G.T.O a écrit : ↑20 févr. 23, 10:01
Tu trouves réellement inédite la manière qu'à Spielberg de montrer ces vilains
bully qui tourmentent et humilient le pauvre Sammy, franchement ?! On ne peut pas dire qu'avec ce film Spielberg tranche réellement dans le cliché, ou qu'il en souhaite la rupture, des scènes comme celles des
bully du lycée, de crise familiale, jusqu'à la déclaration d'amour au cinéma à la
Cinéma Paradisio, et de tous ses plans de petit garçon émerveillé par la
lux magica, ça souffre quand même d'une familiarité et de déjà vu.
Je ne te cache pas que j'étais sûr que tu allais réagir là-dessus
Je reconnais que ma formulation est exagérée. Mais j'insiste sur un plan, le style étant ici souverain, madré (on sent un métier extraordinaire), ces séquences qui véhiculent plein de clichetons que Spielberg ne cherche même pas à éviter, vu qu'il est hollywoodien jusqu'au bout des ongles, je trouve qu'il les renouvelle. Je n'ai pas dit qu'il les révolutionne mais il les renouvelle. D'abord scénaristiquement au sens où les "méchants", certes punis, le sont d'une manière étrange, biscornue, peu triomphaliste. La soirée s'accouche quand même dans la douleur et et Sam perd sa petite amie goy aussi sec. Les circonvolutions sont, sinon dérangeantes (là il ne faut pas exagérer encore que certains passages avec la mère), du moins tordues, ambivalentes.
Ensuite, la mise en scène (je parlais de métier plus haut) est d'une précision, d'une discrète et constante invention qui entretiennent un sentiment de fraîcheur formelle qui dépoussière totalement des canevas vus mille fois. C'est exactement ça que je voulais dire.
G.T.O a écrit : ↑20 févr. 23, 10:01
Sinon, n'avais tu pas ces dernières semaines un peu préparé ta réconciliation
Cela fait 10 ans que je la sens venir
G.T.O a écrit : ↑20 févr. 23, 10:01
mise artificiellement en crise

, avec tonton Spielberg ?
Si c'est artificiel, c'est un artifice qui a tenu 25 ans. Spielberg m'est tombé des yeux avec
La Couleur pourpre, soit en 1986. J'ai fini par renier totalement Indiana Jones et E.T. dans la foulée (ainsi que toutes les productions Amblin que je jugeais infantilisantes, même que je n'ai pas totalement changé d'avis). D'autant qu'à cette époque, soit au début de ma vie d'étudiant et pendant des années, les copains avec qui je parlais ciné ne daignaient même pas citer ces titres. C'était un peu comme parler de Supertramp quand on ne jurait que par les Ramones, le Velvet, les Flamin'Groovies ou les Go-Betweens.
Cela a commencé de se décoincer non pas avec
La Guerre des Mondes (pas plus qu'en 1994, avec la pourtant très importante
Liste de Schindler,)
Guerre des Mondes que j'avais détestée (je suis revenu dessus depuis) mais avec
Lincoln, que je trouvais brillant, très politique (au sens grec du terme), bref, qui m'avait séduit.