Bilan Septembre 2021
Un mois forcément placé sous le signe de
Belmondo, avec quinze films (re)vus, et notamment cinq découvertes, dont un très beau Melville et un Lelouch touchant où l'acteur n'a peut-être jamais été aussi confondant de naturel et de spontanéité.
Ce mois-ci, trois films se partagent la première place, même si, anniversaire du 11 septembre oblige (20 ans déjà…), j'ai souhaité mettre en avant le
Spike Lee. Bien que le film ne traite pas frontalement des attentats de New York, contrairement à ce que pourrait laisser penser son générique (voir la capture d'image ci-dessous), force est de constater qu'en creux, dans ses non-dits, il ne parle en fait que de cela.
Viennent ensuite deux excellents films italiens peu connus, voire méconnu pour le
Lattuada, mais qui n'en restent pas moins appréciés voire vénérés par bon nombre de cinéphiles.
Mon trio de tête :
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La 25ème heure - 24 heures avant la nuit (Spike Lee - 2003) : 8/10
« Spike Lee développe une idée simple mais stimulante : la disparition, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, de New York, Vienne moderne, havre du cosmopolitisme, et l'apparition d'une ville timorée, qui tourne le dos à son insularité pour se fondre dans le moule étroit de l'Amérique du Midwest. La 25e Heure représenterait ainsi le chant du cygne d'une ville qui n'est plus. »
- Le Monde
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Mafioso (Alberto Lattuada - 1962) : 8/10
« La représentation de la mafia qui plane comme une ombre menaçante sur la population du village est particulièrement originale et insolite, beaucoup plus effrayante que les clichés folkloriques habituels. Comme toujours dans le meilleur cinéma italien, un socle documentaire et sociologique est enrichi par des annotations tour à tour grotesques, satiriques ou fantastiques. Sans renoncer à ses obsessions personnelles, Lattuada a le courage d’aller jusqu’au bout d’un récit terrifiant et d’un pessimisme radical au sein d’un genre populaire par excellence (la comédie « à l’italienne »), sans aucune concession scénaristique pour rassurer le public. Mafioso est un film implacable, d’une noirceur et d’un humour sans précédents, porté par l’interprétation extraordinaire de Sordi qui légitime à lui seul la vision de ce Mafioso à glacer le sang et à mourir de rire. »
- Olivier Père (Arte)
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Casanova, un adolescent à Venise (Luigi Comencini - 1969) : 8/10
« En soignant l'anecdotique, la saynète, Comencini redonne vie à un monde disparu. Il épouse aussi l'esprit de Casanova écrivain, qui ne goûte rien tant que la digression. Le cinéaste dissipe, dans un même élan, le brouillard qui entoure la figure de Casanova, personnage trop rarement considéré pour ce qu'il est : un héros joyeux et sensuel, ni génie mortifère comme l'autre enfant de son siècle, le marquis de Sade, ni "grand seigneur méchant homme" comme le mythe qui le précède, Don Juan. »
- Le Monde
La suite du classement ci-dessous (avec notamment quinze Belmondo) :
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Septembre 2021
= Chef-d'œuvre (à partir de 9/10, voire 8,5/10)
FILM DU MOIS

FILMS DÉCOUVERTS
- La 25ème heure - 24 heures avant la nuit (Spike Lee - 2003) : 8/10
- Mafioso (Alberto Lattuada - 1962) : 8/10
- Casanova, un adolescent à Venise (Luigi Comencini - 1969) : 8/10
- Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville - 1961) : 7,5/10 [mois Belmondo]
- Pluie noire (Shōhei Imamura - 1989) : 7,5/10
- Le mauvais chemin (Mauro Bolognini - 1961) : 7/10 [mois Belmondo]
- Stromboli (Roberto Rossellini - 1950) : 7/10
- Le voleur (Louis Malle - 1967) : 7/10 [mois Belmondo]
- Un homme qui me plaît (Claude Lelouch - 1969) : 7/10 [mois Belmondo]
- Sibel (Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti - 2018) : 6,5/10
- Petit pays (Eric Barbier - 2020) : 6,5/10
- Chasseur blanc, coeur noir (Clint Eastwood - 1990) : 6/10
- Adieu ma jolie (Dick Richards - 1975) : 6/10
- Stavisky (Alain Resnais - 1974) : 5,5/10 [mois Belmondo]
- Un couteau dans le coeur (Yann Gonzalez - 2018) : 5/10
- Peur primale (Gregory Hoblit - 1996) : 4/10
- Adieu les cons (Albert Dupontel - 2020) : 3,5/10
- La fille inconnue (Luc Dardenne et Jean-Pierre Dardenne - 2016) : 2,5/10
FILMS REVUS (hors compétition)
- Les liaisons dangereuses (Stephen Frears - 1988) : 9/10 
- Le cercle rouge (Jean-Pierre Melville - 1970) : 8,5/10 
- Un singe en hiver (Henri Verneuil - 1962) : 8/10 [mois Belmondo]
- Le doulos (Jean-Pierre Melville – 1962) : 7,5/10 [mois Belmondo]
- Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019) : 7,5/10
- L'homme de Rio (Philippe de Broca - 1964) : 7,5/10 [mois Belmondo]
- Le magnifique (Philippe de Broca - 1973) : 7,5/10 [mois Belmondo]
- Cent mille dollars au soleil (Henri Verneuil - 1964) : 6,5/10 [mois Belmondo]
- Le casse (Henri Verneuil - 1971) : 6,5/10 [mois Belmondo]
- L'incorrigible (Philippe de Broca - 1975) : 6/10 [mois Belmondo]
- Peur sur la ville (Henri Verneuil - 1975) : 6/10 [mois Belmondo]
- Les tribulations d'un Chinois en Chine (Philippe de Broca - 1965) : 5/10 [mois Belmondo]
- GoldenEye (Martin Campbell - 1995) : 4/10
- Demain ne meurt jamais (Roger Spottiswoode - 1997) : 4/10
- Le monde ne suffit pas (Michael Apted - 1999) : 4/10
- Le professionnel (Georges Lautner - 1981) : 4/10 [mois Belmondo]
- Drôle de drame (Marcel Carné - 1937) : 3/10