Richard Fleischer (1916-2006)

[Flol]

Il faudra que je le réessaie : il m'avait paru un peu cheap et (nettement) moins bien que non seulement les deux George C.Scott mais aussi que Mister Majestyk.

Attention ça reste du Fleischer mineur, surtout comparé à quelques-unes de ses plus grandes réussites des 70's (et quelle décennie ! The Boston Strangler, Soylent Green, Mandingo, The New Centurions, The Last Run, See No Evil ) ; mais comme très souvent avec lui, c'est aussi et surtout de la belle ouvrage parfaitement maîtrisée.

[nunu]

Les Vikings : 7/10

Un des rares Fleischer que j'avais deja vu, a l'époque je le regardais avec ma mère sur une vieille VHS enregistré à la télé. Je n'avais souvenir que du duel final mais je pensais que ca se terminait dans l'autre sens. Sinon Kirk Douglas joue le rôle du fils de Ernest Borgnine alors qu'il est plus vieux que lui d'un mois et demi. Et par conséquent l'écart d'age avec Tony Curtis ne marche pas non plus. Sans compter le générique avec la tapisserie de bayeux qui relate un évenement ayant eu lieu 100 ans plus tard.

Le film a pour lui ses superbes paysages, ses décors et ses beateaux magnifiquement reconstitué. L'assaut du chateau et le duel final sont deux très gransd moments du film, parmi les meilleurs avec la scène de poursuite en bateau qui se termine par le sauvetage de Ragnar. Sinon jai trouvé que Kirk Douglas en faisait un peu des caisses parfois.

[nunu]

Les Complices de la dernière chance : 8/10

Excellent encore une fois, un très bon George C. Scott (une chose m'a frappé c'est que en 71 il n'a que 44 ans mais il en fait 15 de plus je trouve, c'est la première fois que je remarque qu'il fait aussi vieux). Je connaissais surtout l'acteur pour son rôle dans Patton et c'est une vrai découverte pour moi. Je le trouve souvent très juste dans ses compositions. Le trio principal est convaincant de toute façon, meme Trish Van Devere que je trouvais un peu effacé au début. Elle deviendra l"année d'apres madame George C Scott d'ailleurs, après qu'ils se soient rencontré sur le tournage.

On passera sur le titre français que je ne trouve pas ulta approprié, je préfère largement le The Last Run original


Scott joue un ancien chauffeur retiré des affaires qui accepte au bout de 9 ans un nouveau coup pour se prouver a lui même qu'il peut le faire. Le film a pour lui les superbes paysages du Portugal, surtout pendant les courses poursuites ou les scènes de voiture qui sont l'autre gros point fort du film. On comprend que notre chauffeur est tombé dans une sacré histoire. Fleischer comme souvent sait faire monter la tension et nous maintenir en haleine jusqu'a la fin.

je dois avouer que pour le moment tout ce que j'ai découvert de lui m"a bien plus. Je vais donc continuer tranquillement mes découvertes ou redécouverte de son oeuvre.

[Silenttimo]

L'enigme du Chicago Express : 7/10

J'ai vu il y a peu le remake de Peter Hyams, sorti en combo chez SC dans la collection "Make My Day" dirigée par Thoret, et le remake est plutôt bon aussi.
L'histoire reste ramassée, le lieu exigüe, le suspense bien rendu : pas un chef d'oeuvre, mais un film solide, avec un bon Gene Hackman.

[nunu]

Oui vu aussi, j'ai d'ailleurs préféré le remake

[Courleciel]

Rétrospective Richard Fleischer à la Thèque du 4 janvier au 5 février 2024

[tchi-tcha]

Rétrospective Richard Fleischer à la Thèque du 4 janvier au 5 février 2024

...suivie d'un compte-rendu détaillé par Courleciel sur ClaCla courant février 2024.
Oui, des parisiens sympa ça existe, la preuve.

Les Vikings : 7/10

...j'ai trouvé que Kirk Douglas en faisait un peu des caisses parfois.

7/10 ?
Seulement 7/10 pour un des plus beaux films d'aventures du monde ?

La vraie question n'est pas de savoir si Kirk Douglas en fait un peu des caisses parfois dans Les Vikings, mais de trouver un film avec Kirk Douglas dans lequel il n'en ferait pas un peu des caisses parfois. Bon courage

Les Complices de la dernière chance : 8/10

Bon, ça ira pour cette fois.
(content qu'il te plaise, un très joli Fleischer celui-là)

[Thaddeus]

J'aime Les Vikings pour son mélange fructueux de brutalité et de raffinement, de "primitivité" et de culture. Le préambule, confié à l'une des voix les plus prestigieuses du monde, puisque c'est celle d'Orson Welles, se déroule sur une "adaptation" de la vénérable Tapisserie de Bayeux. Les scénaristes ont de la lecture, ils savent que la mythologie germanique connaît deux frères dont l'un est borgne (mais infaillible à l'arc : ici, au lancer de haches) et dont l'autre est manchot (ici, une vengeance symétrique de celle qu'il a lui-même exercée prive effectivement Tony Curtis de sa main gauche). Quelques autres détails relèvent de l'érudition historique : ainsi les allusions aux runes (la prophétesse est fort bien dessinée) et toute l'histoire de l'aiguille magnétique. La présence du Maure qui aurait rapporté le talisman d'un pays lointain (la Chine) rappelle que c'est à un voyageur et géographe arabe qu'on doit la description du rituel funéraire chez les chefs Vikings. C'est aussi pour le producteur-vedette (tout cabotin qu'il soit, en effet) une occasion discrète de marquer son anti-racisme, même si les "moeurs du temps" font de cet esclave noirâtre un muet (et le troisième mutilé du récit). Et lorsque le film bascule vers la bagarre, toute autre prétention disparaît d'une narration pourtant habilement nouée, à laquelle ne manque ni l'ingrédient mélodramatique (la "croix de la mère" portée par Tony Curtis) ni la référence cinéphilique (la composition de Frank Thring dans un le rôle du roi Aella est un saisissant pastiche de Basil Rathborne, profil droit, et de Vincent Price, profil gauche). Ainsi, peu importe qu'une fenêtre carrée à l'extérieur soit ogivale à l'intérieur, et munie en plein an mille de vitraux colorés typiquement "American church" : l'important est que Kirk Douglas les traverse au bout de son câble. Il faut aussi souligner à quel point l'artisanat de Fleischer, façonnier à la demande, sait favoriser la composition par Jack Cardiff de quelques cadrages très picturaux et d'une réelle beauté : les torches dans la brume, le départ des Vikings avec la devineresse dans l'angle maudissant l'avenir qu'elle lit dans les présages, et toutes ces navigations vues de loin, dans un fjord tranquille et ensoleillé où une cascade coule entre des forêts géantes. Bref, du beau travail, qui dispense un plaisir de qualité moins purement musculaire qu'il n'y paraît.

[Alexandre Angel]

Juste une toute petite remarque : je lis ici ou là que Kirk cabotinerait, qu'il en "ferait des caisses".
Qu'il ait cabotiné ici ou là, peut-être. Qu'il ait un look, toujours ici ou là, qui le moule, met en valeur sa bonne constitution physique, ses pectoraux ou que ses postures parfois arrogante de coq bravache, en fonction des rôles, laisse transpirer une personnalité de "patron" qu'il devait falloir se farcir sur un plateau, c'est tout à fait possible.

Mais faudrait voir à ne pas l'assigner au cabotin de service, alors qu'il était un grand acteur, sensible, frémissant, admirable souvent. Et on va pas non plus confondre cabotinage avec truculence, de cette truculence qui rend inoubliable ses prestations dans L'Homme qui n'a pas d'étoile, 20000 Lieues sous les mers, La Captive aux yeux clairs et donc ...Les Vikings.

[Flol]

Merci Alexandre. Ce topic était tout de même à deux doigts de partir en vrille, à force de dire du mal de Kirk Douglas.

Et on va pas non plus confondre cabotinage avec truculence, de cette truculence qui rend inoubliable ses prestations dans L'Homme qui n'a pas d'étoile, 20000 Lieues sous les mers, La Captive aux yeux clairs et donc ...Les Vikings.

On n'oubliera pas non plus ses prestations chez Minnelli (The Bad and the Beautiful et Lust for Life, bon dieu ).

[Courleciel]

...suivie d'un compte-rendu détaillé par Courleciel sur ClaCla courant février 2024.
Oui, des parisiens sympa ça existe, la preuve.

Mon TOP (Notes lors de la rétro de 2006 à la thèque) révisable en 2024

1973 : Soleil vert (Soylent Green) 9/10
1968 : L'Étrangleur de Boston (The Boston Strangler) 9/10
1971 : L'Étrangleur de la place Rillington (10 Rillington Place) 9/10

1952 : L'Énigme du Chicago Express (The Narrow Margin) 8/10
1955 : La Fille sur la balançoire (The Girl in the Red Velvet Swing) 8/10
1955 : Les Inconnus dans la ville (Violent Saturday) 8/10
1958 : Les Vikings (The Vikings) 8/10
1959 : Le Génie du mal (Compulsion) 8/10
1972 : Terreur aveugle (See No Evil ou Blind Terror) 8/10
1972 : Les flics ne dorment pas la nuit (The New Centurions) 8/10

1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers (20.000 Leagues Under the Sea) 7/10
1966 : Le Voyage fantastique (Fantastic Voyage) 7/10
1984 : Conan le Destructeur (Conan the Destroyer) 7/10
1949 : Le Traquenard (Trapped) 7/10
1950 : Armored Car Robbery 7/10

1956 : Le Temps de la colère (Between Heaven and Hell) 6/10
1959 : Duel dans la boue (These Thousand Hills) 6/10
1967 : L'Extravagant docteur Dolittle (Doctor Dolittle) 6/10
1970 : Tora! Tora! Tora! 6/10
1971 : Les Complices de la dernière chance (The Last run) 6/10
1973 : Don Angelo est mort (The Don Is Dead) 6/10
1974 : Du sang dans la poussière (The Spikes Gang) 6/10
1975 : Mandingo 6/10

1956 : Bandido caballero ! (Bandido!) 5/10
1949 : L'Assassin sans visage (Follow Me Quietly) 5/10
1949 : Le Pigeon d'argile (Clay Pigeon) 5/10
1960 : Drame dans un miroir (Crack in the Miror) 5/10
1961 : Le Grand Risque (The Big Gamble) 5/10
1962 : Barabbas 5/10

1977 : Le Prince et le Pauvre (The Prince and the Pauper ou Crossed Swords) 4/10
1985 : Kalidor, la légende du talisman (Red Sonja) 4/10
1946 : Child of Divorce 4/10
1948 : So This Is New York 4/10
1953 : Arena 4/10
1969 : Che ! 4/10
1974 : Mr. Majestyk 4/10
1987 : Million Dollar Mystery 4/10
1952 : Sacré printemps... (The Happy Time) 4/10

1947 : Mon chien et moi (Banjo) 3/10
1948 : Bodyguard 3/10
1951 : Fini de rire (His Kind of Woman) 3/10
1979 : Ashanti 3/10
1980 : Le Chanteur de jazz (The Jazz Singer) 3/10
1983 : La Force de vaincre (Tough Enough) 3/10
1983 : Amityville 3D - Le démon (Amityville 3-D) 3/10 (revu en 3D à la thèque en 2009)
1949 : Make Mine Laughs 3/10

Pas vu
1976 : The Incredible Sarah

[Thaddeus]

Je précise que je n'ai rien à reprocher à la prestation de Kirk Douglas dans Les Vikings. Alexandre a d'ailleurs bien fait de corriger : la truculence (et non le cabotinage) lui est en effet bien plus appropriée.

[Alexandre Angel]

Je précise que je n'ai rien à reprocher à la prestation de Kirk Douglas dans Les Vikings.

Oui, je le sais bien. Mais tu sais comment c'est : on lit une fois, puis deux, puis éventuellement trois fois que Douglas cabotine (tu la répercuté dans ton comm ..). A cela s'ajoute une grande sœur qui a trouvé pas mal El Perdido récemment mais Kirk Douglas l'énervait un peu dans sa façon de poser (je n'ai pas revu ce film et peut-être, en effet, qu'il est énervant).
Et à un moment, on réalise que ça commence à se cristalliser : il y a une petite musique anti-Kiki .

Or, non, c'est un grand. Mais retour à Fleischer!

[tchi-tcha]

Mais faudrait voir à ne pas l'assigner au cabotin de service

Ah, on la connait, cette rhétorique macroniste qui consiste non seulement à faire dire à son adversaire ce qu'il n'a pas dit, mais aussi à lui faire dire une énormité qui conforterait le bien-fondé de notre arbitrage...
"Hier vous vouliez qu'on ne fasse rien contre le Covid, vous vouliez la retraite pour tous à 25 ans, aujourd'hui vous faites de Kirk Douglas le clown de service dans tous ses rôles." (ce genre)

Je trouvais juste un peu fort de café de coller un tristounet 7/10 aux Vikings et de mettre parmi les points négatifs le jeu de Kirk Douglas qui en ferait un peu des caisses. D'une, Kirk Douglas est un acteur plutôt sanguin, il n'est pas du genre minéral comme un Delon, un Charles Bronson ou un Vin Diesel. Et de deux, dans le film de Fleischer il incarne un chef viking, par Toutatis !

Et de trois, c'est nunu qu'a commencé, m'sieur. Je propose donc qu'on le brûle :

...il y a une petite musique anti-Kiki .

Un de mes Miyazaki préférés, trop souvent négligé il est vrai.

[Alexandre Angel]

Je trouvais juste un peu fort de café de coller un tristounet 7/10 aux Vikings et de mettre parmi les points négatifs le jeu de Kirk Douglas qui en ferait un peu des caisses.

Mais arrête rhooooo! Ce phénomène existait bien avant toi. Ma maman l'aime (justement, elle l'appelle mon "Kiki d'amour" dès qu'elle le voit) mais je sens qu'il énerve mon père (il est jaloux le bougre).
Kirk Douglas fait réellement partie de ces acteurs qu'on peine à reconnaître comme de bons comédiens alors que ça ne pose aucun problème pour Cary Grant ou John Garfield, tu vois ce que je veux dire ? Mais il y a le même problème avec John Wayne ou pire, vis à vis du pauvre Richard Widmark dont personne ne sait quoi foutre. Tu as remarqué ? Widmark, faut le voir pousser une vieille dans Le Carrefour de la mort, ou aussi faire péter la loose dans Les Forbans de la nuit ah ça oui mais au delà, qui vante Richard Widmark ? Alors qu'il était un acteur magnifique.
Kiki, lui, a le tort d'être un p'tit costaud tout en nerfs pourvu d'une fossette inrasable (jusqu'à ce qu'il nous montre comment la raser dans Liaisons secrètes)..


j'ai peur d'être HS là