une mise en scène brillante pour un premier film et une fin noire et pessimiste.
8/10
"- Il y avait un noir a Orly, un grand noir avec un loden vert. J'ai préféré un grand blond avec une chaussure noire a un grand noir avec un loden vert
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Ah j'étais aussi à la séance de la cinémathèque (et enchaîné avec Bodyguard), très beau film effectivement

Les parents de Bobby, une fillette de huit ans, ont divorcé, puis se sont chacun remariés. Bobby se sent abandonnée et finit par tomber malade. Le médecin demande qu'un des parents héberge la fille ou bien qu'on l'envoie en pension. Les parents choisissent la deuxième solution...
Child of divorce est le premier long-métrage de Richard Fleischer qui bénéficie là du principe de promotion habituel de la RKO après avoir fait ses preuves comme monteur (et signé quelques court-métrages). Le film est un véhicule destiné à faire de la jeune Sharyn Moffett une enfant star dans la lignée de Shirley Temple ou Margaret O'Brien. Si en définitive elle n’aura pas la carrière de ces dernières, la fillette n’a rien à leur envier en talent, tant elle porte de toute sa sensibilité ce récit de divorce conjugal vu à hauteur d’enfant.
La jeune Bobby (Sharyn Moffett), huit ans, vit des jours heureux au côté de ses parents Ray (Regis Toomey) et Joan (Madge Meredith) jusqu’à ce funeste jour où elle surprend sa mère enlacée par un autre homme en présence de ses camarades de classe. L’enfant peine à dissimuler son émoi mais ne dit mot, ce qui n’empêchera pas la vérité d’éclater et ses parents d’entamer une procédure de divorce. Richard Fleischer alterne entre les interactions adultes et le point de vue de Bobby, nous faisant ainsi partager son ressentiment envers sa mère adultère, tout en nous faisant comprendre les raisons de cette dernière (inaccessible au raisonnement de la fillette) lasse de végéter seule durant les déplacements professionnels de son époux. La violence et le déracinement de la séparation transparaissent douloureusement, que ce soit durant les procédures judiciaires où Bobby est mise à contribution pour témoigner, ou le nouveau quotidien qu’on lui impose d’accepter. Sharyn Moffet oscille entre désapprobation expressive et déchirante, puis résignation taciturne, ces deux voies en faisant un poids pour ses parents souhaitant refaire leur vie.
Le récit retrouve d’ailleurs subtilement son équilibre dans les tords respectifs des parents, puisqu’après avoir culpabilisé l’épouse démissionnaire, le papa gâteau s’avère tout aussi défaillant lorsqu’il devra à son tour assumer à plein temps l’éducation de sa fille. Le film est une vraie photographie sociale d’un modèle familial encore pas si courant à l’époque, et plaçant l’enfant à l’écart de ses camarades, des préoccupations de leurs parents dans un système institutionnel et éducatif les mettant de côté. L’épilogue est à ce titre saisissant de noirceur et bien éloigné du happy-end de rigueur, tout en résignation silencieuse aux côtés d’autres compagnes d’infortunes et en attente d’un âge adulte où l’on espèrera faire mieux que son piètre modèle familial. La direction d’acteur de Fleischer, en particulier les enfants, est impressionnante, et la mise en scène déjà très pensée même sur ce registre plus sobre que ses travaux à venir – la composition de plan voyant Bobby s’intégrer telle une intruse dans un coin du cadre alors que sa mère et son beau-père s’embrassent au sein du nouveau foyer. Mine de rien un vrai précurseur au bien plus tardif et japonais Déménagements de Shinji Somai (1993). 4,5/6
Et plan final qui hante pas mal après coup

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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Iks sont quelques uns à estimer que Child of Divorce est un petit coup de maître, sinon un chef d'œuvre.
Il faut vraiment que je le voie.
Merci à Courleciel et Profondo pour leur retour!
Il faut vraiment que je le voie.
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Certains s'étonnaient de l'adoration de Fleischer ici ou dans les tops réalisateurs mais ce cycle à la Cinémathèque semble remettre l'église au milieu du village.
Hâte de voir tous ces premiers films inconnus pour moi.
Hâte de voir tous ces premiers films inconnus pour moi.
- nunu
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

The New Centurions (1972)
Le plus grand film de flic de tous les temps ? Je suis sous le choc. La police n'a jamais été filmé avec autant d'humanité et de justesse. Fleischer a réalisé un pur chef d'oeuvre. Le contraste entre la noirceur du récit et son altruisme est proprement saisissante. L'approche documentaire m'a pourtant légèrement déstabilisé au début mais dès que la profondeur des personnages s'installe, le film prend littéralement à la gorge. George C. Scott ne m'avait pas autant bouleversé depuis Hardcore. Un immense film.
- Ils ne peuvent pas se débarrasser du mal. Les lois changent, pas les gens. On ne se débarrassera jamais du mal.
- On dirait que toutes ces années, tu as essayé de coffrer le diable.
- Le public ne comprend pas. Les avocats, les juges ne comprennent pas. Ils ne voient que les criminels. Nous voyons les victimes. Nous savons ce que le crime fait aux gens.
- Jeremy Fox
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)
Pas mieux. Mon Fleischer préféréinnaperfekt_ a écrit : ↑9 janv. 24, 21:50
The New Centurions (1972)
Le plus grand film de flic de tous les temps ? Je suis sous le choc. La police n'a jamais été filmé avec autant d'humanité et de justesse. Fleischer a réalisé un pur chef d'oeuvre. Le contraste entre la noirceur du récit et son altruisme est proprement saisissante. L'approche documentaire m'a pourtant légèrement déstabilisé au début mais dès que la profondeur des personnages s'installe, le film prend littéralement à la gorge. George C. Scott ne m'avait pas autant bouleversé depuis Hardcore. Un immense film.
