Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?

[Jeremy Fox]

Canadian Pacific avec Randolph Scott. Pénible série Z ou bonne surprise ? Réponse dans un peu plus d'une heure.

[tchi-tcha]

Entre un Rocco et ses frères en noir et blanc qui dure trois plombes sur Arte et le fabuleux blockbuster Geostorm sur TMC, le choix sera rapide

J'avais déjà dit le plus grand bien de ce formidable film catastrophique de Gerard Butler lors d'un précédent passage à la télé. Vous ne m'aviez pas cru, mais aujourd'hui vous avez mûri. Donc je vous recolle une scène anthologique comme on ne risque pas d'en voir chez Roberto Visconti :


La scène de ouf

Dommage que Rosa Luxembourg de Margarethe von Trotta soit diffusé si tard (23h45) sur Arte ce lundi, sinon j'y aurais jeté un œil...

[murphy]

Rocco et ses frères en noir et blanc qui dure trois plombes sur Arte

Je ne savais pas que c'était un film longue durée. Je renonce. A la place, je vais regarder

[Addis-Abeba]

Rocco et ses frères en noir et blanc qui dure trois plombes sur Arte

Je ne savais pas que c'était un film longue durée. Je renonce.

Rocco est toujours synonyme de longueur.

[tchi-tcha]

...le fabuleux blockbuster Geostorm

Je ne reviendrai pas sur ce spectaculaire éco-thriller, aujourd'hui objet de raillerie mais qui demain sera réévalué comme le Blade Runner visionnaire de l'ère du réchauffement climatique, l'égal d'un Citizen Kane ou d'un Paddington 2. Bref, ça se revoit toujours avec plaisir.

Ensuite, au lieu d'enchaîner sur TF1 Séries Films qui proposait le Catwoman de Pitof, je suis resté sur TMC, alléché par la présence de JCVD à l'affiche de La Marque de la Vengeance (Kill 'em all) de Peter Malota (2017).



On dira que c'est un Usual Suspects du pauvre, avec une narration façon puzzle en flash-backs et twists pour ajouter du mystère (en pratique : de l'enfumage autour d'un bout de scénario nébuleux prétexte à enquiller des bastons dans un décor d'hôpital au rabais), avec une caméra qui s'agite beaucoup pour cacher la misère (si ça bouge et si ça tremble, on n'aura pas le temps de voir que c'est fauché et mal fichu à tous les étages), avec des effets de style que même un porno américain des années 2000 n'oserait pas et un montage épileptique lui aussi façon puzzle (comme si le bidule n'était pas déjà assez brouillon comme ça).

C'est du DTV assez pathétique dans son amateurisme à deux balles, avec un Jean-Claude Van Damme qui joue très mal le héros groggy (il fait surtout 15 ans de plus que son âge, c'est impressionnant), avec un Peter Stormare qui fait pitié (un Raspoutine tuberculeux qui n'aurait pas eu le temps de passer au maquillage), avec des acteurs dont je ne saurai dire s'ils se battent bien tant les combats dans les couloirs sont montés au hachoir (mais je suppose que oui, ils savent se battre, puisqu'on ne les a clairement pas pris pour leur talent de comédiens). La seule curiosité, c'est que JCVD y affronte son propre fils Kris Van Damme (dont l'essentiel de la carrière semble se faire dans l'ombre de celle de son papa) :



Au bout du compte, un ersatz de DTV d'action qui essaie vainement d'imiter un vrai film, pas très reluisant. On va dire 2/10, mais ne me demandez pas ce qui justifie ces deux points.

Heureusement, ce mardi soir, TFX diffuse Love Coach (Gabriele Muccino, 2012), une comédie romantique avec Uma Thurman et Jessica Biel, et surtout avec Gerard Butler. Je sens plein de bonnes vibrations sur ce coup-là

[TheGentlemanBat]

Je ne savais pas que c'était un film longue durée. Je renonce.

Rocco est toujours synonyme de longueur.

Joliii !

Ensuite, au lieu d'enchaîner sur TF1 Séries Films qui proposait le Catwoman de Pitof, je suis resté sur TMC, alléché par la présence de JCVD à l'affiche de La Marque de la Vengeance (Kill 'em all) de Peter Malota (2017).



On dira que c'est un Usual Suspects du pauvre, avec une narration façon puzzle en flash-backs et twists pour ajouter du mystère (en pratique : de l'enfumage autour d'un bout de scénario nébuleux prétexte à enquiller des bastons dans un décor d'hôpital au rabais), avec une caméra qui s'agite beaucoup pour cacher la misère (si ça bouge et si ça tremble, on n'aura pas le temps de voir que c'est fauché et mal fichu à tous les étages), avec des effets de style que même un porno américain des années 2000 n'oserait pas et un montage épileptique lui aussi façon puzzle (comme si le bidule n'était pas déjà assez brouillon comme ça).

C'est du DTV assez pathétique dans son amateurisme à deux balles, avec un Jean-Claude Van Damme qui joue très mal le héros groggy (il fait surtout 15 ans de plus que son âge, c'est impressionnant), avec un Peter Stormare qui fait pitié (un Raspoutine tuberculeux qui n'aurait pas eu le temps de passer au maquillage), avec des acteurs dont je ne saurai dire s'ils se battent bien tant les combats dans les couloirs sont montés au hachoir (mais je suppose que oui, ils savent se battre, puisqu'on ne les a clairement pas pris pour leur talent de comédiens). La seule curiosité, c'est que JCVD y affronte son propre fils Kris Van Damme (dont l'essentiel de la carrière semble se faire dans l'ombre de celle de son papa) :



Au bout du compte, un ersatz de DTV d'action qui essaie vainement d'imiter un vrai film, pas très reluisant. On va dire 2/10, mais ne me demandez pas ce qui justifie ces deux points.

En mal de programme pour m'aider à m'endormir, je suis (re)tombé sur la toute fin de ce chef-d'œuvre absolu et au-delà de la pauvreté du truc (tu n'as pas évoqué le niveau des dialogues qu'est pas mal non plus), j'ai effectivement été frappé par l'état d'usure de JCVD.

[Alibabass]

Pour ce soir, ça sera Asteroids City, et pas Aste(h)émoroïde City ... huhu.

[Telmo]

Révision de classique du doublage franchouillard.

[cinephage]

Ce soir, ce sera un peu de nouvelle vague chilienne... Mais aussi l'adaptation d'un texte allemand. En tout cas, ça va me changer de mes tripailles fumantes...

Spoiler (cliquez pour afficher)

[Flol]

Peut-être ça sur Mycanal, parce que je n'ai pas l'énergie nécessaire pour mater quoique ce soit de plus exigeant...

Bon eh bien c'est assez laid visuellement, pas très bien joué, mais au moins ça ne manque pas d'idées. Dont certaines plutôt gores et donc rigolotes.
Du 5.5/10 parce que j'ai envie d'être gentil.

[murphy]

Alors que j'aurai des milliers de films à voir que je n'ai jamais vu, je revois des films que j'ai déjà vu. L'autre soir, "une histoire vraie" de Lynch et ce soir, je vais revoir "l'Anguille" de Shohei Imamura. La dernière fois que j'ai vu ce film est en juillet 2006. J'ai pu daté mon visionnage grâce à ces échanges quotés ci-dessous entre K-Chan , Vazymollo et moi trouvés dans l'historique de mes posts.

.

Hier soir, j'ai regardé l'anguille, un film japonais qui a eu un prix à Cannes.
C'est l'histoire d'un type qui tue sa femme, va en prison, sors de prison et ouvre un salon de coiffure. Là, il y rencontre une nana suicidaire qu'il embauche dans son salon.

Spoiler (cliquez pour afficher)

J'ai trouvé la scène de la bagarre dans le salon de coiffure à la fin du film absolument hilarante.

Edit : Ah oui, j'oubliais, le coiffeur il élève une anguille aussi. C'est pour ça que le film s'appelle comme ça.

Oui, enfin c'est quand même rien de moins qu'une petite perle de l'immense et regretté Shohei Imamura. (et le prix qu'il a recu, c'est la palme d'or )

Je n'ai absolument aucun souvenir de la scène dont je parle dans le spoil. Le pire, c'est que j'ai mis ce film dans dans mon TOP 100.

Ça a l'air bien.

oui ça l'est et c'est pas cher

Au moins, le DVD "pas cher", je l'ai toujours (aujourd'hui upgraddé en T3L) . Ma tête non.

[The Eye Of Doom]

Alors que j'aurai des milliers de films à voir que je n'ai jamais vu, je revois des films que j'ai déjà vu. L'autre soir, "une histoire vraie" de Lynch et ce soir, je vais revoir "l'Anguille" de Shohei Imamura. La dernière fois que j'ai vu ce film est en juillet 2006. J'ai pu daté mon visionnage grâce à ces échanges quotés ci-dessous entre K-Chan , Vazymollo et moi trouvés dans l'historique de mes posts.
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Je n'ai absolument aucun souvenir de la scène dont je parle dans le spoil. Le pire, c'est que j'ai mis ce film dans dans mon TOP 100.

Grand moment pourtant que cette scene de bagarre qui est sur le rasoir entre une pantalonnade et une baston bien violent à la Kitano.

[tchi-tcha]

Le pire, c'est que j'ai mis ce film dans dans mon TOP 100.

Et tu as bien fait

Cette bagarre dont tu ne te souviens plus est très représentative de la virtuosité du film : des scènes qui durent longtemps, qui s'étirent, longues, très longues, beaucoup trop longues, tellement trop longues jusqu'au malaise qu'elles dérapent, qu'elles basculent, qu'elles changent de registre, entre rire et gravité, entre tension et légèreté, imprévisibles et insaisissables. Grand film d'une richesse, d'une maîtrise et d'une profondeur humaine rares.

La seule chose négative que je pourrais en dire, c'est que je ne comprends pas pourquoi Adjani et son jury n'ont donné à ce film merveilleux qu'une demi-palme d'or, puisque L'Anguille a dû partager sa récompense avec Le Goût de la Cerise (pas un de mes Kiarostami favoris pour le coup).

D'après un ami généralement très bien renseigné car il habite à Paris pas très loin d'un kiosque à journaux, L'Anguille devrait faire la couverture d'un prochain numéro des Cahiers du Cinéma ou de Positif (ou des Années Laser). À suivre !


...et sinon, Love Coach avec Gerard Butler là tout de suite sur TFX a quand même l'air bien nul. Encore et toujours un héros ordinaire pour qui sa famille est l'essentiel, je le vois mal buter plein de terroristes à la solde de ce traître de vice-président dans cette comédie romantique où il devient coach de l'équipe de foot de son gosse pour reconquérir son ex-femme
Trop de bon sentiments gluants cousus de fil blanc, je sens que je ne vais pas supporter ça longtemps.

[Alexandre Angel]

La seule chose négative que je pourrais en dire, c'est que je ne comprends pas pourquoi Adjani et son jury n'ont donné à ce film merveilleux qu'une demi-palme d'or, puisque L'Anguille a dû partager sa récompense avec Le Goût de la Cerise (pas un de mes Kiarostami favoris pour le coup).

C'est drôle, je ne vois pas ça du tout comme toi : pour moi c'est pas une demi-Palme chacun mais deux au lieu d'une.
Les films ne partagent pas la même Palme mais plutôt le même podium.

[tchi-tcha]

Love Coach avec Gerard Butler là tout de suite sur TFX a quand même l'air bien nul. Encore et toujours un héros ordinaire pour qui sa famille est l'essentiel, je le vois mal buter plein de terroristes à la solde de ce traître de vice-président dans cette comédie romantique où il devient coach de l'équipe de foot de son gosse pour reconquérir son ex-femme
Trop de bon sentiments gluants cousus de fil blanc, je sens que je ne vais pas supporter ça longtemps.

Pour confirmation : Love Coach (Gabriele Muccino, 2012) c'est pas terrible. Jessica Biel est très jolie mais elle n'a pas le beau rôle dans cette comédie romantique gentiment misogyne (pour la reconquérir, Gerard Butler fout le bordel dans sa vie et passe le film à la faire pleurer et culpabiliser, trop classe). Notre Gégé Butler creuse son sillon de père ordinaire prêt à tout sacrifier pour son fils, mais la guimauve ne lui réussit pas vraiment (en clair, ça manque de méchants à défoncer). Dennis Quaid est nul, le visage de Catherine Zeta-Jones sort d'un lifting et n'a pas retrouvé toute sa souplesse, et Uma Thurman s'y humilie elle aussi.
Verdict : pas de note, c'est naze (ou 2/10 et butez le gosse)


...Ensuite, quand on passe la soirée à glander devant sa télé, on peut finir par se poser sur TF1. Ce fut mon cas ce mardi avec une redif de Taxi 4 (Gérard Krawczyk, 2007), histoire de me rafraîchir la mémoire.

Jamais compris la popularité de cette série (un carton bien trop gros pour ses petites épaules), et j'étais surtout resté sur le souvenir d'un Taxi 5 scatologique d'une bêtise à s'en crever les yeux. Je me rappellais vaguement que l'opus 4 n'était pas fameux, sans plus. Il souffre en fait de plusieurs facteurs, l'usure naturelle de la série et la teubitude* du scénario de Luc Besson en premier lieu. Mais le film a aussi dû s'adapter aux obligations judiciaires du moment de Samy Naceri, opérant un repli stratégique sur le personnage du commissaire Gilbert. On a donc droit à un festival Bernard Farcy déchaîné, en roue libre et épuisant sur la distance. J'avais complètement oublié que le final pastichait Scarface avec Farcy en mode Sarkozy dans la farine :


(extrait peu représentatif, le reste est nettement plus mou)

S'il faut mettre une note, ce sera un 3/10 pour ce film essoufflé, navrant mais un poil moins raciste bas du front que les précédents épisodes (c'est reposant).


* Pas touche, teubitude est une marque déposée par moi-même à l'instant.