Hier soir, j'ai commencé ma soirée avec
La Villa Santo Sospir, court-métrage documentaire réalisé en 1952 par Jean Cocteau qui a la spécificité d'être le seul film en couleur du célèbre poète. Durant 36 minutes, on y visite la superbe villa saint-jeannoise appartenant à Francine Weisweiller, une richissime amie de Cocteau, dont ce dernier s'occupa de l'entière décoration murale en créant de somptueuses fresques symboliques de son acabit. On y apprend, au détour d'un plan, qu'Edouard Dermit est également devenu peintre.
6/10
J'ai enchaîné avec
Quand Tu Liras Cette Lettre…, 3ème long-métrage de Jean-Pierre Melville réalisé à Cannes en 1953. Souhaitant se défaire de son image de cinéaste intellectuel qui lui colle alors à la peau, Melville opte pour un scénario de Jacques Deval et un casting populaire en les personnes de Juliette Gréco, vedette de la chanson, et de Philippe Lemaire, coqueluche des adolescentes de l'époque, en leur offrant des rôles à contre-emploi. En carmélite novice, Gréco est absolument sublime, véritable incarnation de la mort, subtilement froide et masochiste. Lemaire s'en sort plutôt bien également en incarnant un séducteur violent et violeur. Le film n'est malheureusement pas tout à fait abouti à mes yeux malgré une direction photo plus que remarquable qui s'inspire allègrement de celle de
Citizen Kane d'Orson Welles.
6.5/10
J'ai terminé ma soirée avec le documentaire
Quand Tu Liras Cette Lettre… Post-Scriptum, réalisé en 2017 par Céline Gailleurd où le biographe officiel de Gréco (qui semble éperdument amoureux d'elle) et quelques critiques donnent leur avis objectif quant au film. Un intéressant supplément produit par la Gaumont pour l'édition BR où la copie du métrage est par ailleurs magnifiquement restaurée.
6/10
Ce soir, ce sera
Bob Le Flambeur, toujours de Melville, pour continuer la découverte de sa filmographie dans l'ordre chronologique.
