
Commentaires à propos de votre film du mois
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Jeremy Fox a écrit : ↑17 sept. 21, 13:09Très grand filmZelda Zonk a écrit : ↑17 sept. 21, 12:31 Cela faisait un moment que je voulais le découvrir. La récente petite notule d'Ed, dans ses films du mois, a précipité les choses.
Bien m'en a pris. Grand film, injustement méconnu, avec un Alberto Sordi au sommet de son art (pléonasme ?). C'est une fausse comédie, qui en dit plus sur la mafia sicilienne que bon nombre de polars ou de thrillers sur le même sujet, et c'est en cela que cette œuvre singulière se démarque. D'ailleurs, cette injustice ne se limite pas au film mais peut-être extrapolée à son réalisateur, Lattuada étant souvent le grand oublié de l'âge d'or du cinéma italien. Pas forcément chez les cinéphiles, mais auprès du grand public, sans aucun doute.
A noter que le film est dispo en VOD sur la plateforme Filmo TV.
Mafioso (Alberto Lattuada - 1962) : 8/10![]()

- Arn
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Vu via le coffret Arrow ? Si oui tu sais si les autres valent aussi le coup ?Rick Blaine a écrit : ↑17 sept. 21, 09:39 Excellente surprise que le Bandidos de Massimo Dallamano. A ranger au rayon des meilleurs westerns italiens
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Oui, via le coffret Arrow, dans une belle copie, en tout cas pour moi.Arn a écrit : ↑17 sept. 21, 20:24Vu via le coffret Arrow ? Si oui tu sais si les autres valent aussi le coup ?Rick Blaine a écrit : ↑17 sept. 21, 09:39 Excellente surprise que le Bandidos de Massimo Dallamano. A ranger au rayon des meilleurs westerns italiens
J'ai beaucoup aimé le Temps du massacre, et bien apprécié Mon nom est Pecos aussi, tout en plaçant le Dallamano un cran au dessus. Je n'ai pas encore vu le 4e, mais pour l'instant, c'est du tout bon, les 3 films cités suffisent à valoriser le coffret pour moi.
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
... qui est une merveille mais chut, je n'ai rien dit.

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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Je n’ai pas vu les trois films cités par Rick, juste celui évoqué par Kevin, et c’est effectivement excellent !

El Llanto (Pedro Martín Calero, 2024)
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Bon et bien vivement la prochaine promo arrow / zavvi 

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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Grande nouvelle en provenance du Festival du film fantastique où il était projeté en clôture : Hosoda signe un film extraordinaire, qui concrétise enfin, qui surpasse même les espoirs placés en lui. Ses films et moi, on s'aimait moi non plus. Après une adaptation de La Traversée du temps très, très prometteuse, les suivants offraient souvent quelque chose pour m'enthousiasmer et toujours l'une ou l'autre pour me refroidir. En dépit de son talent manifeste je me tenais en retrait du plébiscite. Alors en ce qui me concerne : Enfin !! Il opère non seulement une synthèse de ses recherches passées (sur les mondes en miroir, sur l'intrication du réel et du virtuel, sur la constitution d'une communauté), mais libère une ambition inédite : accoucher du cinéma d'animation de conte de fée pour le temps présent.*
Sa réécriture de La Belle et la Bête convoque les grands jalons de ce cinéma (de l'art du numéro musical jusqu'à Lotte Reiniger), se paie même d'hommages aux scènes canoniques du film Disney revisitées en un précipité étourdissant d'inventions plastiques, qui leur offre une jeunesse qu'elles n'avaient pas même dans la version d'origine ; à plus forte raison, qui doit faire pâlir de honte la maison Disney et la recette botoxée qu'elle applique ces jours-ci à son répertoire.
Ces renvois forment quelques unes des couches d'un univers visuel à mille feuilles qui accueille le conte, ou plutôt le suscite. L'univers alternatif en question, c'est le virtuel connecté comme machine à histoires, avatars et cloud des affects. Le conte parait s'y écrire à nouveaux frais sous nos yeux, comme une virtualité à saisir, ses tenants et aboutissants reconfigurés dans le mouvement d'une action mêlée à la vie réelle des protagonistes.
Car mieux que la voie de la féerie, Hosoda trouve enfin (après les ressorts charmants mais limités de Summer Wars, après les mécaniques périmées du Garçon et la Bête) la porte entre les mondes, celle par laquelle virtuel et réel non seulement communiquent mais enquêtent l'un sur l'autre. Hosoda le petit maître des imaginaires, qui lui servaient à faire gentiment la morale à la réalité, bref le barbon en devenir, donnait des signes de rajeunissement dans Mirai... et a fini par trouver la Belle clé des champs. Il circule ici librement en révélateur des mondes, en grand conteur moral, devenu vraiment poignant et grave, c'est-à-dire léger et gracieux. À une scorie près, un lieu commun d'anime - dont le film est par ailleurs délesté - qui pèse ici ou là : la verbalisation chouia appuyée des affects à transmettre, alors que le dialogue en général accumule les trouvailles et les drôleries ; alors qu'il sait composer des silences mémorables ; alors surtout que la formidable narration visuelle confine à une poétique neuve, qui ouvre les possibles de l'animation japonaise.**
* Cela paraît commun pour le genre, c'est en fait hors du commun, Hosoda brandit le drapeau en héros solitaire. Qu'on songe à tous les détours parodiques nécessaires à Hollywood pour tenir le conte sous perfusion, quand ce ne sont pas des films-musées de cire, aux statues vaguement relégendées selon la morale du temps.
** J'aimerais bien écrire quelques mots sur sa situation historique dans le genre mais vais m'en tenir à une notation à la va-vite, pour mentionner le tour de force d'un film hyper-contemporain, qui multiplie les interfaces et pour autant n'a rien de post-moderne (générations Oshii, Kon et Anno), un film à fenêtres, non plus à tiroirs ; qui reconfigure une cohérence, trouve une sortie aux labyrinthes agencés par les chef-d'œuvre de la génération précédente, les Ghost in the Shell, Lain etc. Quant à la recherche évidente d'un nouveau classicisme par les sommités actuelles, le goût d'inédit du film est libérateur aussi à cet égard : c'est l'eau d'une pluie neuve, tombée et recueillie dans le profond puits des contes, qui ringardise un peu plus les sucreries du moment du studio Ponoc ou de Shinkai Makoto.
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
"Puissant" genre...comme ça ?
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